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Conférence de presse du 5 janvier 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying


2021-01-05 21:46

AFP : Après de nouvelles consultations avec les autorités de supervision, la Bourse de New York a annulé sa décision de radier China Telecom, China Mobile et China Unicom (Hong Kong). Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J’ai remarqué que China Unicom et China Telecom ont fait des réponses préliminaires à cet égard.

Hier, j’ai présenté la position de principe de la Chine en répondant à une question concernée. Ce que je voudrais souligner à nouveau, c’est que le statut des États-Unis en tant que place financière internationale dépend de la confiance des entreprises et des investisseurs mondiaux vis-à-vis de l’inclusivité et de la certitude des règles et normes américaines. Récemment, la répression continue et injustifiée des sociétés étrangères cotées aux États-Unis faite par des forces politiques américaines a mis au jour les caractères facultatif, arbitraire et incertain des règles et normes américaines. L’impact direct de ces répressions sur les entreprises chinoises concernées est assez limité, cependant, cela nuira non seulement aux intérêts nationaux et à l’image des États-Unis, mais aussi au statut mondial du marché des capitaux américain. Nous espérons que les États-Unis respecteront l’État de droit et le marché, et feront plus de choses favorables au maintien de l’ordre du marché financier mondial, à la protection des droits et intérêts légaux des investisseurs et au développement régulier de l’économie mondiale.

Phoenix TV : Selon des reportages, le porte-parole du gouvernement iranien a déclaré le 4 janvier que le Président Hassan Rohani avait ordonné le démarrage de la production d’uranium enrichi à 20% à l’installation nucléaire de Fordo. La porte-parole du Département d’État américain a affirmé que la décision de l’Iran était une tentative claire d’accentuer sa campagne de chantage nucléaire, qui n’aboutirait à rien. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La question du nucléaire iranien se trouve actuellement à un moment critique et la situation est complexe et sensible. La Chine appelle toutes les parties à maintenir le calme et faire preuve de retenue, à adhérer au consensus sur le maintien du Plan d’action global commun (PAGC-JCPOA), à éviter les actions qui aggravent les tensions et à laisser de la place aux efforts diplomatiques et à une amélioration de la situation. La priorité absolue pour le moment est que toutes les parties doivent pousser les États-Unis à revenir au PAGC-JCPOA dès que possible et sans condition, et à lever toutes les sanctions concernées pour créer les conditions permettant de remettre le PAGC-JCPOA sur les rails.

China Daily : Le 1er janvier 2021, l’Accord de libre-échange entre le gouvernement de la République populaire de Chine et le gouvernement de la République de Maurice est officiellement entré en vigueur et le même jour, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) a également été officiellement lancée. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, quelle est la signification importante de l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange (ALE) Chine-Maurice ? Quels sont les commentaires de la Chine sur le lancement officiel de la ZLECA ?

Hua Chunying : Vous avez eu la perspicacité de remarquer les nouvelles sur le lancement officiel de la ZLECA ainsi que l’entrée en vigueur de l’ALE Chine-Maurice. La partie chinoise félicite chaleureusement le lancement officiel de la ZLECA. Il s’agit d’un nouveau jalon dans le processus de l’intégration économique de l’Afrique et reflète pleinement la détermination ferme et les efforts solides des pays africains, unis et forts, pour promouvoir la transformation économique et prendre leur destin dans leurs propres mains. Surtout dans le contexte actuel du chevauchement entre l’impact de la pandémie de COVID-19 et les facteurs incertains et instables dans la situation internationale, le lancement officiel de la ZLECA injectera une forte dynamique à la sauvegarde du multilatéralisme et du libre-échange et à la promotion de la reprise stable de l’économie mondiale.

La Zone de libre-échange Chine-Maurice est la première du genre établie entre la Chine et un pays africain. La Chine, l’île Maurice et d’autres pays africains sont tous confrontés aux tâches ardues de lutter contre l’épidémie, de stabiliser l’économie et d’assurer le bien-être social. L’ALE Chine-Maurice est entré en vigueur dans les délais prévus, ce qui reflète la position inébranlable de la Chine de faire progresser la coopération mutuellement avantageuse entre la Chine et l’Afrique et d’approfondir l’amitié traditionnelle sino-africaine.

Depuis des années, la Chine et les pays africains ont toujours été liés par la solidarité, l’entraide et à la coopération sincère, ce qui a donné un bon exemple de coopération amicale et de développement commun entre les pays en développement. La Chine a signé des documents de coopération dans la cadre de « la Ceinture et la Route » avec 44 pays africains et la Commission de l’Union africaine (UA). Cette année, la Chine et l’Afrique tiendront conjointement une nouvelle réunion du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) pour dégager de nouveaux consensus de solidarité et exploiter de nouveaux domaines de coopération autour de trois points prioritaires, à savoir la coopération antiépidémique, la reprise économique et le développement tiré par la transformation. Nous sommes convaincus que le lancement officiel de la ZLECA et l’entrée en vigueur de l’ALE Chine-Maurice apporteront de nouvelles opportunités à la coopération Chine-Afrique. Nous entendons continuer à soutenir la construction de la ZLECA, discuter avec les pays africains de la coopération sino-africaine en matière de libre-échange, augmenter l’exportation des produits africains vers la Chine et injecter un nouvel élan à la transformation et à la montée en gamme de la coopération Chine-Afrique.

CCTV : Selon des reportages, le 2 janvier, Kelly Foster, agent de police de haut rang de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a sacrifié sa vie en tentant de sauver une citoyenne chinoise en détresse dans la localité, et la dernière a également trouvé la mort malheureusement. Quels sont les commentaires de la partie chinoise là-dessus ?

Hua Chunying : Nous avons aussi remarqué cette nouvelle triste. Nous exprimons notre admiration et notre gratitude à l’agent Foster pour son acte héroïque. Nous sommes profondément attristés par son décès tragique et exprimons nos profondes condoléances à sa famille. Nous sommes également désolés d’apprendre la mort de la citoyenne chinoise. Le Consulat général de Chine à Sydney a présenté ses condoléances à la famille de la citoyenne chinoise périe et leur a fourni de l’assistance consulaire en temps opportun. Nous rappelons une fois de plus aux ressortissants chinois à l’étranger d’être vigilants et de veiller à leur sécurité.

Cette nouvelle me rappelle le sauvetage conjoint en décembre dernier d’un membre malade de l’équipe d’expédition scientifique australienne, réalisé par les équipes d’expédition scientifique chinoise et américaine qui ont aidé à son rapatriement en Australie pour le traitement. Un responsable du programme antarctique australien a exprimé sa grande reconnaissance à toutes les parties participant à ce sauvetage international, déclarant que cela a témoigné de la forte coopération internationale en Antarctique.

Ces deux incidents montrent une vérité et un fait : la bienveillance et la sincérité de la nature humaine brillent même en plein hiver.

Bloomberg : Global Times a déclaré en citant des analystes que le gouvernement chinois pourrait demander aux entreprises américaines en Chine de divulguer leurs relations avec l’armée américaine. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Hua Chunying : Je n’ai pas d’information à fournir sur cette question. Ce que je voudrais souligner, c’est que la Chine s’oppose fermement à la calomnie malveillante de la politique d’intégration militaro-civile de la Chine, à la politisation des questions économiques et commerciales, à l’abus du pouvoir d’État, à la généralisation du concept de sécurité nationale et à la répression d’entreprises chinoises sans raison par l’administration américaine.

Comme vous le savez tous, la politique américaine de l’intégration militaro-civile a une longue histoire, voire est plus ancienne que la Première Guerre mondiale. L’administration américaine joue toujours un rôle de moteur principal dans la politique d’intégration militaro-civile. Ces dernières années, les États-Unis ont accéléré la mise en œuvre de l’intégration militaro-civile sur tous les plans et dans un grand nombre de domaines. De nombreuses grandes entreprises multinationales américaines sont elles-mêmes des « entités d’intégration militaro-civile ». Sur cette question, les États-Unis pratiquent le « deux poids deux mesures », et utilisent des moyens honteux pour endiguer le développement de la Chine, ce qui a gravement violé les principes de la concurrence sur le marché et les règles économiques et commerciales internationales dont les États-Unis se targuent, et nuira inévitablement à leurs propres intérêts et image.

Le gouvernement chinois ne restera certainement pas les bras croisés devant les actions américaines consistant à miner arbitrairement les intérêts légitimes de la Chine et prendra des mesures nécessaires pour sauvegarder résolument les droits et intérêts légaux des entreprises chinoises. Nous espérons que les États-Unis pourront retrouver leur raison et travailler avec la Chine pour créer un environnement d’affaires équitable, juste, stable et prévisible pour les échanges, la coopération et le développement normaux des entreprises des deux pays.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le 2 janvier, les comptes Twitter des missions diplomatique et consulaires des États-Unis en Chine ont retweeté un tweet du Secrétaire assistant par intérim au Bureau des affaires de l’hémisphère occidental du Département d’État américain Michael Kozak, indiquant que la pêche illégale de concombres de mer par les navires chinois dans le monde entier a eu des effets négatifs sur les économies locales et les moyens de subsistance des pêcheurs locaux. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Depuis un certain temps, les missions diplomatique et consulaires des États-Unis en Chine sont très occupées, mais il semble que le but de leurs activités ne soit pas de promouvoir l’amitié entre la Chine et les États-Unis, mais de faire des allégations qui ne correspondent pas aux faits et qui sont hostiles à la Chine.

Je tiens à souligner qu’en tant que pays de pêche responsable, la Chine adhère à la voie du développement vert et durable, attache une grande importance à la conservation scientifique et à l’utilisation durable des ressources halieutiques, et travaille activement avec le reste de la communauté internationale pour lutter sérieusement contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Nous adoptons le principe de « tolérance zéro » pour les violations des lois et règlements commises par des navires de pêche hauturière, mettons en place une supervision stricte sur la pêche hauturière et renforçons la coopération internationale. En fait, nous avons accompli un travail considérable et efficace dans la lutte conjointe contre la pêche illégale et le développement durable des ressources halieutiques. Par exemple, nous appliquons strictement la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), nous nous acquittons des obligations définies par les accords de pêche multilatéraux auxquels nous avons adhéré, et nous laissons pêcher nos navires dans les zones pertinentes en haute mer en respectant les réglementations des organisations régionales concernées de gestion de la pêche. Notre bilan de conformité est apprécié par toutes les organisations de pêche. Conformément aux arrangements bilatéraux avec les États côtiers concernés, la Chine mène aussi des activités de pêche dans leurs zones économiques exclusives, ce qui a réalisé de bons effets économiques et sociaux.

En ce qui concerne les accusations lancées dans un tweet par la partie américaine que vous avez mentionnées, nous avons vérifié auprès des autorités compétentes. Les concombres de mer ne sont pas une espèce capturée par les navires de pêche hauturière chinois, et la Chine n’a trouvé aucun navire de pêche hauturière chinois légalement agréé engagé dans la pêche de concombres de mer. Les autorités chinoises compétentes ont pris note des reportages selon lesquels il se peut que des navires pêchent illégalement et ont ouvert une enquête approfondie à cet égard. Nous invitons toutes les parties à surveiller les navires de pêche hauturière chinois, et si elles trouvent des indications montrant que des navires de pêche hauturière chinois pratiquent la pêche illégale, nous les prions d’en informer les autorités chinoises compétentes. S’il s’avère qu’il y a eu infraction, la Chine punira sévèrement les navires de pêche concernés et les entreprises auxquelles ils appartiennent avec une « tolérance zéro », et ne fera jamais preuve de partialité ou d’indulgence en faveur de ces derniers. Dans le même temps, nous exhortons également la partie américaine à arrêter ses manipulations politiques malveillantes et à cesser de semer la discorde entre la Chine et les pays concernés.

Je voudrais également faire remarquer ici que le nombre de jours d’opération des senneurs américains en haute mer a considérablement dépassé, depuis des années consécutives, celui qui est autorisé par les organisations concernées de gestion de la pêche. Les actes de la partie américaine ont suscité en effet des préoccupations des autres membres des organisations concernées. La partie américaine doit réfléchir sur elle-même, présenter des excuses et corriger ses actes d’infraction, afin de donner une explication claire à la communauté internationale.

The Paper : Le 4 janvier, le Département d’État américain a publié un article intitulé La folie nucléaire de la Chine selon lequel l’épidémie de COVID-19 avait montré au monde entier que les mensonges du Parti communiste chinois (PCC) pouvaient avoir des conséquences énormes et terribles. « Nous exhortons la partie chinoise à reconnaître un autre danger : la construction opaque et menaçante d’armes nucléaires par la Chine, qui met en danger ses voisins non dotés de l’arme nucléaire et mine la confiance du reste du monde dans sa politique de ne pas employer l’arme nucléaire en premier ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : L’écrivain chinois Su Shi de la dynastie Song a écrit dans un poème le vers suivant. « Si le vrai visage du Mont Lushan me reste inconnu, c’est parce que je m’y trouve moi-même ». La partie américaine doit savoir à quel point l’impact et les conséquences de la « diplomatie du mensonge » du Secrétaire d’État Mike Pompeo et du Département d’État américain ont été lourds et terribles sur l’image et la crédibilité des États-Unis.

Comme nous le savons tous, les États-Unis sont le pays qui possède l’arsenal nucléaire le plus important et le plus avancé. L’administration américaine a non seulement violé le consensus international et refusé de s’acquitter des responsabilités spéciales et primordiales en matière de désarmement nucléaire, mais elle s’est également retirée arbitrairement des organisations et traités internationaux. Elle a dépensé des milliers de milliards de dollars pour renforcer son arsenal nucléaire, abaissé le seuil d’utilisation de l’arme nucléaire et élargi la portée des frappes nucléaires, compromettant gravement la sécurité et la stabilité stratégiques mondiales. Le monde voit clairement qui est dans une folie nucléaire. Les États-Unis tentent de diffamer la Chine et lancent des accusations sur les actes qu’ils ont eux-mêmes faits. Cela ne peut tromper personne, et n’est qu’une illusion que les États-Unis ont créée pour eux-mêmes.

La Chine adhère toujours à la politique de défense nationale de nature défensive et maintient toujours ses capacités nucléaires au niveau minimum requis pour la sécurité nationale. La Chine s’engage à ne pas employer l’arme nucléaire en premier, quels que soient le temps et les circonstances, et s’engage inconditionnellement à ne pas employer ou menacer d’employer l’arme nucléaire contre les États non dotés d’armes nucléaires et les zones exemptes d’armes nucléaires. Parmi les cinq États dotés de l’arme nucléaire, la Chine est le seul à poursuivre la politique de non-recours en premier aux armes nucléaires, et cette politique restera inchangée. J’espère que la partie américaine prendra rapidement le même engagement que la Chine. Les États-Unis peuvent-ils le faire ouvertement et clairement ?

Dans le même temps, nous exhortons la partie américaine à répondre positivement à l’appel de la partie russe, et à accepter au plus vite de prolonger le Traité New START de réduction des armes stratégiques et de réduire sur cette base encore plus drastiquement son arsenal nucléaire.

China Review News : Selon des reportages, le Conseiller à la Sécurité nationale du Président élu des États-Unis Jake Sullivan a déclaré dans une récente interview qu’une fois que M. Joe Biden entrerait en fonction, il espérerait délibérer avec ses partenaires et alliés en Europe, en Asie et ailleurs de la manière dont ils peuvent influencer ensemble la Chine afin qu’elle change ses comportements commerciaux, tels que le dumping, les subventions illégales aux entreprises d’État et le « travail forcé ». D’après lui, la Chine est un concurrent stratégique majeur des États-Unis, mais l’administration Biden continuera à coopérer avec la Chine dans des domaines qui sont dans l’intérêt des États-Unis, dont le changement climatique. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : En ce qui concerne les prétendues questions telles que le dumping et les subventions illégales, les autorités chinoises compétentes ont déjà précisé la position de la Chine à plusieurs reprises. Quant au soi-disant « travail forcé », il s’agit d’un mensonge fabriqué et nous avons également apporté maintes fois des clarifications à cet égard.

Concernant les relations entre la Chine et les États-Unis, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a récemment exprimé la position et les propositions de la Chine sur le développement des relations sino-américaines à de diverses occasions, y compris des vidéoconférences avec des organes comme le Conseil d’affaires États-Unis-Chine et l’Asia Society des États-Unis, son discours prononcé au Séminaire 2020 sur la situation internationale et les relations extérieures de la Chine et une interview conjointe accordée à l’Agence de presse Xinhua et le China Media Group. L’attitude de la Chine est très claire.

Nous sommes toujours d’avis que la Chine et les États-Unis, en tant que deux pays majeurs, partagent un large éventail d’intérêts communs dans le maintien de la paix et de la stabilité mondiales et dans la promotion du développement et de la prospérité à l’échelle mondiale. La coopération bilatérale permettra d’accomplir de nombreuses grandes choses en faveur des deux pays et du monde entier. Dans les circonstances actuelles, la Chine et les États-Unis disposent de vastes possibilités de coopération dans des domaines tels que la lutte contre la pandémie, la reprise économique et le changement climatique.

Comme l’a indiqué le Conseiller d’État Wang Yi, les relations entre la Chine et les États-Unis sont maintenant à un nouveau carrefour, ce qui promet également d’ouvrir une nouvelle fenêtre d’espoir. Nous espérons que les États-Unis suivront la tendance de l’époque, prêteront une oreille attentive à l’appel des deux peuples et de la communauté internationale, travailleront dans le même sens que la Chine pour se concentrer sur la coopération et gérer les divergences afin de remettre les relations sino-américaines sur la bonne voie le plus tôt possible.

Global Times : le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annoncé le 3 janvier dans un tweet que si la région arctique voulait se développer, elle devait avant tout prêter attention aux menaces de la Russie et de la Chine. Selon lui, il s’agit d’une fiction communiste que la Chine veuille devenir un « pays proche de l’Arctique », parce que la Chine est à 900 miles du cercle arctique. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : M. Pompeo sait bien calculer la distance. Il a bien trouvé que la distance entre la Chine et le cercle arctique est de 900 miles. Je ne sais pas s’il a également mesuré la distance entre les États-Unis contigus et la Mer de Chine méridionale. Elle doit être de plus de 8 300 miles. Même Hawaii est à plus de 5 800 miles de la Mer de Chine méridionale. Alors pourquoi les États-Unis envoient-ils, au fil de longues années, des avions militaires et des navires de guerre dans la Mer de Chine méridionale pour effectuer des exercices militaires et des reconnaissances rapprochées de manière fréquente et intensive ? Rien qu’en décembre 2020, les drones de la marine américaine ont effectué au moins 9 vols de reconnaissance aérienne au-dessus de la Mer de Chine méridionale et de la Mer de Chine orientale. Quelle est la fiction américaine autour de la question de la Mer de Chine méridionale ?

La situation actuelle de l’Arctique est caractérisée par la paix et la coopération. Avec le changement climatique et la fonte des glaces dans le pôle Nord, la protection de l’environnement et le développement durable dans l’Arctique deviendront deux problèmes de plus en plus saillants, dont la réponse nécessite la collaboration de toutes les parties concernées. La Chine est l’un des pays proches de l’Arctique, ceci est une réalité indéniable aux niveaux géographique, naturel et social, qui est indépendant de la volonté de toute organisation et de tout individu. Les questions transrégionales et mondiales de l’Arctique sont étroitement liées à la Chine. La Chine respecte la souveraineté, les droits souverains et la juridiction des nations arctiques dans l’Arctique, et est disposée à apporter une contribution active à la paix, à la stabilité et au développement durable dans la région. Dans le même temps, les parties concernées devront également respecter les droits et libertés des pays non arctiques de mener des activités dans la région conformément à la loi, et les intérêts communs de la communauté internationale dans cette région. La Chine attend de travailler avec toutes les parties concernées pour promouvoir le développement durable de l’Arctique sur la base du respect mutuel et de la coopération gagnant-gagnant.

En ignorant les faits objectifs, M. Pompeo a agité le chiffon rouge des idéologies et a exagéré les menaces à la sécurité arctique, ce qui est à l’encontre de la tendance générale actuelle marquée par une coopération renforcée de la communauté internationale dans l’Arctique.



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