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السفير دونغ قوانغ لي ينظم مؤتمراً صحفياً حول قيام الولايات المتحدة بإساءة فرض التعريفات الجمركية وغيرهاا
2025-04-24 18:45

M. Smail Debeche, Président de l’Association d’amitié Algérie-Chine,

Chers amis de la presse,

Mesdames et Messieurs,

Bonjour à tous ! Je suis très heureux de vous rencontrer aujourd’hui pour échanger sur les relations sino-algériennes, les points chauds régionaux et la conjoncture internationale.

À l’heure actuelle, le monde traverse une période de changements et d’instabilités, les conflits géopolitiques se multiplient, et le découplage et la rupture des chaînes s’accentuent. Les États-Unis, sous prétexte de la soi-disante « réciprocité », ont imposé des droits de douane supplémentaires sur les produits en provenance de tous les pays, y compris la Chine et l’Algérie. Cet acte viole sévèrement les règlements de l’Organisation mondiale du commerce et porte gravement atteinte au système commercial multilatéral fondé sur les règles. Les États-Unis n’arriveront pas à résoudre ses propres problèmes par les droits de douane, mais ont déjà entravé sérieusement le développement économique mondial. Pour défendre ses droits légitimes et la justice internationale, la Chine a pris des contre-mesures résolues. Il n’y a pas de vainqueur dans la guerre de droits de douane ou la guerre commerciale. La Chine ne souhaite pas se battre, mais n’en a pas peur non plus.

Dans un monde en turbulence, la Chine devient une ancre de stabilité pour le développement mondial grâce à la certitude de sa croissance économique. Cette année, les deux sessions annuelles de l’APN (Assemblée populaire nationale ) chinois et de la CCPPC (Conférence consultative politique du peuple chinois) ont indiqué que le PIB de la Chine a atteint 18,6 mille milliards de dollars en 2024 avec une croissance de 5 %, et a contribué pour 30% à la croissance économique mondiale, consolidant son rôle de moteur principal de l’économie mondiale. Pour 2025, la Chine a fixé son objectif de croissance du PIB à environ 5 % et affiche sa pleine confiance à cet égard. Alors, comment peut-on appréhender de manière précise la situation économique en Chine ?

Premièrement, il est important de comprendre la détermination de la Chine dans son développement économique. Les politiques chinoises sont toujours conçues de manière concrète et solide. Pour réaliser l’objectif du deuxième centenaire, soit faire de la Chine un grand pays socialiste moderne d’ici 2049, nous prenons cette année comme tâche principale la réalisation des objectifs fixés dans le 14e Plan quinquennal (2021-2025). Cela permettra de jeter des bases solides pour un bon départ dans la période du 15e Plan quinquennal (2026-2030), et d’accumuler assez d’énergie pour réaliser la modernisation socialiste fondamentale d’ici 2035. La Chine voit de manière scientifique et raisonnable les différents défis inhérents à son développement, les considérant comme une étape incontournable de la transformation et de la montée en gamme de son économie. Le 3e plénum du 20e Comité central du Parti communiste chinois a déployé plus de 300 tâches de réforme, avec l’objectif de les achever d’ici 2029. Cela démontre pleinement le courage et la détermination de la Chine à se réformer.

Deuxièmement, il est important de comprendre les fondements solides du développement économique de la Chine. La Chine possède un vaste marché de 1,4 milliards d’habitants et la plus grande groupe à revenu moyen dans le monde, et elle occupe depuis longtemps la position de la deuxième économie mondiale. Elle progresse régulièrement dans l’industrialisation, l’informatisation, l’urbanisation et la modernisation de l’agriculture, et est devenue le premier pays manufacturier du monde. Elle a construit le plus grand réseau ferroviaire à grande vitesse, le plus grand réseau autoroutier et les plus grands groupements portuaires du monde, et a déployé le plus vaste réseau 5G au monde avec des technologies très avancées. Tout cela a fourni un soutien solide au développement socio-économique et à la modernisation à la chinoise.

Troisièmement, il est important de comprendre les moteurs du développement économique de la Chine. L’innovation est devenue un nouveau moteur emblématique pour la croissance économique de la Chine, et les nouvelles forces productives de qualité sont en plein développement. Les nouvelles technologies telles que le big data, le cloud computing, l’intelligence artificielle et la chaîne de blocs sont largement appliquées, favorisant le développement vert, intelligent et haut de gamme des industries traditionnelles. Les industries émergentes stratégiques maintiennent leur essor. La réussite de DeepSeek a amené le monde à réévaluer les capacités technologiques de la Chine, la technologie des avions ou véhicules sans pilote est massivement appliquée, la production et la vente de véhicules à énergie nouvelle représentent plus de 60% du total mondial, et les industries du futur telles que la physique quantique, l’exploration en eau profonde et dans l’espace, et la 6G accélèrent leur développement.

Cher ami, la coopération gagnant-gangant constitue une expérience précieuse pour le développement à pas de géant de la Chine. La Chine est non seulement un acteur et un bénéficiaire de la mondialisation, mais aussi un contributeur et un moteur de celle-ci. Lors de la rencontre avec les représentants de la communauté d’affaires internationale en mars dernier, le Président Xi Jinping a souligné que l’ouverture sur l’extérieur est une politique fondamentale de la Chine, et que la réforme et l’ouverture ont permis à la Chine d’accéder rapidement au marché mondial et d’avancer à coup très sûr pour rattraper son retard avec l’époque. L’initiative « Ceinture et Route » de la Chine est devenue la plateforme de coopération internationale la plus large et la plus importante au monde, incarnant un remède crucial contre le courant d’antimondialisation. La Chine continuera à partager avec le monde les opportunités de développement. Avancer ensemble avec la Chine, c’est d’avancer avec les opportunités. Croire en la Chine, c’est croire en demain.

Il y a peu, je suis retourné en Chine pour participer à deux réunions importantes, à savoir la Conférence centrale sur le travail lié aux pays voisins et la Conférence des chefs des missions diplomatiques chinoises de 2025. Ces deux réunions ont mis l’accent sur les orientations que la Chine continuera à porter haut la bannière de la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, et à promouvoir la coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « Ceinture et Route ». Elle soutiendra toujours les valeurs de paix, de coopération, d’ouverture et d’inclusivité, et favorisera la pleine mise en œuvre des 3 initiatives, c’est-à-dire l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale. En tant qu’Ambassadeur de Chine, je ressens profondément la grande responsablité de ma mission, à savoir promouvoir la coopération, gérer les divergences et rechercher le consensus avec les autres pays, afin de forger un monde ouvert, inclusif et harmonieux. Dans le contexte international complexe actuel, l’importance de cette mission devient encore plus évidente.

L’Algérie est un pays à la fois d’Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen. Elle est un partenaire stratégique indispensable au développement et à la prospérité de la Chine. Je constate de visu que la diplomatie algérienne est très active et fructueuse. La Chine apprécie profondément le rôle important joué par l’Algérie dans les affaires régionales et internationales, et souhaite renforcer la coopération étroite avec l’Algérie dans le cadre des Nations Unies, des Forums de coopération sino-africaine et sino-arabe et dans d’autres mécanismes. Je profite de cette occasion pour féliciter l’Algérie pour son élection en tant que vice-président de la Commission de l’Union africaine et membre du Conseil de paix et de sécurité. Un vrai ami, c’est quelqu’un avec qui vous partagez le chemin. Bien que la Chine et l’Algérie soient séparées par des montagnes et des mers, mais nos cœurs sont liés. Durant mon mandat, je m’engage à faire avancer notre amitié traditionnelle, à enrichir notre coopération et à relever ensemble les défis. Je suis sûr qu’une relation sino-algérienne plus mature et plus résiliente permettra d’apporter plus de stabilité à la paix et au développement mondial.

Merci ! Maintenant, je suis prêt à répondre à vos questions.

APS : Après près de deux ans depuis la visite d'Etat effectuée par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, en Chine, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec son homologue chinois, Monsieur Xi Jinping, et où il a été procédé à la signature de 19 accords de coopération et mémorandums d'ententes dans divers domaines, pourriez-vous nous fournir une évaluation approfondie des relations entre l'Algérie et la Chine ? Quels sont, selon vous, les principaux axes de coopération qui se sont renforcés depuis cette visite, ainsi que les défis et les opportunités qui se présentent pour les deux pays dans le cadre de leur partenariat stratégique ?

Ambassadeur Dong : La rencontre entre le Président Xi Jinping et le Président Tebboune revêt une importance historique majeure et ouvre un nouveau chapitre dans les relations bilatérales. Pendant ces deux dernières années, les deux parties se sont engagées activement à la mise en œuvre des importants consensus dégagés par les chefs d’Etats, donnant un nouvel élan au développement des relations sino-algériennes.

Sur le plan politique, la confiance stratégique mutuelle s’est approfondie. Les deux pays maintiennent une communication et une coordination étroites sur les questions bilatérales, régionales et internationales. Ils se soutiennent fermement dans la sauvegarde de leurs intérêts fondamentaux respectifs. Sur le plan économique et commercial, la Chine et l’Algérie continuent de consolider leur coopération dans les domaines traditionnels tels que les infrastructures, le commerce et l’énergie, et élargissent en même temps la coopération dans les domaines émergents tels que les énergies renouvelables, la finance et la numérisation. L’investissement est devenu un point chaud et fort dans la coopération pragmatique des deux pays. Sur le plan des échanges culturels, l’Algérie a accueilli plusieurs groupes de touristes chinois qui sont de plus en plus intéressés par l’Algérie. La culture chinoise est très appréciée en Algérie. L’Université d’Alger 2, après avoir ouvert le premier département de langue chinoise, a récemment obtenu l’autorisation pour établir le premier Institut Confucius en Algérie.

Actuellement, le monde a vécu des changements et des instabilités, connu la persistance et l’escalade des conflits géopolitiques et fait face à l’accentuation du découplage et de la rupture des chaînes. Cela pose de sérieux problèmes pour le développement des pays du monde entier. En même temps, la Chine et l’Algérie se trouvent tous les deux dans une période cruciale du développement. La Chine poursuit résolument la modernisation à la chinoise, tandis que l’Algérie oeuvre à la construction de « l’Algérie Nouvelle ». Les deux parties doivent renforcer l’alignement de leurs stratégies de développement, approfondir leur coopération pragmatique dans tous les domaines, faire face ensemble aux incertitudes extérieures et porter ensemble le partenariat stratégique global sino-algérien à un niveau plus élevé.


Ouest Tribune : Le président américain Trump a imposé des taxes douanières importantes à plusieurs pays et en particulier à la Chine qui a répondu par la pareille, pensez-vous, vous que cette guerre commerciale puisse avoir une incidence sur les investissements chinois en Afrique, au monde arabe, et en particulier en Algérie ?

Ambassadeur Dong : L’imposition abusive de droits de douane par les États-Unis porte gravement atteinte à l’ordre du commerce international ainsi qu’à la sécurité et à la stabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales, au système commercial multilatéral, au processus de la reprise économique mondiale, et elle prive les pays, en particulier ceux du Sud global, de leur droit au développement. Cette approche a suscité une forte opposition de la communauté internationale, même à l’intérieur des États-Unis où les voix critiques sont partout et se multiplient. L’ancien secrétaire américain au Trésor Lawrence Summers, le président de la Réserve fédérale de New York John C. Williams, la directrice générale de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, ainsi que le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU Stéphane Dujarric, ont tous souligné que les « droits de douane réciproques » reposent sur une compréhension erronée et sont voués à l’échec. L’imposition des droits de douane constitue en réalité une déclaration de guerre commerciale lancée par les États-Unis au reste du monde. L’illusion du Président Donald Trump de « reconstruire l’économie américaine » à travers les droits de douane excessifs va à l’encontre de la réalité et ne fera qu’entraîner une riposte conjointe de grandes économies mondiales telles que la Chine. Actuellement, la hausse exorbitante des droits de douane par les Etats-Unis sur la Chine est devenue un jeu de chiffres, qui ne fait plus de sens réel d’un point de vue économique, mais cela démontre davantage comment les Etats-Unis utilisent les droits de douane comme outil et arme pour contraindre et intimider les autres.

Les contre-mesures nécessaires et fermes prises par la Chine sont légitimes et justifiées. Elles visent non seulement à préserver la souveraineté, la sécurité et les intérêts de la Chine en matière de développement, mais également à défendre l’équité et la justice internationales. Le Président Xi Jinping a souligné que l’économie chinoise est une mer, pas un petit étang. Pour la guerre commerciale, la Chine ne souhaite pas se battre, mais n’a pas peur de se battre. Ceux qui pensent pouvoir forcer la Chine à céder par des pressions maximales font un mauvais calcul.

Le protectionnisme ne mène nulle part. L’imposition arbitraire de droits de douane par les États-Unis a également affaibli leur propre attractivité aux partenaires d’investissement. Au contraire, l’Algérie, à travers une série de mesures telles que l’amélioration de l’environnement des affaires, l’organisation de forums économiques et commerciaux, etc, est devenu une destination de plus en plus attractive pour les investissements étrangers. La Chine est disposée à renforcer la coopération en matière d’investissement avec l’Algérie ainsi qu’avec l’ensemble des pays africains et arabes, dans un esprit de bénéfice mutuel, de réussite partagée et de prospérité commune. Ensemble, nous devons faire entendre une voix juste et forte contre l’hégémonisme, la confrontation entre blocs et les tentatives de découplage et de rupture des chaînes industrielles et d’approvisionnement.

Echorouk : Pourquoi la Chine préfère exporter ses produits vers l’Algérie plutôt que de mettre en place des projets d'investissement ?

Ambassadeur Dong : Le commerce et l’investissement sont les formes importantes de la coopération économique sino-algérienne, et la Chine leur accorde une grande importance tous les deux. Par rapport aux exportations algériennes vers la Chine, celles de la Chine vers l’Algérie sont relativement plus élevées, parce que la Chine dispose de la plus forte capacité de production et du système industriel le plus complet au monde. Les entreprises algériennes ont une bonne volonté d’ importer des produits chinois de qualité et à prix compétitifs. Pendant ces dernières années, avec l’amélioration de l’environnement des affaires de l’ Algérie, les investissements chinois en Algérie augmentent rapidement. La semaine dernière, nous avons organisé avec succès à Alger le Forum d’affaires sino-algérien sur l’investissement. C’est une action importante et concrète pour mettre en oeuvre les consensus dégagés par les deux chefs d’Etat et approfondir la coopération pragmatique. Je crois que vous en avez déjà pris connaissance. Je voudrais vous faire remarquer plusieurs caractéristiques de ce forum :

Premièrement, un haut niveau de représentation. C’est la première fois que les gouvernements chinois et algérien ont organisé conjointement un forum sur l’investissement. Le Président Tebboune y a accordé une attention particulière. Le Ministre algérien de l’Industrie a pris part à la cérémonie d’ouverture et a prononcé un discours. Le Directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement et le Président du Conseil du renouveau économique algérien ont également pris leurs paroles. Du côté chinois, M. Zheng Shanjie, Président de la Commission nationale chinoise du développement et de la réforme, a prononcé un discours et a envoyé spécialement une délégation pour participer à ce forum, ce qui est sans précédent pour les autres pays. Deuxièmement, une large participation. Le forum a rassemblé 77 entreprises chinoises, plus de 100 entreprises algériennes et près de 600 représentants des autorités compétentes et du secteur économique algériens. Troisièmement, les résultats très riches. Lors du forum, les entreprises des deux pays ont signé huit accords d’investissement couvrant le domaine de l’agriculture, de l’automobile et de l’électroménager, pour atteindre un montant initial de plus de 2 milliards de dollars. Par ailleurs, les réunions B2B ont permis à de nombreuses entreprises de nouer leurs liens de coopération. Quatrièmement, un sens fort significative. Le forum s’inscrit dans le cadre de la politique nationale d’attraction des investissements étrangers et dans l’orientation du développement économique de l’Algérie. Les vrais amis sont ceux qui partagent la même vision. Cet évènement montre une fois de plus que la Chine et l’Algérie sont des partenaires naturels dans la poursuite d’un développement commun. Ensuite, les deux parties vont travailler ensemble à mettre en œuvre les acquis du forum, à élargir ses influences positives et à enrichir constamment le contenu du partenariat stratégique global sino-algérien.

Algérie 360 : La Chine est un exemple remarquable de développement économique et de gouvernance. Son modèle a permis une transformation rapide, une industrialisation massive et une montée en puissance technologique qui forcent l’admiration à l’échelle mondiale.

Aujourd’hui, cet intérêt pour le développement se traduit aussi par une présence économique croissante en Algérie : 42 projets chinois, représentant plus de 4,5 milliards de dollars, ont été enregistrés par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), en grande majorité dans le secteur industriel.

Dans cette dynamique, comment la Chine envisage-t-elle de mettre à profit son expérience et son savoir-faire pour accompagner l’Algérie dans sa propre trajectoire de développement ? Peut-on s’attendre à un approfondissement du partenariat vers des projets à plus forte valeur ajoutée, intégrant le transfert de compétences, l’innovation technologique, et le co-développement industriel au bénéfice des deux pays ?‌

Ambassadeur Dong : Actuellement, le montant total des projets d’investissement chinois en Algérie a dépassé 5 milliards de dollars, couvrant non seulement des secteurs traditionnels, comme l’exploitation pétrolière et gazière, mais aussi les énergies renouvelables, l’économie verte et circulaire, l’agriculture et l’industrie manufacturière, etc. Parmi ces projets, certains sont entièrement financés par des entreprises chinoises, certains sont réalisés en partenariat avec les entreprises algériennes.

La Chine est prête à partager avec l’Algérie les concepts, les technologies et les résultats du développement pour aider à réaliser la diversification de l’économie, à former des talents algériens dans divers domaines et à contribuer à la construction de « l’Algérie Nouvelle ». Le développement industriel est un pilier de la construction de « l’Algérie Nouvelle », il est aussi l’âme de la modernisation à la chinoise. Le potentiel de la coopération industrielle entre les deux pays est considérable. La Chine est prête à approfondir la coopération avec l’Algérie dans les domaines de l’innovation, du transfert de technologie pour contribuer à la prospérité et au développement de l’Algérie.

Je voudrais souligner que le développement commun est un sens essentiel de la modernisation à la chinoise. D’une part, la Chine s’aligne activement sur les règles économiques et commerciales internationales de haut niveau, crée un environnement commercial de premier ordre, axé sur le marché, l’État de droit et l’internationalisation et continue d’élargir son ouverture de haut niveau. D’autre part, la Chine met en oeuvre la stratégie de « sortir du pays », à travers les initiatives telles que la construction de haute qualité de « la Ceinture et la Route », l’appui à la paix et au développement de l’Afrique et à la mise en oeuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, et le soutien au Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, etc. Ces efforts visent à faire avancer les pays amis comme l’Algérie sur la voie de la modernisation.

El Bilad : La détermination de l’Algérie à construire un partenariat plus inoovant avec la Chine en encourageant l’investissement dans le secteur des hautes technologies se traduit par la décision du Président Tebboune concernant le déploiement de la 5G. Comment la Chine aidera l’Algérie à déployer cette technologie et est-ce que l’Algérie bénéficiera de ce transfert de technologie ?

Ambassadeur Dong : La Chine est un leader mondial dans le domaine de la technologie 5G. Nous sommes convaincus que la coopération sino-algérienne dans ce domaine va beaucoup accélérer la transformation numérique de l’Algérie, et à travers cette coopération, l’Algérie va rejoindre rapidement le rang des pays émergents. Cette coopération a ses atouts et conditions favorables :

Premièrement, c’est le soutien politique. Lors de la rencontre à Beijing en 2023 entre le Président Xi Jinping et le Président Tebboune, les deux Chefs d’Etat sont convenu de renforcer la coopération dans les hautes technologies, et les deux parties ont signé un mémorandum de coopération dans le domaine de la numérisation et de l’économie numérique. Cela offre le soutien politique à la coopération sino-algérienne dans les domaines tels que la 5G, l’intelligence artificielle, l’informatique en nuage et le big data, etc.

Deuxièmement, c’est la bonne base de coopération. Des entreprises chinoises de haute technologie comme Huawei, ZTE sont implantées depuis longtemps en Algérie. Elles ont déjà eu de nombreuses coopérations avec la partie algérienne sur les équipements et les transferts technologiques, ce qui contribuent au dévéloppement des infrastructures numériques et au renforcement des capacités numériques de l’Algérie. Nous sommes convaincus que vous avez déjà senti les changements de l’Algerie dans ce domaine. Tout cela contribue à former une bonne base pour le déploiement complet de la 5G en Algérie. Actuellement, le projet du Centre national algérien de la prestation numérique construit par Huawei progresse de manière satisfaisante.

Troisièmement, c’est la ressource des talents. L’Algérie accorde une grande importance à la formation des talents des hautes technologies. Avec l’étalissement des écoles supérieures spécialisées en informatique et mathématiques, l’Algérie a déjà formé de nombreux talents de haut niveau. Les entreprises chinoises en Algérie mettent également l’accent sur la formation des talents locaux. Par exemple, Hawei a déjà formé par divers moyens plus de 7000 talents de technologie. Ces ressources humaines vont jouer un rôle important dans la coopération sino-algérienne de la 5G, de l’intelligence artificielle, etc.

D’ailleurs, je voudrais vous faire remarquer que vous allez trouver au centre d’exposition de Huawei en Algérie le détail et les perspectives de notre coopération de la 5G. Veillez visiter ce centre, s’il vous plaît.

EPTV : Comment voyez-vous les relations sino-africaines ? Et quelle est la vision de la Chine quant à l'avenir du continent au vue des intérêts des puissances concurrentes ?   

Ambassadeur Dong : La Chine attache une grande importance aux relations sino-africaines. En effet, depuis 35 ans consécutifs, le Ministre chinois des affaires étrangères choisit l’Afrique comme la destination de la première visite à l’étranger au début de chaque année. Cela devient une tradition de la diplomatie chinoise. Les relations sino-africaines ont une base solide, un contenu riche et un bel avenir. Dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, adhérés aux principes de « sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi », la Chine et l’Afrique ont mené une coopération diversifiée et fructueuse qui a beaucoup bénéficié aux peuples du continent africain. Le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine 2024 s’est tenu avec succès à Beijing. Les relations bilatérales entre la Chine et tous les pays africains qui ont les relations diplomatiques avec la Chine ont été élevées au niveau de relations stratégiques. La caractérisation générale des relations sino-africaines a, quant à elle, été élevée au rang d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle. Le Président Xi Jinping a lancé six propositions majeures et a annoncé dix Actions de partenariat pour que la Chine et l’Afrique continuent de faire progresser la modernisation. Un grand nombre de programmes phares et de projets « petits mais beaux » ont été déjà mis en oeuvre en Afrique. La Chine a toujours tenu ses promesses et honoré ses engagements. En juin prochain, la Réunion des coordinateurs au niveau ministériel sur la mise en œuvre des acquis du Sommet de Beijing 2024 va se tenir en Chine pour que les fruits du Sommet soient concrétisés.

L’Afrique est un continent jeune, d’espoir et en développement. Nous saluons la coopération entre toutes les parties et l’Afrique. Un vrai ami de l’Afrique doit contribuer à son développement et renforcer sa coopération avec l’Afrique, au lieu de se concurrencer avec les autres et de transformer l’Afrique en une arène géopolitique.

Jeune Indépendant : Dans ce climat d’instabilité dans le monde induite par le protectionnisme (américain), comment l’Algérie et la Chine peuvent-ils collaborer de manière active et étroitement à la promotion de l’initiative de la sécurité dans le monde que ce soit sur le plan bilatéral et ou multilatéral ?

Ambassadeur Dong :L’Initiative pour la sécurité mondiale constitue l’un des concepts majeurs du Président Xi Jinping en matière de la gouvernance mondiale. Depuis son lancement en 2022, elle a reçu un large accueil et une réponse positive de la communauté internationale. Jusqu’à présent, plus de 100 pays et organisations régionales et internationales, y compris l’Algérie, ont exprimé leur appréciation et leur soutien à cette initiative. Celle-ci a été intégrée à plus d’une centaine de documents bilatéraux et multilatéraux entre la Chine et d’autres pays ou organisations internationales. Cela témoigne d’une adhésion croissante de partenaires à l’engagement de la Chine à construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité fondée sur la sécurité universelle.

La Chine et l’Algérie partagent beaucoup de visions ou de positions similaires dans le domaine de la sécurité mondiale. Les deux pays s’engagent résolument à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays, les buts et principes de la Charte des Nations Unies, et à privilégier le règlement pacifique des différends entre les pays par le dialogue et la consultation. La Chine et l’Algérie défendent ensemble une coopération internationale renforcée face aux menaces de sécurité non traditionnelles telles que le terrorisme et l’extrémisme violent, la criminalité transnationale organisée, le trafic de drogues, la sécurité alimentaire et énergétique, la cybersécurité, le changement climatique ainsi que la prévention des maladies infectieuses. Les deux parties ont mené une coopération fructueuse dans des domaines tels que la lutte contre le terrorisme et la pandémie, la sécurité des données, et la promotion de solutions politiques aux questions brûlantes régionales et internationales, la question de Palestine par exemple, contribuant ainsi activement à la paix et à la sécurité du monde.

Al24news : Comment la Chine perçoit-elle l'approche de l’administration du président américain actuel Donald Trump concernant la question de Taïwan, surtout que cette problématique a connu des tensions et une escalade notable durant l'administration du précédent président Joe Biden ?

Ambassadeur Dong : Il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est l'unique gouvernement légal représentant toute la Chine.

La question de Taiwan est une affaire purement intérieure de la Chine qui ne permet aucune ingérence étrangère, et elle est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine. Le principe d’une seule Chine constitue le fondement politique des relations entre la Chine et les États-Unis, ainsi que des relations entre la Chine et tous les pays du monde. En 1943, les gouvernements chinois, américain et britannique ont signé « la Déclaration du Caire ». Il est stipulé que le Japon devait restituer à la Chine les territoires chinois qu’il avait occupés, y compris les terres du Nord-Est, Taiwan et l’archipel Penghu. Cette position a été réaffirmée dans « la Proclamation de Potsdam » signée en 1945. En 1971, la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies, dont l’Algérie était l’un des principaux promoteurs, a fait le principe d’une seule Chine un consensus international. Maintenant, 183 pays ont reconnu que Taiwan est une partie intégrante et inséparable de la Chine.

La Chine n’oubliera jamais le soutien historique et précieux de l’Algérie sur la question de Taiwan, et apprécie hautement l’adhésion constante de la partie algérienne au principe d’une seule Chine.

El Watan : Le Sahara occidental est une question de décolonisation inscrite au sein de l’ONU, mais pour des considérations geopolitiques et stratégiques, des puissances internationales outrepassent les décisions onusiennes. La Chine très presente en Afrique, aura-t-elle, un jour à choisir entre la légalité internationale et ses propres intérêts au sujet du Sahara occidental ?

Ambassadeur Dong : Le respect du droit international et la préservation des intérêts ne sont pas contradictoires, et ne constituent pas un dilemme. La position de la Chine sur la question du Sahara occidental est claire et constante. Lors de la visite d’État du Président Tebboune en Chine en 2023, les deux parties ont publié une déclaration conjointe dans laquelle elles ont réaffirmé leur soutien aux efforts visant à parvenir à une solution juste et durable dans le cadre du droit international, notamment des résolutions pertinentes des Nations Unies. Elles ont souligné la nécessité de garantir au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination, dans le respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies, et ont exprimé leur appui au rôle des Nations Unies dans ce processus.

La Chine restera toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement dans le monde et un défenseur de l’ordre international. Face aux grands changements inédits jamais connus depuis un siècle, la Chine est prête à renforcer la coopération avec l’Algérie ainsi qu’avec toutes les autres parties concernées, main dans la main, en vue de défendre ensemble l’équité et la justice internationales, et de promouvoir la paix, le développement et la coopération.

Radio Algérienne : À la lumière de l’agression en cours contre Gaza, comment la Chine traduit-elle concrètement son soutien à la cause palestinienne ?

Ambassadeur Dong : La Chine soutient depuis toujours fermement la cause juste du peuple palestinien pour restaurer leurs droits nationaux légitimes, un règlement politique de la question palestinienne sur la base de la solution à deux Etats et l’adhésion de la Palestine à l’Organisation des Nations Unies. Grâce aux efforts de la Chine, des représentants de haut niveau de 14 factions palestiniennes ont participé, à Beijing, à un dialogue de réconciliation, et signé une déclaration pour mettre fin aux divisions et renforcer l’unité. La Chine et les pays arabes ont publié La Déclaration conjointe sino-arabe sur la question palestinienne pour consolider le consensus entre les deux parties. La Chine a fourni au total une aide humanitaire de 600 millions de yuans chinois à la bande de Gaza et a versé 3 millions de dollars à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). La Chine a pris la parole au cours de la procédure orale devant la Cour internationale de Justice sur l’avis consultatif concernant la question des territoires palestiniens occupés, réaffirmant son engagement indéfectible en faveur de la justice internationale et du progrès du droit international.

Le conflit entre Israël et la Palestine se poursuit avec intensité, et le peuple palestinien demeure plongé dans une profonde souffrance. La Chine entend poursuivre sa coopération avec l’Algérie ainsi qu’avec toutes les parties attachées à l’équité et à la justice internationales, en vue de promouvoir l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et complet, de faciliter la gouvernance post-conflit, d’activer la solution à deux États et de renforcer le soutien de la communauté internationale.

El Moudjahid : En quoi peut-on dire que la province du Xinjiang est le coeur battant du projet ambitieux de « la Ceinture et la Route » ?

Ambassadeur Dong : Xinjiang, situé au cœur du continent eurasien, est un point clé de l’ancienne Route de la soie. Depuis des millénaires, il témoigne des échanges entre les civilisations orientales et occidentales. Aujourd’hui, avec l’approfondissement de la construction conjointe de l’Initiative « La Ceinture et la Route », Xinjiang est devenu la zone centrale de la Ceinture économique de la Route de la soie et un carrefour de transport reliant l’Asie et l’Europe. Il joue un rôle de « passage stratégique » dans l’ouverture de la Chine vers l’Ouest. À ce jour, Xinjiang a signé 21 accords de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » avec 25 pays et organisations internationales, a établi des relations économiques et commerciales avec 190 pays et régions, et a investi dans plus de 60 pays et régions. En 2024, le PIB régional de Xinjiang a dépassé 275 millards de dollars, soit une augmentation de 6,1 %. Ses principaux indicateurs économiques  ont connu l’une des croissances les plus rapides à l’échelle nationale.

Cependant, il est regrettable que certains pays, ignorant les faits et motivés par des objectifs politiques, attaquent et dénigrent malicieusement Xinjiang. Ils ferment les yeux délibérément sur les menaces des trois forces (le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme) auxquelles Xinjiang est confronté, et refusent de reconnaître les réalisations remarquables accomplies par  Xinjiang en matière de maintien de la stabilité sociale et d’amélioration du bien-être du peuple. Ils jugent les efforts de Xinjiang de lutte contre le terrorisme et la radicalisation à travers des « lunettes déformantes ». Les mensonges ne peuvent jamais remplacer la vérité. Toute tentative de déformer la réalité ou de semer la discorde ne saurait compromettre la stabilité sociale de Xinjiang ni entraver sa marche vers un avenir radieux.

Beaucoup d’entre vous ici présents ont déjà visité Xinjiang. Je suis sûr que vous êtes impressionnés par ses paysages naturels, sa richesse culturelle et ses réalisations de développement. Il vaut mieux voir une fois de ses propres yeux que d’entendre parler cent fois. Nous invitons chaleureusement nos amis algériens à découvrir Xinjiang pour faire l’expérience de la stabilité sociale, la prospérité économique, l’harmonie entre les ethnies et la liberté religieuse.

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