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Conférence de presse du 21 octobre 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian


2020-10-21 19:24

CCTV : Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a dit le 19 octobre que 184 pays et régions d'ores et déjà avaient participé au mécanisme COVAX, ce qui permettrait d'assurer un accès équitable et efficace aux vaccins contre la COVID-19 à davantage de pays. La Chine y a déjà participé, pourriez-vous présenter davantage la situation concrète et les progrès obtenus par la Chine depuis sa participation ?

Zhao Lijian : Mes collègues et moi avons présenté la situation concernée à plusieurs occasions. Aujourd'hui je voudrais vous fournir plus de détails. La Chine soutient toujours activement le mécanisme COVAX. Le 8 octobre, elle a signé un accord avec l'alliance Gavi et a ainsi participé officiellement au mécanisme. À l'heure actuelle, 4 vaccins chinois contre la COVID-19 sont en phase 3 d'essais cliniques, et nous disposons d'une capacité de production suffisante pour satisfaire notre propre demande. Néanmoins, nous avons pris la décision d'y participer. L'objectif est de promouvoir par des actions concrètes la distribution équitable des vaccins, d'assurer leur approvisionnement dans les pays en développement, et d'encourager dans le même temps plus de pays ayant la capacité à s'y rejoindre et à le soutenir.

La Chine est la plus grande économie à soutenir le mécanisme COVAX. Nous sommes convaincus que la participation de la Chine aidera à renforcer la capacité de négociations du mécanisme avec les entreprises, à inciter les entreprises à augmenter leurs capacités de production, à assurer la quantité des vaccins produits, et à promouvoir l'accessibilité et l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement. Il s'agit d'une mesure importante prise par la Chine pour concrétiser le concept de la communauté de santé pour l'humanité et s'acquitter de son engagement à faire des vaccins un bien public mondial.

Dans le même temps, le gouvernement chinois soutient les entreprises chinoises de recherche et de développement de vaccins dans leurs efforts pour participer au mécanisme COVAX et fournir des vaccins, en coopération avec les initiateurs concernés, aux pays en développement. Et nous y avons activement apporté des assistances. À ma connaissance, beaucoup d'entreprises chinoises de vaccins ont exprimé aux initiateurs du mécanisme COVAX leur volonté d'y participer, et les experts des deux parties sont en communications intenses en matière de normes techniques pour les recherches et le développement, l'homologation et la supervision des vaccins. La Chine fournira aussi diverses formes d'accès prioritaire aux vaccins aux pays en développement, y compris le don et l'assistance sans contrepartie.

AFP : La Suède a interdit à Huawei et à ZTE de participer à la construction de son réseau 5G en invoquant des risques de sécurité. L'Ambassade de Chine en Suède a publié une déclaration à ce sujet. La Chine prévoit-elle de prendre des contre-mesures ?

Zhao Lijian : L'Ambassade de Chine en Suède a réagi à ce sujet. La partie chinoise exprime son fort mécontentement quant à la décision de la partie suédoise. Depuis de longues années, les entreprises chinoises telles que Huawei et ZTE ont strictement respecté les lois locales, activement promu la coopération sino-suédoise en matière de technologies de l'information et de la communication (TIC) et apporté une contribution agissante à la construction des infrastructures en Suède. Le marché chinois est également resté ouvert aux entreprises européennes, dont celles de la Suède. En l'absence de toute preuve, la partie suédoise a utilisé la sécurité nationale comme prétexte pour salir l'image des entreprises chinoises de manière injustifiée, réprimer ouvertement les entreprises de télécommunications chinoises et politiser la coopération économique normale. Cette pratique va à l'encontre des principes d'économie de marché marqués par la liberté, l'ouverture, l'équité, la justice et la non-discrimination que défend la Suède, et est également une violation des règles internationales en matière de commerce et d'investissement. La partie suédoise doit adopter une attitude objective et impartiale et corriger sa mauvaise décision, afin d'éviter tout impact négatif sur la coopération économique et commerciale entre la Chine et la Suède et sur les activités des entreprises suédoises en Chine.

Global Times : Selon des reportages, le 20 octobre, le Vice-Président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a déclaré que les activités de recherche des États-Unis dans les laboratoires biologiques des membres de la Communauté des États indépendants (CEI) avaient suscité de vives préoccupations. Les États-Unis déploient non seulement des laboratoires biologiques dans ces pays, mais s'efforcent également d'en construire dans le monde entier. Cependant, leurs recherches manquent de transparence, ce qui va à l'encontre des normes de la communauté internationale et des organisations internationales. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ce n'est pas la première fois que la communauté internationale exprime ses préoccupations quant aux activités de militarisation biologique des États-Unis dans d'autres pays. La Chine a souligné à plusieurs reprises que de telles activités des États-Unis n'étaient pas transparentes, sûres ou justifiées.

Selon des reportages, les États-Unis ont mis en place de nombreux laboratoires biologiques dans 25 pays et régions à travers le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Asie du Sud-Est et l'ex-URSS. Rien qu'en Ukraine, les États-Unis ont créé 16 laboratoires biologiques, et certaines régions où se trouvent ces laboratoires ont été le théâtre d'épidémies à grande échelle. Selon USA Today, depuis 2003, des centaines d'incidents impliquant des contacts accidentels avec des agents pathogènes mortels se sont produits dans les laboratoires biologiques américains, à l'intérieur et à l'extérieur des États-Unis. Cela peut entraîner l'infection des contacts directs par des virus mortels, qui peuvent ensuite propager les virus dans les communautés et déclencher une épidémie.

Pourquoi les États-Unis construisent-ils tant de laboratoires biologiques à travers le monde ? Pourquoi construire ces laboratoires dirigés par l'armée ? Quel est leur objectif ? Combien de ressources et informations biologiques sensibles ont-ils glanées dans les pays concernés ? Leurs laboratoires répondent-ils aux normes de sécurité ? Y a-t-il un risque de fuite ? Pourquoi les États-Unis, depuis plus d'une décennie, sont les seuls à entraver les négociations en faveur d'un protocole de la Convention sur l'interdiction des armes biologiques (CABT) qui comprend un régime de vérification ? Seule l'administration américaine peut répondre à ces questions et dire la vérité.

La partie américaine doit faire preuve d'ouverture, de transparence et de responsabilité, répondre aux préoccupations de la communauté internationale, mettre en œuvre fidèlement ses obligations envers la CABT, apporter une clarification complète sur ses activités de militarisation biologique à l'étranger et cesser de bloquer unilatéralement les négociations en faveur d'un protocole comprenant un régime de vérification.

The Paper : Selon les médias de la République de Corée, après que les commentaires du boys band BTS sur la guerre de Corée aient suscité de l'indignation des internautes chinois, des entreprises chinoises de logistiques telles que Yunda Express, YTO Express et ZTO Express ont refusé de transporter les articles liés au groupe. Selon certains reportages, les douanes chinoises ont mis en place une nouvelle politique, interdisant le dédouanement des articles liés à BTS. Pourriez-vous le confirmer et quelles sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : L'autre jour, j'ai déjà exprimé la position de la Chine en ce qui concerne les commentaires du boys band BTS sur la guerre de Corée. Tirer les enseignements du passé, regarder vers l'avenir, chérir la paix et promouvoir l'amitié, cela doit être notre aspiration commune. J'ai aussi noté les commentaires de mon homologue de la Corée du Sud. Nous partageons des points de vu similaires. La Chine est prête à travailler ensemble avec la Corée du Sud pour œuvrer activement à promouvoir l'amitié entre les deux pays.

Quant à la question spécifique que vous avez posée, les douanes chinoises et les autres départements gouvernementaux de la Chine n'ont pas mis en place la politique qui vous intéresse. Notre position de soutien et de promotion n'a guère changé à l'égard des échanges d'amitié et de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et la Corée du Sud. Nous ne voulons pas voir ce genre de reportages et commentaires irresponsables compromettre davantage l'atmosphère des relations bilatérales.

Shenzhen TV : La cérémonie de lancement de la Bourse d'études des jeunes dirigeants Chine-ASEAN (Association des Nations de l'Asie du Sud-Est) pour l'année 2020 s'est tenue en ligne le 20 octobre. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Zhao Lijian : Merci pour votre attention. Hier, la cérémonie de lancement de la Bourse d'études des jeunes dirigeants Chine-ASEAN pour l'année 2020 s'est tenue en ligne. Le Vice-Ministre des Affaires étrangères et Haut responsable pour les affaires de coopération Chine-Asie de l'Est Luo Zhaohui, l'Ambassadeur de Chine auprès de l'ASEAN Deng Xijun, le Secrétaire général de l'ASEAN Lim Jock Hoi, et la Sous-Secrétaire pour la réunion des hauts responsables de l'ASEAN Elizabeth Buensuceso des Philippines, pays coordinateur des relations Chine-ASEAN, y ont participé et donné des allocutions.

En novembre 2018, le Premier Ministre Li Keqiang a annoncé la création des bourses d'études des jeunes dirigeants Chine-ASEAN lors de la réunion des dirigeants Chine-ASEAN. En juillet 2019, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi et ses homologues des pays de l'ASEAN ont assisté à la Cérémonie d'inauguration de la Bourse d'études. Il s'agit de la première bourse d'études planifiée et distribuée conjointement par l'ASEAN et son partenaire de dialogue, et aussi un programme phare et innovant dans la coopération Chine-ASEAN, qui jouera un rôle important pour le renforcement des échanges humains et culturels, le troisième pilier de la coopération Chine-ASEAN.

La Chine attache une grande importance à la coopération avec l'ASEAN, et la prend toujours comme une orientation prioritaire dans sa diplomatie de voisinage. Si la coopération entre les deux parties est stable et prometteuse, les échanges en matière d'éducation et d'autres échanges humains et culturels ont joué un rôle irremplaçable. Lors de la réunion des dirigeants l'année dernière, la Chine a annoncé une fois de plus l'augmentation de contributions au Fonds de coopération Chine-ASEAN et a décidé de faire jouer davantage le rôle du fonds pour créer des programmes emblématiques tels que la bourse d'études des jeunes dirigeants, multiplier les événements d'échanges humains et culturels et encourager davantage de jeunes talents de l'ASEAN à poursuivre leurs études en Chine, contribuant, par la sagesse et la force, au développement constant des relations amicales Chine-ASEAN.

RCI : Le Président du Pakistan Arif Alvi a affirmé dans une interview récente accordée à Pakistan Observer qu'il était optimiste quant à l'avenir du Pakistan. Selon lui, le Corridor économique Chine-Pakistan (CECP) permettra au Pakistan de devenir un centre économique et géostratégique international, et a créé des conditions propices à l'interconnexion entre la Chine, le Pakistan, les pays de l'Asie centrale et le reste du monde ainsi qu'à l'autosuffisance industrielle et agricole du Pakistan. Le Pakistan doit rehausser davantage le niveau de sa coopération avec la Chine dans divers domaines pour accélérer le développement de qualité du CECP. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J'apprécie hautement la déclaration positive du Président Arif Alvi sur le CECP. Comme l'a dit le Président Arif Alvi, en tant que projet pilote important de l'Initiative « la Ceinture et la Route », le CECP est un projet crucial pour le futur qui favorise non seulement le développement économique et social de la Chine et du Pakistan, mais aussi renforce l'interconnexion et la prospérité commune dans la région. Depuis le lancement du CECP, des résultats tangibles ont été obtenus dans des secteurs tels que l'énergie, les infrastructures de transport et le port, apportant des contributions réelles au développement du Pakistan. Dans le même temps, la Chine et le Pakistan soutiennent l'ouverture du couloir à un tiers sur la base du consensus négocié, afin de créer plus de valeurs. Prenons l'exemple du port Gwadar, près de 20 000 tonnes de marchandises comme le blé, le sucre et les engrais y ont été traitées pour être acheminées vers l'Afghanistan depuis la première moitié de l'année, ce qui a créé près d'un millier d'emplois.

La Chine soutient résolument la construction du CECP, et est disposée à travailler avec le Pakistan pour mettre en œuvre intégralement le consensus dégagé entre les dirigeants des deux pays, et se concentrer davantage sur la coopération dans des domaines tels que le bien-être social, l'industrie et l'agriculture tout en faisant avancer les projets existants, dans le but de faire du CECP un projet exemplaire dans le cadre du développement de qualité de « la Ceinture et la Route » et d'apporter plus de bénéfices aux deux pays et à leurs peuples.

CCTV : Les données économiques dévoilées par la Chine ont fait l'objet d'une grande couverture médiatique en Chine et à l'étranger. Dans la communauté internationale, les avis sont partagés pour savoir si la Chine pourra devenir le moteur de la croissance mondiale comme elle l'a été lors de la crise financière il y a dix ans. Quel est votre point de vue sur ce sujet ?

Zhao Lijian : La croissance économique chinoise est passée du négatif au positif à la fin du troisième trimestre. Dans le contexte actuel de la propagation de l'épidémie et de la morosité économique, il n'est pas facile d'obtenir de tels résultats remarquables. Cela a pleinement démontré la forte résilience de l'économie chinoise.

J'ai également noté que certains médias étrangers avaient expliqué la croissance chinoise par le passage de la reprise chinoise du secteur industriel au secteur de la consommation, ce qui donnerait, selon eux, un plus grand coup d'accélérateur à la croissance de la demande mondiale. Je voudrais partager deux exemples avec vous. D'un côté, l'automobile. Selon un reportage de Handelsblatt, au troisième trimestre de l'année, Mercedes-Benz a réalisé en Chine une augmentation des ventes de plus de 23% en glissement annuel, les bénéfices qui en découlent représentent plus d'un tiers des bénéfices totaux de l'entreprise ; pour BMW, l'augmentation a été de 30% ; et pour Audi, le meilleur bilan a été obtenu depuis son entrée sur le marché chinois il y a 32 ans. De l'autre côté, le box-office. D'après les statistiques des institutions concernées, le box-office chinois pendant la Fête nationale a atteint près de 4 milliards de yuans RMB. Les recettes totales du box-office chinois pour l'année 2020 ont déjà frôlé 2 milliards de dollars américains, dépassant pour la première fois celles de l'Amérique du Nord. Cela a mis en évidence une fois de plus les avantages du marché géant formé par les 1,4 milliard d'habitants de la Chine et l'énorme potentiel de sa demande intérieure, et assurera aux économies chinoise et mondiale un élan de croissance plus résilient, plus dynamique et plus durable.

À l'heure actuelle, la Chine œuvre pour construire une nouvelle dynamique de développement où le circuit domestique est le pilier principal et que le circuit domestique et le circuit international se renforcent mutuellement, et elle continue de mettre en place davantage de mesures de réforme dans les domaines importants et chaînons clés. La partie chinoise renforcera davantage à la fois la demande intérieure et l'ouverture sur l'extérieur pour partager avec le monde entier plus de dividendes du développement de la Chine.

Quotidien du Peuple : Comme vous l'avez dit dans une conférence de presse récente, les États-Unis ont arbitrairement surveillé, harcelé, interrogé et arrêté des étudiants chinois aux États-Unis, et confisqué sans raison les équipements électroniques des citoyens chinois. Pourriez-vous partager plus de détails et données en la matière ?

Zhao Lijian : Depuis un certain temps, les États-Unis abusent du pouvoir judiciaire pour lancer arbitrairement des harcèlements et des interrogations contre les étudiants chinois aux États-Unis, voire les arrêter et engager des poursuites contre eux avec des accusations fabriquées. De nombreux étudiants chinois ont été harcelés par les agents américains de l'application de la loi à l'aéroport lorsqu'ils quittaient le pays. Leurs affaires comme téléphones portables et ordinateurs ont été arbitrairement saisies ou confisquées. Seulement du mai au début septembre, quelque 300 étudiants chinois ont été harcelés et interrogés par la partie américaine à l'aéroport lorsqu'ils quittaient le pays par vol non régulier.

Les comportements américains susmentionnés ont pleinement révélé leur hypocrisie sur la prétendue protection des droits de l'homme. Ils ont gravement violé les droits et intérêts légitimes des étudiants chinois aux États-Unis, et nui sévèrement aux échanges humains et culturels ainsi qu'à la coopération éducative normaux entre les deux pays. La Chine le condamne fermement. Nous avons formulé à plusieurs reprises des représentations solennelles auprès des États-Unis, et les ont exhorté à corriger leurs erreurs et à arrêter leurs actes discriminatoires contre les étudiants chinois. La Chine continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre les droits et intérêts légitimes des citoyens chinois.

Shenzhen TV : Le 19 octobre, le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré lors de sa participation au sommet et au forum virtuel de l'Initiative des Trois Mers (ITM), que « l'on voit partout dans le monde les effets destructifs des accords sur les infrastructures signés avec la Chine, du Laos au Pakistan, en passant par le Monténégro ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Certains politiciens américains, en particulier M. Pompeo, saisissent toutes les occasions pour dénigrer la Chine. Les relations amicales entre la Chine et le Laos, le Monténégro et le Pakistan remontent loin dans l'histoire. Les tentatives de M. Pompeo seront vaines. Aujourd'hui, j'aimerais vous présenter le réalité fondamentale à travers l'exemple du Laos.

Comme tout le monde le sait, le Laos est le seul pays enclavé de l'Asie du Sud-Est. La « transformation du pays enclavé en pays de liaisons terrestres » est une stratégie de développement fixée par le gouvernement laotien, et aussi une aspiration ardente au développement du peuple laotien. La Chine travaille côte à côte avec le Laos, à la demande de ce dernier, pour promouvoir leur coopération en matière d'infrastructures, et a fait de nombreux efforts pionniers qui servent de base solide en faveur des bénéfices à long terme. Parmi tous les projets, le chemin de fer Chine-Laos et l'autoroute Vientiane-Vang Vieng seront achevés et mis en service respectivement à la fin de l'année prochaine et à la fin de cette année. Cela permettra de réécrire l'histoire du Laos, celle de l'absence de chemin de fer et d'autoroute modernes, et de relier le pays, désormais doté de nouvelles forces, au réseau d'interconnexion régional, créant ainsi une « artère » de développement durable.

La coopération sino-laotienne d'aujourd'hui en matière d'infrastructures profitera aux générations futures. C'est justement pour cette raison que la coopération est chaleureusement saluée et activement soutenue par tous les milieux sociaux du Laos. La semaine dernière, le dirigeant laotien a dit à la Chine que ces deux artères revêtaient une grande importance stratégique pour aider le Laos à débloquer le goulet d'étranglement en tant que pays enclavé et à réaliser sa vision de développement du pays en liaisons terrestres. Des habitants locaux ont aussi activement participé à la construction des projets et ont ainsi obtenu des revenus considérables. Les habitants le long du chemin de fer et de l'autoroute s'attendent aux facilités de vie et aux opportunités d'affaires qui seront apportées par les projets. De nombreux habitants qui ne sont jamais sortis de leurs villages montagneux ont aussi la confiance en un avenir heureux quand ils parlent des changements survenus auprès d'eux. Ils ont cité un exemple très simple. Le Laos, un grand producteur de fruits, rencontre des difficultés dans ses exportations des fruits vers des pays voisins. L'une des raisons importantes est que ses infrastructures de transport sont en retard. Parfois, les fruits se sont déjà altérés avant d'arriver à la frontière. Grâce à ces artères, les fruits du Laos seront exportés vers des pays voisins en une seule journée.

M. Pompeo doit écouter davantage la voix des populations laotiennes. Le Laos est parmi les pays les moins avancés du monde, et éprouve encore de nombreux maillons faibles en termes d'infrastructures. Un bon nombre de routes, de chemins de fer, de ponts et d'aéroports sont à construire. Si M. Pompeo se préoccupé réellement du développement du Laos, il vaut mieux se mettre dans l'action concrète et cesser les accusations absurdes.

RIA Novosti : Le Secrétaire à la Défense des États-Unis Mark Esper a proposé une nouvelle initiative de renforcer et d'élargir le système des alliés américains avec des pays démocratiques partageant les mêmes idées pour faire face à la Chine et à la Russie. Selon lui, la clé réside dans le développement des ventes d'armes pour aider leurs alliés à améliorer leurs capacités de défense et soutenir l'industrie de défense américaine afin de répondre à la concurrence chinoise et russe. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : J'ai noté les déclarations récentes du Secrétaire à la Défense des États-Unis. Comme nous l'avons exprimé maintes fois, la Chine n'a jamais l'intention de défier ou de remplacer quiconque. Ce qui nous préoccupe le plus, c'est d'améliorer le bien-être de notre peuple. Ce à quoi nous nous attachons le plus, c'est de réaliser le renouveau de la nation chinoise. Et ce à quoi nous nous attendons le plus, c'est la paix et la stabilité du monde. La définition de la Chine par les États-Unis comme rival est une grave erreur de jugement stratégique, ce qui a orienté les ressources stratégiques des États-Unis vers une mauvaise direction. Cela ne contribue pas à la confiance mutuelle et à la coopération entre la Chine et les États-Unis, ni à la sauvegarde de la paix et de la stabilité régionales et mondiales.

Les politiques de la Chine à l'égard des États-Unis sont hautement stables et constantes. Nous exhortons certains politiciens américains à rejeter la mentalité de la guerre froide et le concept du jeu à somme nulle, doctrines archaïques depuis longtemps, à traiter la Chine, les relations sino-américaines et les relations sino-russes de façon objective et raisonnable, et à aller dans le même sens que la Chine pour faire retourner les relations sino-américaines sur la bonne voie basée sur les concertation, la coopération et la stabilité.

Bloomberg : Selon des reportages, un compte bancaire chinois de la direction de Trump International Hotel a payé plus de 180 000 dollars d'impôts en Chine de 2013 à 2015. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de cette situation. La Chine s'oppose fermement et depuis toujours à l'instrumentalisation de la Chine par quiconque aux États-Unis lors de leur campagne présidentielle.

CCTV : Le 20 octobre, l'Agence de sécurité nationale (NSA) des États-Unis a publié une déclaration, disant que les réseaux informatiques du système de sécurité nationale, de la base industrielle et technologique de défense, et du Département de la Défense des États-Unis ont été menacés par des cyberactivités malveillantes soutenues par le gouvernement chinois. Et pour la première fois, la NSA a dressé une liste détaillée des failles de sécurités dont abusent les acteurs malveillants concernés sur Internet. Quelle est la réponse de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : En tant que principal département d'exécution du programme PRISM et plus grand service de cyberespionnage au monde, la NSA accuse publiquement d'autres pays de se livrer au cyberespionnage. C'est vraiment ironique. Au fil des ans, la NSA a mené les opérations de cyberattaques et de cyberespionnage de la plus grande échelle au monde, sans même laisser échapper ses propres alliés. Comme chacun le sait, les États-Unis occupent une place avantageuse en matière d'équipements et de logiciels des technologies informatiques, et maîtrisent le plus grand nombre de failles de sécurité matérielles et logicielles, ce qui leur a permis un avantage naturel dans l'exploitation des failles de sécurités pour lancer des cyberattaques et commettre des vols de secrets. Edward Snowden a déclaré publiquement que la NSA faisait partie des « pires organisations criminelles ».

En mars, Qihoo 360 a publié un rapport montrant que l'organisation de piratage américaine APT-C-39 avait lancé des attaques et infiltré pendant 11 ans dans les réseaux des secteurs clés de la Chine tels que l'aérospatiale, les institutions de recherches scientifiques, l'industrie pétrolière, les principales compagnies d'Internet et les départements gouvernementaux. Il est donc facile de dire qui est la victime entre les États-Unis et la Chine.

Bien que répétés mille fois, les mensonges ne se transformeront jamais en vérités. Les États-Unis, un « empire de hackers », doivent immédiatement mettre un terme à leur manigance du « voleur volé ».

Bloomberg : Les investisseurs craignent que la Zambie ne devienne le premier défaut souverain africain depuis l'apparition de la COVID-19. Les détenteurs d'obligations européens se méfient de la transparence des prêts chinois. Comment la Chine perçoit-elle les différends avec les autres obligataires ? la Chine va-t-elle publier les articles de compte, se conformer aux procédures standards et rééchelonner les dettes bilatérales ?

Zhao Lijian : La Chine et la Zambie entretiennent une relation d'amitié traditionnelle. Depuis l'épidémie de COVID-19, les deux parties ont mené une lutte solidaire contre le virus et ont promu la coopération amicale de façon progressive. S'agissant de la question de la dette à laquelle sont confrontés la Zambie et d'autres pays africains, la Chine a exprimé sa position à de nombreuses reprises, et elle s'est activement engagée à mettre pleinement en œuvre l'« Initiative de suspension du service de la dette » (DSSI) du G20. La Chine continuera d'agir sur la base du consensus des dirigeants chinois et africains et de la DSSI pour résoudre le question de la dette de la Zambie et des autres pays africains impliquant la Chine. Nous soutenons le gouvernement zambien dans le règlement de la question de la dette conformément au principe de « traitement égal de tous les créanciers ». Nous sommes prêts à travailler avec toutes les parties concernées, dont les créanciers privés, pour faire des efforts actifs à alléger la pression de la dette de la Zambie.

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Une dernière information, le compte Douyin du Bureau des porte-parole du Ministère des Affaires étrangères a attiré hier près d'un million de nouveaux abonnés. Merci de votre soutien. Nous espérons que vous continuerez de suivre le compte Diplo-Chat (compte du Ministère) sur Wechat et Weibo, les sites web du Ministère, et le compte du Bureau sur Wechat, Weibo et Douyin et sur toutes les plateformes de réseaux sociaux.



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