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Conférence de presse du 23 septembre 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin


2020-09-23 12:19

1. Le 24 septembre, le Conseil de Sécurité des Nations Unies tiendra une visioconférence des dirigeants mondiaux sur le thème « Le Maintien de la paix et de la sécurité internationales : la gouvernance mondiale après le COVID-19 ». Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi y assistera en tant qu’envoyé spécial du Président Xi Jinping.

2. Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera par liaison vidéo à la réunion spéciale des Ministres des Affaires étrangères lors de la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA) le 24 septembre à Beijing.

Le Conseiller d’État Wang Yi aura des discussions approfondies avec les chefs des autres délégations sur la lutte mondiale contre le COVID-19, les situations régionale et internationale et la coopération de la CICA dans divers domaines.

Aujourd’hui, nous avons répondu à l’intervention du dirigeant américain relative à la Chine faite à l’Assemblée générale de l’ONU. Les États-Unis, poussés par des objectifs politiques inavouables, font des reproches infondés contre la Chine, en utilisant la tribune de l’ONU, en ignorant les faits et en fabriquant des mensonges. La Chine s’y oppose fermement. Les faits ont à nouveau montré que l’unilatéralisme et les pratiques d’intimidation sont la plus grande menace pour le monde.

Les mensonges ne peuvent en aucun cas se faire passer pour la vérité. Le monde est pleinement conscient du bilan de la Chine en matière de lutte contre le COVID-19, et les peuples savent à quoi s’en tenir. Le nouveau coronavirus est l’ennemi commun de toute l’humanité. La Chine est victime du virus et a apporté sa contribution à la lutte mondiale contre l’épidémie. Très rapidement, la Chine a signalé l’épidémie, identifié l’agent pathogène et partagé la séquence génétique du virus avec le monde. Lorsque la transmission interhumaine du virus a été confirmée, la Chine a immédiatement pris la décision résolue d’interrompre tous les transports permettant de quitter la ville de Wuhan. La Chine a mis en application la fermeture et le contrôle les plus stricts des moyens de transport permettant de quitter la ville de Wuhan et la province du Hubei. Les autorités douanières chinoises ont rapidement interrompu, conformément à la loi, les sorties du territoire chinois de quatre catégories de personnes, à savoir les cas confirmés, les cas présumés, les cas de fièvre et les cas contacts. Lorsque la Chine a fermé les moyens de transport permettant de quitter Wuhan le 23 janvier, seuls neuf cas confirmés avaient été identifiés dans les pays et régions hors de la Chine, dont un seul aux États-Unis. Le 31 janvier, les États-Unis ont suspendu leurs vols directs avec la Chine. Et lorsque les États-Unis ont fermé leurs frontières à tous les citoyens chinois le 2 février, seuls une douzaine de douzaine de cas confirmés avaient été signalés aux États-Unis. La riposte de la Chine à l’épidémie a été ouverte et transparente à chaque étape du processus. La chronologie est claire, et les faits et les données parlent d’eux-mêmes.

En accusant à plusieurs reprises la Chine sur des questions liées au COVID-19, les États-Unis cherchent à rejeter la responsabilité de leur mauvaise gestion de la situation épidémique sur d’autres pays. C’est peine perdue. Les États-Unis ont également attaqué arbitrairement l’OMS et se sont retirés de l’organisation. Cela a compromis la coopération mondiale contre l’épidémie, porté préjudice aux peuples du monde entier et coûtera très cher au peuple américain. Ce que les États-Unis doivent faire maintenant, c’est arrêter la manipulation politique, cesser d’attribuer des étiquettes au virus et de le politiser, et rejoindre le reste de la communauté internationale dans ce combat commun, et non rejeter les responsabilités et salir les autres pays.

Concernant le changement climatique et la protection de l’environnement, les faits sont également clairs. La Chine a activement assumé ses responsabilités internationales en fonction de son niveau de développement et de ses conditions nationales, et a mené une série d’actions politiques. Les résultats obtenus sont largement reconnus. Nous avons atteint nos objectifs d’action climatique pour 2020 plus tôt que prévu, apportant une importante contribution à la réponse mondiale au changement climatique. Les combustibles non fossiles représentent désormais près de 15% de la consommation totale d’énergie de la Chine. La Chine possède 30% de la capacité installée mondiale d’énergie renouvelable, soit 44% de l’augmentation mondiale. Son parc de véhicules à énergie nouvelle représente plus de la moitié du total mondial. La Chine a contribué à hauteur de 25% à l’augmentation des surfaces de reboisement dans le monde depuis 2000. La Chine actualisera et améliorera ses objectifs de contribution déterminés au niveau national et introduira des politiques et des mesures plus dynamiques. Nous nous efforcerons d’atteindre le pic des émissions de CO2 avant 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060. Ces objectifs illustrent mieux la vision de la Chine d’un monde dynamique, propre et beau grâce à des efforts conjoints et à son engagement à favoriser une communauté de destin pour l’humanité.

La Chine participe activement à la gouvernance mondiale climatique. Figurant parmi les premiers pays contractants de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la Chine a apporté une importante contribution à la conclusion du Protocole de Kyoto, de l’Accord de Paris et des règles de mise en œuvre opérationnelles. Grâce aux efforts concertés de la Chine et d’autres parties, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2019 à Madrid est parvenue à une série de décisions qui ont réaffirmé l’attachement au multilatéralisme et le consensus entre toutes les parties sur la gouvernance climatique, jetant les bases aux négociations de suivi.

En revanche, les États-Unis, en tant que premier émetteur mondial de gaz à effet de serre au total, n’ont pas ratifié le Protocole de Kyoto, et se sont également retirés de l’Accord de Paris. Ils ont rejeté les objectifs contraignants de réduction des émissions quantifiés pour eux-mêmes et ont même refusé de prendre les mesures minimales pour protéger la planète. Ce faisant, les États-Unis se sont complètement dissociés du système et des accords mondiaux sur les émissions de carbone et ont sérieusement freiné des processus mondiaux tels que la réduction des émissions ainsi que le développement vert et à faible émission de carbone. Les États-Unis sont le premier exportateur mondial de déchets solides et un grand consommateur de plastique par habitant. Cependant, ils ont refusé de ratifier la Convention de Bâle et ont créé des obstacles au processus de gouvernance mondiale sur les déchets plastiques. Ils ont même expédié une énorme quantité de déchets vers les pays en développement, causant d’énormes dommages à l’environnement local et mondial. Comment un tel pays est-il en mesure de stigmatiser la Chine ?

Nous recommandons aux États-Unis de cesser leur jeu de manipulation politique, d’abandonner l’unilatéralisme et d’assumer leurs responsabilités envers le monde.

RIA Novosti : Le Président russe Poutine a déclaré à l’ONU que la Russie appelait à la conclusion d’un accord pour empêcher la militarisation de l’espace extra-atmosphérique, qui soit juridiquement contraignant pour toutes les grandes puissances spatiales. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine et la Russie préconisent toutes deux l’utilisation à des fins pacifiques de l’espace extra-atmosphérique, et appellent à des efforts pour prévenir la militarisation et la course aux armements dans l’espace. Les deux pays encouragent depuis des années les négociations sur un instrument international juridiquement contraignant sur le contrôle des armements dans l’espace, afin de trouver une solution fondamentale aux problèmes de sécurité dans l’espace. La Chine et la Russie ont soumis conjointement à la Conférence du désarmement un projet de traité sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique. Les propositions font l’objet du soutien d’un nombre croissant de pays dans le monde.

Cependant, les États-Unis, poussés par des intérêts égoïstes, résistent depuis longtemps aux discussions internationales sur le contrôle des armements spatiaux tout en faisant progresser vigoureusement leur stratégie de « domination spatiale ». Ils ont défini ouvertement l’espace extra-atmosphérique comme un théâtre d’opérations et mis en place une force spatiale et un commandement spatial, ce qui exacerbe l’élan de la militarisation de l’espace extra-atmosphérique et la tendance d’en faire un théâtre d’opérations.

La sécurité de l’espace extra-atmosphérique est liée au bonheur de toute l’humanité. Nous appelons toutes les parties, en nous attachant à la conception de l’édification d’une communauté de destin pour l’humanité, à promouvoir activement le processus de contrôle des armements de l’espace et à contribuer activement à une paix durable et à une sécurité partagée dans l’espace.

Agence de presse Xinhua : Hier, le Président Xi Jinping a prononcé un discours important lors du débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Quels messages importants a-t-il fait passer dans son discours prononcé dans le contexte d’une situation internationale compliquée et de la propagation continue du COVID-19 ?

Wang Wenbin : Le Président Xi Jinping a exposé, dans son discours important prononcé hier lors du débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, la position et les propositions de la Chine sur le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le COVID-19, la promotion de la reprise économique mondiale et le soutien aux travaux des Nations Unies. Son discours a montré le sens des responsabilités de la Chine en tant que grand pays pour la promotion de la paix et du développement de l’humanité et a trouvé des échos chaleureux dans la communauté internationale.

Comme l’a souligné le Président Xi, face à l’épidémie, nous devons placer le peuple et la vie humaine au-dessus de tout. Chaque personne infectée, chaque patient doit être pris en charge. Il est impératif d’endiguer la propagation du virus. Nous devons renforcer la solidarité et surmonter ensemble cette épreuve. Nous devons faire valoir pleinement le rôle leader de l’OMS et apporter une réponse collective internationale pour gagner résolument cette guerre anti-épidémique à l’échelle mondiale. Nous devons adopter des mesures de contrôle intégrées et régulières, renforcer la coordination des politiques macroéconomiques des principales économies. Nous devons veiller sur les pays en développement, notamment les pays africains. La communauté internationale doit prendre rapidement des mesures fortes pour assurer une mise en œuvre effective du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cela a donné une forte impulsion à la coopération internationale contre la pandémie.

Le Président Xi a partagé ses idées sur les leçons que la pandémie a enseignées à la communauté internationale. Il a souligné que nous vivons dans un même village planétaire interconnecté et interdépendant. Nous devons porter la vision d’une communauté de destin où tous les êtres humains sont interdépendants. Il faut en finir avec la mentalité des blocs et du jeu à somme nulle, se soutenir mutuellement comme membres d’une même famille, rejeter les querelles idéologiques, surmonter le piège du choc des civilisations. La mondialisation économique est une réalité incontestable et une tendance historique. Personne ne peut diviser le monde. Nous devons rester fidèles à l’esprit d’ouverture et d’inclusion, travailler fermement à construire une économie mondiale ouverte, combattre sans équivoque l’unilatéralisme et le protectionnisme. L’humanité a besoin d’une autorévolution pour accélérer la transition vers un mode de développement et de vie verts, protéger l’environnement et construire une belle planète Terre, et promouvoir une reprise verte de l’économie mondiale post-épidémique. Il est impératif de réformer et de perfectionner le système de gouvernance mondiale, il nous faut poursuivre la voie du multilatéralisme, et nous fonder sur le principe de consultations, de coopération, et de bénéfices partagés. Les grands pays doivent agir comme grands pays. Ils doivent offrir davantage de biens publics mondiaux. L’analyse perspicace du Président Xi démontre que la Chine se tient fermement du bon côté de l’histoire et qu’elle représente une référence importante pour la communauté internationale.

Le Président Xi a également annoncé une série de mesures majeures pour soutenir l’ONU et promouvoir la paix et le développement dans le monde, ce qui démontre que la Chine s’acquitte de manière responsable de son rôle de grand pays pour porter les valeurs communes de tous, celles de la paix, du développement, de l’équité, de la justice, de la démocratie et de la liberté, et construire un nouveau modèle de relations internationales et une communauté de destin pour l’humanité.

RIA Novosti : La Chambre des Représentants des États-Unis a examiné et adopté le « projet de loi sur la prévention du travail forcé ouïgour » qui interdit l’importation aux États-Unis de tous les produits fabriqués par le « travail forcé » au Xinjiang. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chambre des Représentants des États-Unis, en faisant fi de la position solennelle de la Chine et des faits réels, a tenu à examiner et adopter le projet de loi lié au Xinjiang. Elle dénigre la situation des droits de l’homme au Xinjiang, fait outrageusement du tapage autour du « travail forcé » au Xinjiang et menace de « sanctionner » les entités et individus chinois. La Chine exprime sa vive indignation à ce sujet et s’y oppose fermement. Nous avons effectué des représentations solennelles auprès de la partie américaine.

Les affaires du Xinjiang sont des affaires purement intérieures de la Chine. Les États-Unis n’ont pas la qualité ni le droit d’y intervenir. La question du « travail forcé » est un mensonge fabriqué de toutes pièces par certains institutions et individus aux États-Unis et en Occident. Le livre blanc intitulé « La Sécurité du travail et de l’emploi au Xinjiang », récemment publié par le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’État de Chine, a noté avec authenticité les politiques actives du travail et de l’emploi mises en application dans le Xinjiang et les faits réels de la protection du droit fondamental à l’emploi de la population de toutes les ethnies, sujets que j’ai également présentés auparavant. Si les personnes concernées aux États-Unis se soucient vraiment de la situation du travail et de l’emploi au Xinjiang, elles devraient lire attentivement ce livre blanc.

Tout en affirmant à longueur de journée qu’ils « se soucient » des ethnies minoritaires du Xinjiang, certains aux États-Unis ignorent les efforts considérables déployés par les gouvernements locaux du Xinjiang pour protéger les droits de l’homme et assurer l’emploi de la population du Xinjiang. Ils font du tapage sans scrupule autour de la question du « travail forcé » et répriment les entreprises du Xinjiang sous un tel prétexte, ce qui révèle leur hypocrisie et leur intention cachée de contenir la croissance du Xinjiang, de semer la discorde entre les ethnies en Chine, de se mêler des affaires intérieures de la Chine sous le couvert de questions liées au Xinjiang, et de rechercher des intérêts politiques personnels en jouant la « carte chinoise ». Cependant, leurs tentatives ignobles ne réussiront jamais.

Nous exhortons les États-Unis à regarder les faits en face et à saisir la tendance générale de la situation, à cesser immédiatement de faire du tapage autour du « travail forcé », à cesser de s’ingérer dans les affaires chinoises et de porter atteinte au développement de la Chine sous le prétexte des questions liées au Xinjiang, et à cesser d’examiner et de mettre en application ce projet de loi lié au Xinjiang. La Chine continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et défendre la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts de développement.

The Paper : Vous venez d’annoncer la présence du Conseiller d’État Wang Yi à la visioconférence des dirigeants mondiaux tenue par le Conseil de Sécurité. Qu’attend la Chine de cette réunion ?

Wang Wenbin : L’ONU organise une série de réunions de haut niveau à l’occasion du 75e anniversaire de sa fondation. Dans le monde d’aujourd’hui, la pandémie de COVID-19 et les changements inédits depuis cent ans affectent profondément le développement de la société humaine ; l’unilatéralisme, le protectionnisme et les pratiques d’intimidation bousculent grandement le système de gouvernance mondiale, et la voix de la communauté internationale se fait entendre davantage pour défendre le multilatéralisme et améliorer la gouvernance mondiale. Dans ce contexte, il est d’une grande importance que le Niger, pays assumant la présidence tournante du Conseil de Sécurité en septembre, a proposé la tenue de cette visioconférence sur le thème « Le Maintien de la paix et de la sécurité internationales : la gouvernance mondiale après le COVID-19 », qui se tiendra le 24 septembre. Nous espérons que les différentes parties, en saisissant cette opportunité, pourront coopérer pour lutter contre la pandémie et mener des discussions approfondies sur la perfection de la gouvernance mondiale afin de mieux faire face aux défis planétaires. La Chine participera activement à cette réunion, travaillera avec les autres membres du Conseil de Sécurité pour obtenir des résultats positifs et faire passer un signal fort pour maintenir le multilatéralisme et renforcer le rôle de l’ONU.

NHK : Le Président Xi Jinping a déclaré lors du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU que la Chine atteindrait la neutralité carbone d’ici 2060. Quelle est l’importance de faire cela ?

Wang Wenbin : Je viens de présenter les initiatives et les propositions exposées par le Président Xi Jinping dans son discours au débat général de l’Assemblée générale de l’ONU. Je voudrais réaffirmer que le gouvernement chinois attache une grande importance à la protection de l’environnement. Nous avons inclus la civilisation écologique dans le plan global « en cinq volets » pour développer le socialisme aux caractéristiques chinoises, nous déployons de grands efforts pour poursuivre un développement vert, sobre en carbone et durable, et honorer fidèlement nos obligations en vertu des traités internationaux concernés dans ces domaines comme le changement climatique, la biodiversité et les produits chimiques. Ces efforts ont abouti à des résultats manifestes. À la fin de 2019, la Chine a réduit ses émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB de 48,1% par rapport à 2005, dépassant déjà l’objectif de 2030 pour les puits de carbone forestier. La Chine a apporté une contribution active à la gouvernance mondiale climatique et environnementale par des actions concrètes. Comme l’a annoncé hier le Président Xi, la Chine augmentera ses contributions déterminées au niveau national, adoptera des politiques et mesures plus vigoureuses, redoublera d’efforts pour atteindre le pic d’émissions de CO2 avant 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060. Ces objectifs ambitieux témoignent du rôle et du sens des responsabilités de la Chine en tant que grand pays dans la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique. Ils constituent également une puissante riposte aux accusations infondées des États-Unis contre la Chine.

Shenzhen TV : L’ambassadeur du Canada en Chine Dominic Barton a déclaré lors du forum sino-canadien sur la politique économique organisé par l’Université de l’Alberta que « le poids du monde s’est déplacé en Asie, nous devons donc faire plus dans nos relations avec la Chine. La Chine va jouer un rôle plus important et les deux pays ont le potentiel de faire beaucoup de choses ensemble. » Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons noté la prise de position de l’ambassadeur Barton.

Cette année marque le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Canada. Le parcours d’un demi-siècle a pleinement montré qu’une relation sino-canadienne saine et stable est dans l’intérêt commun des deux peuples. Et les relations bilatérales ne peuvent connaître un développement régulier et soutenu que sur la base du principe du respect mutuel et du traitement sur un pied de l’égalité.

Les difficultés actuelles des relations sino-canadiennes ne sont pas quelque chose que nous souhaitons voir. Nous exhortons la partie canadienne à œuvrer dans le même objectif que la Chine, et à faire des efforts concrets pour ramener les relations bilatérales sur la bonne voie.

Beijing Youth Daily : Le Conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Robert O’Brien, dans un article rédigé pour le « Wall Street Journal », a affirmé que la Chine s’ingérait dans l’élection présidentielle américaine par Internet ou par d’autres moyens. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : L’affirmation de la partie américaine est purement malveillante et sans fondement. La Chine s’y oppose fermement. Nous sommes attachés au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui. Nous ne sommes pas intéressés par l’élection présidentielle américaine et nous n’y sommes jamais intervenus.

Au contraire, la communauté internationale voit clairement qui s’est ingéré arbitrairement dans les affaires intérieures des autres pays. Nous exhortons la partie américaine à cesser de jouer l’artifice du voleur criant au voleur, à cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et à mettre fin à ses accusations et dénigrements sans fondement contre la Chine.

CNR : Quelles sont les attentes de la Chine concernant la réunion spéciale des Ministres des Affaires étrangères de la CICA qui se tiendra demain ?

Wang Wenbin : Le CICA est un forum sur la sécurité qui couvre le plus de domaines et compte le plus de membres avec la plus grande représentation en Asie. Depuis sa création, la CICA suit la tendance historique de la paix et du développement, travaille à renforcer la confiance mutuelle et la coordination entre les pays, et contribue activement à la paix et au développement en Asie.

Dans le contexte du chevauchement des changements inédits depuis un siècle et de la pandémie, les pays de la région sont tous confrontés à la mission commune de sauvegarder la sécurité et la stabilité, de renforcer la prévention et le contrôle de l’épidémie et de stimuler la reprise économique. La Chine espère que toutes les parties pourront pleinement faire valoir le rôle de la CICA, continuer à faire progresser la coopération internationale pour lutter contre l’épidémie, contribuer à la reprise du développement socio-économique de tous les pays, et qu’elles travailleront de concert pour faire face aux différents risques et défis, pratiquer fermement le multilatéralisme et contribuer à la construction d’une Asie caractérisée par le respect et la confiance mutuels, la sécurité et la stabilité, le développement et la prospérité, l’ouverture et l’inclusivité, la coopération et l’innovation.



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