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Conférence de presse du 8 janvier 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying


2021-01-08 22:32

CCTV : Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi vient de terminer sa visite au Botswana. Selon vous, quels sont les résultats les plus importants ou les temps forts de cette visite ?

Hua Chunying : Chaque étape de la visite du Conseiller d'État et Ministre des Affaire étrangères Wang Yi en Afrique a eu ses propres temps forts. Lors de sa visite réussie au Botswana qui venait de s'achever, M. Wang a rencontré le Président Mokgweetsi Masisi et s'est entretenu avec le Ministre botswanais des Affaires internationales et de la Coopération Lemogang Kwape. Les deux parties ont toutes apprécié hautement les relations bilatérales entre la Chine et le Botswana.

Cette année marque le 46e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Botswana. Lors de la visite de M. Wang, les deux parties ont signé des documents de coopération, dont un mémorandum d'entente sur la promotion de la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » au nom des gouvernements chinois et botswanais. Le Botswana est devenu désormais le 46e pays africain à signer des documents de coopération sur « la Ceinture la Route » avec la Chine. C'est un temps fort et un bon symbole. Cela permettra de créer de nouvelles opportunités, d'exploiter de nouveaux domaines et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour l'approfondissement de la coopération mutuellement avantageuse entre les deux pays.

La Chine entend travailler avec le Botswana pour mettre en œuvre davantage le consensus important atteint par les deux Chefs d'État ainsi que les acquis du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine et du Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la COVID-19, accroître la confiance politique mutuelle et intensifier la coopération pragmatique afin de porter les relations sino-botswanaises à un niveau supérieur.

The Paper : Selon des reportages, Elon Musk, le PDG du constructeur américain d'automobiles électriques Tesla, a déclaré récemment dans une interview exclusive accordée à un média américain que le gouvernement chinois se souciait beaucoup du bien-être de son peuple et était peut-être « plus responsable » que le gouvernement américain en la matière. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai lu les reportages concernés. Le PDG de Tesla Elon Musk a dit que le gouvernement chinois était très attentif au bien-être de la population et je pense que cette appréciation est objective. En effet, depuis le premier jour de sa création, le Parti communiste chinois (PCC) s'est donné pour objectif de servir le peuple. Assurer une vie meilleure au peuple et répondre à son aspiration croissante à une vie meilleure sont le point de départ et la finalité de tout ce que nous faisons. Venir du peuple, travailler pour le peuple et compter sur le peuple sont la plus grande source de confiance du PCC dans son exercice du pouvoir et l'arme magique pour surmonter tous les obstacles.

Comme tout le monde le constate, au cours de cette lutte contre la COVID-19, le PCC a insisté sur la primauté du peuple et de la vie en mettant la vie et la santé du peuple dans la première place et en protégeant de toutes ses forces la vie, la santé et la dignité de tous. Nous avons également mené la lutte contre la pauvreté la plus vaste et la plus énergique dans l'histoire de l'humanité, et avons réussi à sortir 850 millions de personnes de la pauvreté. Cette année, nous avons entamé la nouvelle marche de l'édification intégrale d'un pays socialiste moderne, et l'aspiration croissante du peuple chinois à une vie meilleure sera mieux satisfaite. Les sondages menés par des organisations internationales de renom montrent que la satisfaction du peuple chinois à l'égard du gouvernement chinois dépasse 90% depuis de nombreuses années.

Je pense que tous les amis étrangers impartiaux qui veulent comprendre la Chine objectivement pourront tirer leurs propres conclusions de l'histoire du développement de la Chine au cours des 100 dernières années et des changements rapides qui se produisent actuellement en Chine. Nous invitons de plus en plus d'amis étrangers à voyager, étudier, travailler et faire des visites en Chine. Nous espérons qu'ils pourront acquérir une compréhension réelle, multidimensionnelle, complète et correcte de la Chine grâce à des échanges étroits avec le peuple chinois.

Global Times : Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a tweeté plusieurs fois déclarant que l'actuelle administration américaine avait publié plus d'informations sur les menaces du PCC pour le peuple et les entreprises américains que toute administration précédente. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La « diplomatie du mensonge » menée par le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo pendant son mandat a causé plus de dommages sur les relations entre les États-Unis et les autres pays, ainsi que sur l'image et la réputation des États-Unis que toute administration précédente. C'est un résultat inégalé et hors de portée. Voilà un consensus universel de la communauté internationale, y compris des personnalités clairvoyantes de divers milieux aux États-Unis.

Ces dernières années, la partie américaine a recouru massivement à l'unilatéralisme et miné la coopération multilatérale. Elle s'est arbitrairement retirée des traités et organisations et livrée à la menace de sanctions. Elle s'est déjà retirée de plus de dix traités et organisations internationaux ces dernières années. Comme je l'ai montré auparavant, dans le domaine du changement climatique, elle a refusé de ratifier le Protocole de Kyoto et s'est retirée de l'Accord de Paris. Dans celui du contrôle des armements et de la non-prolifération nucléaire, la partie américaine s'est retirée du Plan d'action global commun et puis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, a révoqué la signature du Traité sur le commerce des armes, a annoncé son retrait du Traité Ciel ouvert et a adopté une attitude passive pour la prolongation du Traité New START de réduction des armes stratégiques. Au moment critique où les membres de la communauté internationale avaient le plus de besoin de solidarité pour lutter contre la COVID-19, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les faits ont prouvé maintes fois que les États-Unis étaient le facteur le plus instable qui menace la paix et la sécurité du monde. Selon plusieurs sondages internationaux, 45% des sondés considèrent les États-Unis comme une menace majeure pour le monde. Des sondages effectués dans plus de dix pays, y compris des alliés des États-Unis, ont révélé que la moitié des sondés, même plus, considéraient les États-Unis comme une menace pour la sécurité de leur pays. De nombreuses personnes aux États-Unis estiment également que la plus grande menace pour les États-Unis est justement eux-mêmes, mais non d'autres parties.

M. Pompeo a cherché par tous les moyens à réprimer la Chine pour ses intérêts égoïstes et redoublé ses efforts pour monter sa « dernière folie » et saboter délibérément les relations entre la Chine et les États-Unis. Ses actes, à l'encontre de l'amitié populaire sino-américaine, ne feront que le mettre du mauvais côté de l'Histoire, qui ne manquera pas de le condamner.

AFP : L'Union européenne (UE) a appelé la Chine à libérer immédiatement les plus de 50 personnes arrêtées à Hong Kong, et exhorté le gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong à respecter l'État de droit ainsi que la démocratie et la liberté à Hong Kong. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est également dit préoccupé par ces arrestations, appelant à libérer immédiate les personnes arrêtées qui « avaient exercé leurs droits légaux dans la participation à la vie politique et publique ». Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Hua Chunying : Tout d'abord, cette poignée de personnes que vous avez mentionnées ont fait des commentaires irresponsables sur les actions d'application de la loi légitimes de la police de Hong Kong. Cela constitue une ingérence sévère dans la souveraineté et les affaires intérieures de la Chine et nous nous y opposons fermement. Les personnes arrêtées par la police de Hong Kong en vertu de la loi sont soupçonnées de subversion du pouvoir de l'État définie par la Loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. La Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong contient des définitions claires des crimes qui mettent en péril la sécurité nationale, et protège, selon la loi, tous les droits et libertés dont jouissent les résidents de Hong Kong en vertu de la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong et des dispositions pertinentes qui s'appliquent à Hong Kong des deux pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme. Nous avons souligné à plusieurs reprises que les affaires de Hong Kong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine et ne seront soumises à aucune ingérence de l'extérieur. Ces personnes n'ont aucun droit à demander à la partie chinoise de libérer les criminels qui ont été arrêtés conformément à la loi.

Comme je l'ai dit dans ma réponse à votre question hier, ce qui s'est passé aux États-Unis et ce qui s'était passé à Hong Kong sont des scènes similaires, mais pourquoi certaines personnes ont-elles réagi différemment ? Pourquoi les manifestants de même nature sont-ils des « émeutiers » aux États-Unis mais des « héros de la démocratie » à Hong Kong ? Pourquoi s'agit-il de « la défense de la démocratie et de la liberté » aux États-Unis mais de « la répression de la démocratie et de la liberté » à Hong Kong ?

J'ai regardé ce matin la déclaration télévisée de la porte-parole de la Maison-Blanche des États-Unis. Selon elle, le Premier amendement à la Constitution des États-Unis garantit la liberté de rassemblement pacifique, mais ce qu'elle a vu hier à Washington n'était pas un rassemblement pacifique, et ces gens-là ont porté atteinte aux droits prévus dans le Premier amendement. Elle a condamné la violence en employant les termes les plus forts possibles, déclarant que ceux qui avaient enfreint la loi devraient être punis par la loi de la plus sévère manière. Comme vous le savez, certains médias sociaux aux États-Unis ont également imposé des restrictions au dirigeant américain. Cela démontre que même aux États-Unis, il y a des limites à la liberté d'expression et qu'il y a un lourd tribut à payer pour avoir abusé de la prétendue liberté. Pourquoi Hong Kong doit-elle accepter les choses qui sont inacceptables aux États-Unis ? Pourquoi Hong Kong doit-elle accorder une « liberté » qui n'est même pas autorisée aux États-Unis ?

Les tenants et les aboutissants de ce qui s'est passé à Hong Kong sont clairs. Le gouvernement et la police de la RAS de Hong Kong ont déjà présenté en détail la situation concernée et éclairé leur position, et les médias de Hong Kong ont également donné une large couverture médiatique à cet égard. Les actes des personnes concernées sont soupçonnés d'avoir violé la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, et leur but est de paralyser et de renverser le gouvernement de la RAS. Les actes mettant en danger la sécurité nationale n'ont rien à voir avec la démocratie et la liberté. Il existe une ligne de démarcation claire entre les soi-disant différences d'opinions politiques et les tentatives de compromettre sérieusement l'exercice légal des fonctions du gouvernement. Aucun pays ou société régi par l'État de droit n'autorisera les actes qui mettent en péril la sécurité nationale et compromettent gravement l'exercice légal par le gouvernement de ses fonctions.

En ce qui concerne la démocratie et la liberté, comme je l'ai dit hier, de quel type de démocratie et de liberté le peuple de Hong Kong disposait-il pendant la domination coloniale britannique à Hong Kong ? En 1976, année où le Pacte international relatif aux droits civils et politiques a été ratifié par le gouvernement britannique, celui-ci s'est clairement réservé le droit de ne pas appliquer à Hong Kong les dispositions relatives aux élections périodiques. L'Ordonnance sur l'ordre public et l'Ordonnance sur les sociétés pendant la colonisation britannique ont également imposé des restrictions draconiennes sur les rassemblements, les défilés et les associations aux résidents de Hong Kong. Ce n'est qu'après le retour de Hong Kong à la patrie qu'un système démocratique y a été véritablement établi et développé. Conformément à la Loi fondamentale de Hong Kong et aux décisions pertinentes du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN), le gouvernement central chinois et le gouvernement de la RAS de Hong Kong ont fait d'énormes efforts pour promouvoir le développement de la démocratie à Hong Kong. Cela ne tolère aucune négation ou calomnie.

J'ai remarqué que certains médias avaient déclaré que la prise d'assaut du Conseil législatif qui s'était passée à Hong Kong et ce qui s'était passé aux États-Unis étaient différents et ne devraient pas être comparés. Si on devait dire qu'ils sont différents, je pense qu'il y a au moins deux différences : premièrement, les émeutiers qui ont pris d'assaut le Conseil législatif de Hong Kong en juillet 2019 ont vandalisé et endommagé le corps législatif, chassé et tué des civils innocents et attaqué des officiers de police avec des bombes incendiaires et des poignards. De tels crimes sont plus graves et plus ignobles que grimper les murs extérieurs du Capitole et faire irruption dans le Congrès aux États-Unis. Leurs auteurs méritent plus d'être définis comme des « émeutiers » et des « terroristes », et encore plus d'être sévèrement punis par la loi. Deuxièmement, ce qui s'est passé au Congrès américain a été organisé par des Américains eux-mêmes, alors que ce qui s'est passé à Hong Kong a été incité, planifié, organisé, dirigé et exécuté avec des forces extérieures, et certaines personnes des États-Unis y ont joué un rôle extrêmement honteux.

Certaines personnes pensent que ce qui s'est passé aux États-Unis est différent de ce qui s'est passé à Hong Kong. Il s'agit d'un acte de « deux poids deux mesures », qui reflète le sens de supériorité née de la suprématie occidentale et les préjugés idéologiques dans leur esprit. Cela implique également la question de savoir comment définir la démocratie et la liberté. Vu que vous travaillez en Chine, vous avez peut-être entendu un dicton populaire chinois qui dit « ni la coupe en or ni celle en argent n'a autant de valeur que les éloges du public ». L'existence ou non de la démocratie et de la liberté dans un pays dépend essentiellement de la satisfaction de la population ainsi que de son sentiment de bonheur, de sécurité et d'accomplissement, et de la question de savoir si ce sont tous les membres de la société ou un très petit nombre de personnes qui jouissent réellement de la liberté et du développement. Contrairement aux affirmations de certains universitaires internationaux selon lesquelles « l'administration américaine est due, par et pour le 1% », le gouvernement chinois représente, reflète et défend les intérêts de la grande majorité du peuple et s'engage à garantir la vie, les valeurs et la dignité de chaque Chinois. Notre démocratie est large, réelle et effective. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, les libertés fondamentales du peuple chinois pour la survie et le développement ont été effectivement garanties, des progrès sensibles ont été également réalisés dans les droits politiques, économiques et culturels du peuple, et la cause de la liberté du peuple a fait un bond en avant historique. Nous avons réussi à sortir plus de 800 millions de personnes de la pauvreté. Des universitaires internationaux ont également indiqué que pendant ces trois dernières décennies, le peuple chinois avait connu une amélioration de son niveau de vie la plus rapide depuis 3 000 ans. Chaque année, environ 120 millions de Chinois voyagent à leur gré à l'étranger et retournent ensuite librement en Chine. Si la Chine ressemblait vraiment à ce que disent certains politiciens ou certains médias, où « le peuple chinois est opprimé et n'a pas de liberté », alors pourquoi tous ces touristes chinois retourneraient-ils tous volontiers en Chine ? Comme je l'ai déjà mentionné, des sondages internationaux ont souligné depuis des années consécutives que le gouvernement chinois jouissait d'un taux de satisfaction et d'un taux de soutien tous supérieurs à 90%. Cela n'est-il pas suffisamment éloquent ? Ceux qui lancent toutes sortes d'accusations contre la Chine sur la question de la démocratie et de la liberté, soit ne connaissent pas la Chine, soit sont trop présomptueux. Nous espérons que les personnes concernées essaieront d'être humbles et feront des efforts pour connaître la vraie Chine. Nous sommes disposés à leur présenter la situation réelle de la Chine. Mais dans le même temps, nous nous opposons fermement à leur ingérence dans les affaires intérieures de la Chine au nom de la démocratie et de la liberté prétendues.

Bloomberg : Ma question porte sur l'entreprise américaine MSCI, qui supprimerait vendredi trois entreprises chinoises de télécommunications de ses indices. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à cet égard ?

Hua Chunying : Ces derniers jours, j'ai déjà répondu plusieurs fois à des questions similaires. Les entreprises chinoises concernées respectent depuis toujours les normes et les exigences règlementaires de la partie américaine et ont été unanimement reconnues par les investisseurs mondiaux. Je suis convaincue que les trois entreprises que vous avez mentionnées pourront répondre adéquatement aux impacts négatifs causés par la situation actuelle. La Chine prendra des mesures nécessaires pour protéger les droits et intérêts légaux des entreprises chinoises. Je tiens à réitérer que la Chine s'oppose fermement aux actes des États-Unis consistant à abuser du pouvoir d'État et du concept de sécurité nationale et à réprimer les entreprises chinoises de façon injustifiée. Les actes américains à courte vue ont non seulement violé le principe de concurrence sur le marché et les normes du commerce international dont se vantaient les États-Unis, mais sont également allés à l'encontre du courant du développement de l'époque. Ce faisant, ils ont nui aux intérêts des investisseurs des divers pays, aux intérêts nationaux des États-Unis, à leur image et à leur réputation.

RIA Novosti : Hier soir, la mission américaine auprès des Nations Unies a déclaré que l'Ambassadrice américaine auprès des Nations Unies Kelly Craft effectuerait une visite à Taiwan du 13 au 15 janvier. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Hua Chunying : J'ai déjà énoncé la position de principe de la Chine hier. L'acte des États-Unis viole gravement le principe d'une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains. La Chine le rejette résolument.

Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde, Taiwan fait partie inaliénable du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est l'unique gouvernement légal représentant la Chine. Tel est un fait reconnu par la communauté internationale. La partie américaine a également pris un engagement clair à cet égard dans le Communiqué conjoint sur l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis. La Chine s'oppose fermement à toute forme d'échanges officiels entre les États-Unis et Taiwan. Cette position est constante et claire. Nous avons remarqué que depuis un certain temps, une poignée de politiciens antichinois de l'administration Trump, plus précisément, Pompeo et ses semblables, n'avaient cessé de mettre en scène leur « dernière folie », recouraient à toutes sortes de moyens avant la fin de leur mandant pour saboter délibérément les relations sino-américaines et servir leurs intérêts politiques égoïstes. Leur machination va à l'encontre du courant historique et de l'aspiration des deux peuples à l'amitié et ils seront certainement punis par l'histoire.

Nous exhortons la partie américaine à revenir à la raison et à cesser immédiatement ses paroles et actes visant à compromettre les relations sino-américaines. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder résolument sa souveraineté et ses intérêts en matière de sécurité. Si la partie américaine n'en fait qu'à sa tête, elle paierait certainement un lourd tribut pour ses méfaits.

South China Morning Post : Le Congrès américain a officiellement confirmé Joe Biden comme Président élu des États-Unis. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : Nous avons remarqué que le Congrès américain avait officiellement confirmé que Joe Biden avait été élu Président. Le 25 novembre 2020, le Président Xi Jinping a envoyé un message à M. Biden pour le féliciter de son élection à la présidence américaine.

Beijing Youth Daily : Selon certains médias américains, la Chine profite du chaos actuel aux États-Unis pour étendre sa propre influence, et les États-Unis sont désormais encore moins capables de freiner le développement de la Chine. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : De tels reportages reflètent des problèmes dans le point de vue des médias concernés. Aucun pays ne peut réaliser son développement à long terme en tirant parti du chaos d'autres pays. Les grandes réalisations de la Chine en matière de développement reposent sur le travail diligent et acharné de tous les Chinois. En effet, certaines personnes aux États-Unis, très inquiètes du développement rapide de la Chine, s'efforcent d'empêcher et de ralentir notre développement. Cependant, comme l'a souligné le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi, la façon la plus durable de garder son avance est de s'améliorer constamment, au lieu d'entraver le développement des autres pays. Dans le monde futur, la Chine ne devrait pas et ne pourrait pas devenir les États-Unis. Au contraire, les États-Unis devront faire d'eux-mêmes un meilleur pays, et la Chine deviendra sûrement une meilleure Chine.

RCI : La COVID-19 sévit aux alentours de la Chine. Nous avons remarqué que, en ces sévères circonstances, la Chine avait récemment organisé une réunion antiépidémique avec l'Afghanistan, le Pakistan, le Népal, le Sri Lanka et le Bangladesh, et que ces six pays avaient également discuté de la question de la lutte contre la pauvreté. Quelle est l'importance de cette réunion dans le contexte actuel ?

Hua Chunying : Vous êtes bien informé. En effet, le 6 janvier, la Chine, l'Afghanistan, le Pakistan, le Népal, le Sri Lanka et le Bangladesh ont tenu la première réunion des groupes de travail au niveau des directeurs généraux sur la coopération anti-COVID-19 ainsi que la coopération en matière de réduction de la pauvreté. Cette réunion donne suite à la vidéoconférence des Ministres des Affaires étrangères de la Chine, de l'Afghanistan, du Pakistan et du Népal sur la réponse à la COVID-19 en juillet dernier, ainsi qu'à la vidéoconférence des Vice-Ministres des Affaires étrangères de la Chine, du Pakistan, du Népal, du Sri Lanka et du Bangladesh sur la réponse à COVID-19 en novembre 2020.

Lors de la réunion du 6 janvier, les représentants des six parties ont partagé leur expérience en matière de lutte contre l'épidémie et de réduction de la pauvreté, ont échangé leurs points de vue de façon approfondie sur divers sujets tels que la réponse à l'impact de l'épidémie, la reprise de la coopération économique et commerciale, la réponse aux défis sécuritaires non conventionnels, la promotion du programme de développement durable ainsi que l'éradication de la pauvreté, et ont abouti à un consensus préliminaire sur la coopération pragmatique dans ces domaines. Le succès de cette réunion démontre la ferme volonté et la confiance solide des six parties de renforcer la collaboration régionale antiépidémique, de relever conjointement les défis et de parvenir à un développement commun. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour mettre en œuvre le consensus de la réunion, créer des résultats visibles et contribuer à la construction d'une communauté de santé de la région.

Beijing Daily : Nous avons remarqué que selon certains médias occidentaux, les médias chinois ont comparé les émeutes actuelles aux États-Unis avec les émeutes « pro-démocratie » que Hong Kong avait connues pour servir leurs objectifs de propagande. Quels sont les commentaires de la Chine?

Hua Chunying : Les médias américains ont largement couvert ce qui s'est passé récemment au Capitole des États-Unis, en présentant de nombreuses images à la télévision et des photos en la matière. Par ailleurs, des personnalités de différents milieux aux États-Unis ont également fait entendre leurs points de vue à ce sujet. Et les dirigeants du monde entier l'ont commenté l'un après l'autre, dont certains ont fait un appel là-dessus. Alors, pourquoi quand les médias chinois couvrent cet événement, cela est soudainement devenu de la propagande ?

Lorsque j'ai répondu à une question d'un journaliste étranger hier, je vous ai tous invités à réfléchir sérieusement à la question : Pourquoi certaines personnes ont employé des mots différents et manifesté de différentes réactions face aux scènes similaires qui se sont passées aux États-Unis et à Hong Kong ? Pourquoi les médias chinois sont-ils qualifiés d'auteurs de « propagande » ou même de « désinformation » quand ils font des reportages fidèles aux faits ? Est-ce que leurs reportages sont de fausses informations dès lors que certains les trouvent désagréables et ne veulent pas les entendre ? Je ne pense pas que cela soit conforme au principe de vérité du journalisme. En outre, que les médias chinois fassent des reportages ou non et qu'ils en parlent ou non, les faits et la vérité sont toujours là.

En fait, les allégations de certains médias occidentaux révèlent la pratique du « deux poids deux mesures » et reflètent le sens de supériorité et les préjugés idéologiques enracinés profondément chez certains individus. Ils pensent peut-être que tout ce qui appartient aux pays occidentaux est forcément démocratique et libre, même si au fond ils ont des griefs et mécontentement ; et tout ce qui est lié à la Chine est autoritaire et totalitaire, même si au fond ils l'envient peut-être. Pour les problèmes qui existent aux États-Unis ou dans d'autres pays occidentaux, ils peuvent se critiquer mutuellement, mais défendent à la Chine de le faire. Tous les commentaires chinois sont qualifiés systématiquement de « propagande » ou de « désinformation ».

J'ai constaté que récemment, un universitaire de grand renom international avait fait remarquer sur les réseaux sociaux avec beaucoup de justesse que certains Occidentaux s'accrochaient au passé, reniaient le présent et redoutaient l'avenir. Je pense qu'il est temps pour eux de se réveiller. J'espère qu'ils peuvent bien y réfléchir, abandonner leur pratique de « deux poids deux mesures » et être plus ouverts pour renforcer la connaissance mutuelle. Les médias, en particulier, doivent s'attacher aux principes de vérité et d'objectivité, car cela revêt une importance significative pour le monde d'aujourd'hui.

AFP : Selon de nombreux médias, il existe certaines similitudes et différences entre ce qui s'est passé à Hong Kong et aux États-Unis. Pourtant, leurs reportages ont également mentionné le but derrière les émeutes : aux États-Unis, elles consistent à renverser les résultats des élections, mais celles à Hong Kong ont pour but de réclamer plus de démocratie. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : Les deux sont similaires en ce qu'elles sont des actes violents consistant en l'intrusion dans les locaux des autorités législatives. En juillet 2019, des manifestants extrémistes ont violemment foncé sur le bâtiment du Conseil législatif de Hong Kong et vandalisé ses installations. Ils ont sali l'emblème régional de la RAS de Hong Kong, attisé le sentiment anti-police, attaqué des agents de police avec des liquides et des poudres toxiques, et battu ou même poignardé des agents de police. Cependant, la police de Hong Kong a fait preuve d'une très grande retenue.

Nous avons vu des scènes similaires aux États-Unis. Pourtant, il s'avère que certains médias ont réagi différemment et employé des mots différents. Ils décrivent les manifestants américains en utilisant des termes tels que « émeutiers » et « terroristes domestiques » ; mais quand ils parlent de manifestants à Hong Kong, ils les appellent « activistes pro-démocratie » ou même « héros de la démocratie ». Par conséquent, je pense que ces différences de vocabulaire et de réactions sont un exemple par excellence de « deux poids deux mesures ».

Vous venez de dire que les manifestants de Hong Kong réclamaient la démocratie. Néanmoins, la démocratie n'est qu'un prétexte, vous devriez voir la vérité. En brandissant l'étendard de la démocratie, les personnes arrêtées par la police de Hong Kong en vertu de la loi sont en fait soupçonnées de subversion du pouvoir de l'État définie par la Loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. En juillet 2019, également sous la bannière des soi-disant « cinq revendications majeures », ils ont au fond commis des crimes violents sans scrupule et piétiné l'État de droit et l'ordre social à Hong Kong, défié le seuil de tolérance du principe « un pays, deux systèmes » et gravement abîmé les intérêts et la sécurité de la RAS de Hong Kong et du pays. Ce qu'ils ont fait a largement dépassé le cadre de la démocratie, et représente des intimidations politiques, des coercitions et des crimes violents.

Je viens de citer une déclaration à la télévision faite aujourd'hui par la porte-parole de la Maison Blanche. Elle a estimé également que les manifestants avaient violé la liberté de rassemblement pacifique garantie par le Premier amendement de la Constitution des États-Unis. Cela montre que même aux États-Unis, la prétendue liberté s'accompagne de limites et que l'abus de liberté a un prix.



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