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Conférence de presse du 19 novembre 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian


2020-11-19 18:30

Agence de presse Xinhua : Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré lors du Sommet des BRICS que la restauration d'un développement économique sain était un objectif commun de tous les pays, et a appelé la communauté internationale à lancer un plan de relance global pour les pays africains afin de les aider à contenir la pandémie et à rétablir leur économie. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les pays africains ont été gravement touchés par la pandémie de COVID-19. Depuis le début de la pandémie, la Chine et l'Afrique se soutiennent mutuellement pour surmonter les difficultés ensemble. Malgré la pression à laquelle la Chine est confrontée elle-même dans la lutte antiépidémique, elle a fourni en temps voulu une grande quantité de matériels antiépidémiques très demandés à l'Union africaine et à des pays africains par de multiples canaux tout en partageant son expérience sur la lutte contre la pandémie avec eux.

La Chine estime que tout en prévenant et en contenant la pandémie, nous devons promouvoir activement la relance économique, renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, promouvoir la mise en œuvre de l'initiative visant à faciliter la circulation transfrontalière des personnes et des marchandises, assurer la sécurité et le fonctionnement sans à-coup des chaînes industrielles et d'approvisionnement, et donner une assistance à divers pays pour reprendre les activités économiques et relancer leur économie. La Chine propose de placer la mise en œuvre de l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable au centre de la coopération internationale en matière de développement, de prendre l'élimination de la pauvreté comme l'objectif premier et de canaliser les ressources vers la réduction de la pauvreté, l'éducation, la santé et les infrastructures. La Chine soutient le rôle coordinateur des Nations Unies pour que les résultats de développement puissent bénéficier davantage aux pays en développement en vue de mieux répondre aux besoins des groupes vulnérables.

La Chine s'engage à construire une communauté de santé Chine-Afrique pour tous, et est disposée à travailler avec l'Afrique pour bien mettre en œuvre les acquis du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) et du Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la COVID-19, et mettre l'accent sur la santé, la reprise des activités économiques et l'amélioration du bien-être de la population dans la coopération sino-africaine, tout en cherchant à promouvoir la coopération entre la Chine et l'Afrique sur le libre-échange et en soutenant la construction des zones de libre-échange en Afrique. La Chine tiendra scrupuleusement son engagement solennel de faire des vaccins un bien public mondial. Une fois qu'ils seront développés et déployés, la Chine envisagera activement de les fournir aux pays africains qui en ont besoin pour les aider à vaincre la pandémie le plus tôt possible.

CNR : Dernièrement, des représentants de tous les secteurs de la Libye ont tenu un forum de dialogue politique en Tunisie, au cours duquel ils sont parvenus à un accord préliminaire sur la tenue des élections générales à la fin de l'année 2021 et ont eu des consultations sur l'établissement d'une nouvelle institution nationale souveraine et sur d'autres questions. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Les conflits en Libye durent depuis des années. La Chine espère que les parties concernées de la Libye mettront sérieusement en œuvre l'accord de cessez-le-feu et reprendront au plus tôt le processus de règlement politique. Cela est non seulement conforme aux intérêts fondamentaux de la Libye, mais aussi propice à la paix et à la stabilité de la région voisine.

Shenzhen TV : Selon des reportages, le 17 novembre, le Premier Ministre du Sri Lanka Mahinda Rajapaksa a déclaré, lors de la présentation du budget du gouvernement pour le nouvel exercice au Parlement, que le gouvernement élaborerait un cadre juridique de zone économique spéciale pour la ville portuaire de Colombo, pour fournir des incitations fiscales et créer un environnement d'affaires favorable en vue d'attirer les investissements étrangers. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : La Chine apprécie la volonté active du gouvernement sri-lankais de fournir des garanties juridiques et des politiques préférentielles pour le projet de la ville portuaire de Colombo. En tant que projet clé dans la construction conjointe sino-sri-lankaise de « la Ceinture et la Route », la ville portuaire de Colombo donnera une forte impulsion au développement économique du Sri Lanka et aidera à la réalisation de la vision de développement du Sri Lanka de construire un centre financier et commercial dans l'océan Indien. La Chine est disposée à soutenir les entreprises chinoises dans leurs efforts visant à renforcer leur coopération avec le Sri Lanka et à faire avancer de façon régulière la construction des projets, afin de promouvoir le développement économique et social du Sri Lanka.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le Fonds monétaire international (FMI) a prévu l'autre jour que seules quatre des 50 premières économies du monde, dont la Chine, atteindraient une croissance positive du produit intérieur brut (PIB) par habitant en 2020, et que le PIB par habitant de la Chine doublerait à nouveau en 2024 et grimperait au 70e rang mondial en 2025. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : J'ai remarqué aussi les reportages concernés. Cela démontre pleinement que la communauté internationale est optimiste quant aux perspectives de développement économique de la Chine, et qu'elle reconnaît les réalisations accomplies par la Chine en matière de développement économique et social. À l'heure actuelle, la Chine a obtenu de grands résultats stratégiques dans la planification générale de la réponse à l'épidémie et du développement économique et social. La croissance économique chinoise au cours des trois premiers trimestres est passée du négatif au positif pour atteindre un PIB de 72 000 milliards de yuans RMB, soit une hausse de 0,7% en glissement annuel, et elle devrait s'accélérer davantage au quatrième trimestre. L'économie chinoise montre une forte résilience et une énorme vitalité. Les institutions internationales prévoient généralement que la Chine sera la seule économie majeure du monde capable d'assurer une croissance positive cette année.

La reprise dans la stabilité de l'économie chinoise est sans aucun doute une nouvelle encourageante pour l'économie mondiale et propice à créer une nouvelle dynamique pour la reprise économique mondiale. Lors du 12e Sommet des BRICS et des Dialogues des PDG de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), le Président Xi Jinping a expliqué de manière intégrale la signification et la portée mondiale de la nouvelle dynamique de développement de la Chine, et souligné que dans le cadre de celle-ci, le potentiel du marché chinois serait pleinement stimulé, l'ouverture de la Chine s'élargirait davantage et la coopération avec l'extérieur de la Chine continuerait à s'approfondir. Nous travaillerons plus activement à nous intégrer dans le marché mondial et à approfondir volontairement la coopération avec le reste du monde, pour apporter plus d'opportunités et de possibilités à la reprise et au développement de l'économie mondiale.

Bloomberg : Les Ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni ont publié une déclaration conjointe, demandant au gouvernement chinois de reconsidérer l'action visant les membres du Conseil législatif de Hong Kong et de rétablir immédiatement la qualification des membres concernés. Quelle est la réponse de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : Parlez-vous de l'alliance des « Five eyes » ? (Le journaliste a hoché la tête en signe d'approbation.)

Les Chinois ne cherchent jamais à provoquer les autres, mais n'ont nullement peur des provocations. Quel que soit le nombre de leurs yeux, « cinq » ou « dix », peu importe, ceux qui s'avisent de saper la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine, qu'ils se gardent de se faire piquer aux yeux !

Nous exprimons notre ferme mécontentement et notre opposition résolue aux actes des pays concernés violant de façon flagrante le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales et faisant des remarques irresponsables en se posant en donneurs de leçons sur les affaires de Hong Kong, qui sont purement des affaires intérieures de la Chine.

Nous avons exprimé maintes fois la position solennelle de la Chine sur les questions concernées. Aujourd'hui, je pourrais en ajouter plus. Le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine a pris une décision sur la qualification des membres du Conseil législatif de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong selon les stipulations pertinentes de la Constitution, de la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong et de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Celle-ci est un impératif pour maintenir et améliorer le principe d'« un pays, deux systèmes », ainsi qu'une nécessité pour préserver la gouvernance de Hong Kong en vertu de la loi et l'ordre constitutionnel de la RAS. Cet acte légal et légitime ne permet aucun défi.

Comme le dit un dicton en anglais, « the proof of the pudding is in the eating ». En chinois on a un dicton similaire, « seul celui qui les porte sait si les chaussures lui conviennent ou pas ». Depuis la mise en œuvre de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, on n'y observe plus aucun incident de la prétendue « belle vue à voir ». N'est-ce pas bien convaincant ?

Les fonctionnaires doivent adhérer à la loi constitutionnelle de leur pays et prêter serment d'allégeance à la patrie. Ne s'agit-il pas d'une éthique politique fondamentale dans tous les pays du monde ? La RAS de Hong Kong est une partie inaliénable de la Chine. Tous les Chinois, dont les compatriotes de Hong Kong, refuseront de laisser ceux qui prônent ou soutiennent l'« indépendance de Hong Kong », qui refusent de reconnaître la souveraineté de l'État et son exercice de celle-là sur Hong Kong, qui cherchent l'ingérence de forces étrangères ou extérieures dans les affaires de Hong Kong et qui mettent en péril la sécurité nationale administrer et gouverner Hong Kong. Il est tout à fait naturel que ceux qui aiment le pays et Hong Kong gouvernent Hong Kong, et que les perturbateurs antichinois qui sèment des troubles à Hong Kong soient éliminés.

Depuis le retour de Hong Kong, le gouvernement chinois gouverne et administre Hong Kong conformément à la Constitution et à la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong, et les droits et libertés jouis par les habitants de Hong Kong sont pleinement assurés selon les lois. Tel est un fait indéniable. Les pays concernés doivent regarder en face la réalité du retour de Hong Kong à la Chine, rejeter la pratique de « deux poids deux mesures », respecter scrupuleusement la souveraineté de la Chine, et cesser immédiatement de s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, y compris les affaires de Hong Kong, sous quelque forme que ce soit. Toute tentative visant à faire pression à la Chine et à porter atteinte à sa souveraineté, à sa sécurité et à ses intérêts de développement sera vouée à l'échec.

Reuters : Après que l'Ambassade de Chine en Australie a indiqué que c'étaient les actes erronés de l'Australie qui conduisaient aux relations tendues entre la Chine et l'Australie, le Premier Ministre australien Scott Morrison a répondu que l'Australie était toujours l'Australie, qu'elle prendrait des décisions selon ses propres intérêts et valeurs nationaux, et qu'elle ne changerait pas ses propres politiques. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a exprimé à maintes reprises que la raison fondamentale de la situation difficile des relations sino-australiennes résidait dans les actes et paroles erronés adoptés de façon répétitive par l'Australie sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de la Chine, ainsi que dans les actions de provocation et de confrontation qu'elle avait prises volontairement. L'Australie doit regarder en face le nœud de la détérioration des relations bilatérales, traiter sérieusement les préoccupations de la Chine et prendre des actions concrètes pour corriger ses actes erronés. Je tiens également à souligner que le respect mutuel est un principe fondamental pour gérer les relations entre pays. Nous nous opposons résolument aux actes qui portent atteinte aux intérêts d'autres pays sous prétexte de la préservation de ses propres intérêts nationaux et qui imposent ses volontés aux autres sous prétexte de la sauvegarde de ses propres valeurs.

South China Morning Post : Le Bureau de planification des politiques du Département d'État américain a publié un document intitulé Les éléments du défi chinois, définissant dix tâches que les États-Unis doivent accomplir pour faire face à la montée en puissance de la Chine. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : Ce document est une nouvelle collection des mensonges antichinois concoctés par certains « fossiles vivants de la guerre froide » du Département d'État américain, démontrant pleinement la mentalité de guerre froide et les préjugés idéologiques indéracinables chez certains individus aux États-Unis, ainsi que leurs peur, inquiétude et mentalité malsaine face au développement et à la montée en puissance continus de la Chine. Leurs tentatives malintentionnées visant à rouvrir la guerre froide feront l'objet d'un rejet avec mépris du peuple chinois et des personnalités éprises de paix du monde entier et sont vouées à l'échec. Elles ne peuvent finir que dans les poubelles de l'histoire.

Phoenix TV : Le Secrétaire à la Marine des États-Unis Kenneth Braithwaite a déclaré lors d'un symposium de la Ligue sous-marine navale (NSL) qu'il souhaitait établir une nouvelle flotte numérotée à l'intersection des océans Indien et Pacifique. Il a ajouté que la 7e flotte américaine seule, qui était déployée au Japon, ne suffisait pas pour faire face aux ambitions militaires de la Chine. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine poursuit avec détermination la voie du développement pacifique. Elle est toujours un constructeur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l'ordre international. Le développement de la Chine renforcera la force de paix du monde, ce qui constitue une opportunité, et non une menace. Certains individus aux États-Unis s'habituent à faire du tapage autour de la prétendue « menace chinoise », qui est effectivement un prétexte pour étendre la puissance militaire et augmenter les dépenses militaires des États-Unis. Leur véritable intention est de chercher l'hégémonie régionale et mondiale.

Il est à noter que les États-Unis, qui ont les dépenses militaires les plus élevées au monde, ont établi des bases militaires partout dans le monde et n'ont eu que 16 années sans guerre au cours de leurs plus de 240 ans d'histoire. Cependant, ils accusent de façon répétitive les autres pays de menaces. Quelle logique ridicule ? ! Nous exhortons les États-Unis à rejeter la mentalité démodée de guerre froide et de jeu à somme nulle, à traiter le développement de la Chine de manière objective et rationnelle et à jouer un rôle constructif pour la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique.

Reuters : Le Canada a récemment identifié des projets de cyber opérations parrainés par la Chine, la Russie, l'Iran et la République populaire démocratique de Corée comme étant des menaces majeures de cybercriminalité, affirmant que le système électrique du pays ferait l'objet d'une attaque possible. Quelle est la réponse de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : Les remarques de la partie canadienne sont très absurdes et n'ont aucun fondement factuel.

Nous avons également noté qu'en plus d'inscrire des pays comme la Chine sur la liste des menaces majeures de cybercriminalité dans le rapport canadien concerné, le parti d'opposition au Canada a appelé le gouvernement canadien à prendre une décision sur la participation de Huawei à la construction de la 5G.

La position de la Chine sur les questions liées à la cybersécurité et à la 5G de Huawei est constante et claire. La Chine est un ardent défenseur de la cybersécurité et l'une des plus grandes victimes des attaques de pirates. Elle s'oppose toujours fermement aux cyber-attaques de toutes les formes et les réprime conformément à la loi. La partie canadienne doit adopter une attitude objective et juste, cesser de faire des remarques irresponsables et offrir un environnement d'affaires équitable, juste, ouvert et non discriminatoire aux entreprises chinoises.



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