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Conférence de presse du 2 avril 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying


2021-04-02 18:06

CCTV : Hier, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a tenu une conférence de presse conjointe avec le Ministre malaisien des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein, lors de laquelle M. Hishammuddin Hussein a dit en chinois que la Malaisie et la Chine formaient « une famille » et que le Conseiller d'État Wang Yi était son « frère aîné ». L'atmosphère sur place était vraiment chaleureuse et cordiale. Comment la Chine évalue-t-elle la visite du Ministre des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein en Chine et les actuelles relations sino-malaisiennes ?

Hua Chunying : J'ai également vu la vidéo dont vous parliez, dans laquelle le Ministre des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein a exprimé ses sentiments en chinois, et le Conseiller d'État Wang Yi lui a donné un coup de pouce et lui a dit « nous sommes frères ». Cette interaction cordiale nous fait ressentir l'amitié et la chaleur entre la Chine et la Malaisie, même derrière l'écran. On peut dire qu'il s'agit d'une illustration vivante du partenariat stratégique global Chine-Malaisie.

La Chine et la Malaisie sont de bons voisins liés par une amitié millénaire, de bons partenaires pour la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » et de bons frères dans la lutte solidaire contre la COVID-19. Nous soutenons tous deux l'égalité souveraine, nous opposons à l'ingérence dans les affaires intérieures d'autrui et œuvrons à établir des relations internationales caractérisées par le respect mutuel, l'équité, la justice, et la coopération gagnant-gagnant. Ces dernières années, grâce aux efforts concertés des deux parties, les relations sino-malaisiennes se sont développées continuellement et offrent un grand potentiel de coopération pour l'avenir. Au cours de cette visite du Ministre des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein en Chine, les deux parties ont toujours eu des échanges approfondis dans une atmosphère amicale et sont parvenues à un consensus important en cinq points. Dans la prochaine étape, les deux parties lanceront le Comité de haut niveau pour la coopération Chine-Malaisie et renforceront davantage la synergie des stratégies de développement pour une coopération de qualité dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Elles discuteront également de la mise en place de la reconnaissance mutuelle des codes de santé pour réaliser la mobilité humaine dans la réponse régulière à la pandémie, de sorte que les échanges entre les deux peuples redeviennent réguliers. Les deux parties sont prêtes à travailler ensemble à l'entrée en vigueur et à la mise en œuvre rapides du Partenariat économique régional global (RCEP) et à préserver la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale.

Le Ministre des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein a déclaré lors de l'entretien que la partie malaisienne appréciait l'aide fournie par la Chine dans sa lutte contre la pandémie, et que cela avait illustré la véritable signification de l'expression « la Malaisie et la Chine forment une famille ». En indiquant qu'à l'avenir, la Malaisie deviendrait le deuxième pays de la région, après l'Indonésie, à réaliser une production conjointe de vaccins avec la Chine, M. Hishammuddin Hussein a dit que les deux parties devaient combattre ensemble le « nationalisme vaccinal » par des actions concrètes.

Ces deux derniers jours, outre le Ministre des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein, le Conseiller d'État Wang Yi a également reçu le Ministre singapourien des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan et s'entretiendra respectivement aujourd'hui avec la Ministre indonésienne des Affaires étrangères Retno Marsudi et le Ministre philippin des Affaires étrangères Teodoro Locsin. La visite des Ministres des Affaires étrangères de ces quatre pays d'Asie du Sud-Est en Chine montre encore une fois la profonde amitié entre la Chine et ses voisins d'Asie du Sud-Est marquée par des interactions fréquentes et une intimité croissante. La Chine s'engage à travailler avec ses voisins pour améliorer les relations et renforcer davantage la confiance mutuelle stratégique afin de porter à des niveaux toujours plus élevés les relations bilatérales et les relations Chine-ASEAN.

China Daily : Le 1er avril, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré lors d'une interview sur la chaîne russe Channel One que la Russie et la Chine n'avaient pas l'intention de coordonner une position commune contre les sanctions stupides des États-Unis et des pays occidentaux. La relation entre la Russie et la Chine ne vise aucune partie tierce. Selon lui, il s'agit d'un nouveau type de relation d'État à État, complètement différent de l'alliance militaire au sens classique du terme, et une telle relation est encore plus étroite. Il a également salué la voie de développement et le mode de gouvernance de la Chine, et a répondu aux critiques lancées par certains pays au nom de prétendues questions de droits de l'homme. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Nous apprécions les commentaires positifs du Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur le développement de la Chine et les relations sino-russes, et nous remercions la partie russe de se prononcer en faveur de la justice et d'offrir un soutien fort sur les questions concernant les intérêts fondamentaux de la Chine.

Un partenariat forgé avec la bonne approche défie la distance géographique. Contrairement à certains pays occidentaux qui recherchent la suprématie, s'ingèrent dans les affaires intérieures d'autrui, s'accrochent au jeu à somme nulle et imposent des sanctions unilatérales à tout propos, la Chine et la Russie ont donné l'exemple de grands pays attachés à l'égalité, à l'intégrité, à la coopération et au respect des lois. Nous défendons toujours le rôle central des Nations Unies et l'autorité du droit international, décidons de nos positions sur les questions selon la réalité des faits, et suivons le principe de non-alliance, de non-confrontation et de non-hostilité envers un tiers pays, ce qui est complètement différent de l'alliance militaire entre certains pays.

Après avoir résisté à l'épidémie de COVID-19 et à d'autres changements majeurs jamais vus depuis un siècle, les relations sino-russes ont atteint un niveau record dans tous les domaines, devenant une force importante pour le maintien de la sécurité et de la stabilité stratégiques mondiales et un pilier de force pour pratiquer le multilatéralisme et défendre l'équité et la justice. Si les relations sino-russes ont atteint un niveau élevé tel qu'il est aujourd'hui, c'est parce que les deux parties sont toujours attachées au principe de non-alliance, de non-confrontation et de non-hostilité envers une partie tierce, qu'elles respectent toujours leurs intérêts fondamentaux respectifs et tiennent compte de leurs préoccupations légitimes respectives, et qu'elles agissent toujours de manière responsable, défendent la justice et sauvegardent fermement le système international centré sur les Nations Unies et l'ordre international fondé sur le droit international. Nous sommes toujours déterminés à bâtir un partenariat stratégique de coordination fondé sur une amitié durable. Nous ne sommes pas intéressés et ne nous abaisserons pas à nous engager dans des blocs exclusifs qui suscitent l'intolérance et la confrontation.

Quelle que soit l'évolution du paysage international, la coordination stratégique globale entre la Chine et la Russie pour la nouvelle ère ne pourra qu'être plus forte et plus large. Nous sommes prêts à continuer à travailler avec la communauté internationale, y compris la Russie, pour soutenir et pratiquer le multilatéralisme dans son sens réel, promouvoir la démocratisation des relations internationales, défendre les valeurs communes de paix, de développement, d'équité, de justice, de démocratie et de liberté pour toute l'humanité, et construire conjointement une communauté d'avenir partagé pour l'humanité qui transcende les différences de systèmes et de civilisations.

Beijing Youth Daily : Nous avons appris que le Secrétaire général de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) Vladimir Norov ainsi que des Chefs de missions diplomatiques et des diplomates des pays concernés en Chine étaient en visite au Xinjiang. Pourriez-vous nous fournir des informations à ce sujet ?

Hua Chunying : Du 30 mars au 2 avril, une délégation de plus de 30 personnes, dont le Secrétaire général de l'OCS Vladimir Norov et des Chefs de missions diplomatiques et diplomates de plus de 20 pays en Chine ont visité la Région autonome ouïgoure du Xinjiang. Le Représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes Li Hui accompagnait la délégation.

Durant le voyage, le Secrétaire général Norov et les autres membres de la délégation se sont rendus à Urumqi, à Kashgar et à Aksu, et ont visité l'exposition sur le thème de la lutte contre le terrorisme et de la déradicalisation au Xinjiang, le grand bazar international d'Urumqi, l'ancienne ville de Kashgar, la mosquée d'Aitigaer, la station d'alimentation en eau rurale du district de Jiashi, le mémorial du projet de verdissement à Kekeya, entre autres. À travers leurs visites sur le terrain, ils ont constaté de leurs propres yeux la situation réelle du Xinjiang, caractérisée par une stabilité sociale, une harmonie interethnique et religieuse et un développement économique régulier sans précédent. En visitant de grandes entreprises et en rendant visite à des familles ouïgoures locales, ils ont ressenti les réalisations exceptionnelles obtenues par le Xinjiang en matière de développement économique, d'amélioration du niveau de vie de la population et de protection des droits de l'homme sur la base du maintien de la stabilité. Ils ont tous exprimé leur volonté de promouvoir la coopération entre leurs pays et le Xinjiang, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, de la déradicalisation ainsi que de l'économie et du commerce.

Aujourd'hui à midi, la délégation a participé à la réunion d'échange ayant pour le thème « Le Xinjiang est une terre merveilleuse ». Le Président de la région autonome ouïgoure du Xinjiang Shohrat Zakir et des représentants de divers secteurs du Xinjiang ont échangé avec les membres de la délégation. Lors de la réunion, le Secrétaire général Norov, ainsi que des Chefs de missions diplomatiques et des diplomates de nombreux pays ont parlé franchement de ce qu'ils avaient vu, entendu et ressenti, déclarant tous que « voir, c'est croire ». Ils ont indiqué que ce qu'ils avaient vu par eux-mêmes au Xinjiang prouvait qu'il n'y avait pas de soi-disant violations des droits de l'homme, de discrimination religieuse et de travail forcé au Xinjiang, comme le prétendent certains pays, et que les accusations de « génocide » étaient encore plus absurdes. Cet après-midi, Chen Quanguo, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et Secrétaire du Comité du PCC pour la région autonome ouïgoure du Xinjiang, rencontrera la délégation et l'informera des réalisations du développement économique et social du Xinjiang.

Comme je viens de le dire, au cours de sa visite au Xinjiang, la délégation a constaté une stabilité sociale, un développement économique et une harmonie interethnique sans précédent au Xinjiang. Ces résultats sont vraiment durement gagnés. Aujourd'hui, CGTN a diffusé le quatrième documentaire sur la lutte contre le terrorisme au Xinjiang, intitulé La guerre dans l'ombre : les défis de la lutte contre le terrorisme dans le Xinjiang, offrant une vue panoramique de la lutte contre le terrorisme et de la déradicalisation au Xinjiang. Après l'avoir regardé, vous pouvez comprendre à quel point le Xinjiang a souffert du terrorisme et de l'extrémisme religieux et la vie et la sécurité de la population locale ont été sérieusement menacées au cours des années précédentes. Grâce à des efforts inlassables, le Xinjiang n'a connu aucun cas de terrorisme violent depuis plus de quatre années consécutives, et a réalisé un développement économique et social de qualité. Cependant, certaines forces antichinoises aux États-Unis et en Occident ne veulent pas se résigner à abandonner et ont recouru à toutes sortes de moyens pour inventer sans scrupule des mensonges, des rumeurs et de fausses informations. Elles ont concocté divers propos absurdes tels que le « travail forcé » et le « génocide », dont le but véritable est de servir leur conspiration stratégique visant à créer des troubles au Xinjiang et à contenir le développement de la Chine. Elles ont même créé des histoires au sujet du coton du Xinjiang. J'ai noté qu'hier, l'Association chinoise du coton avait publié une déclaration pour exprimer leur opposition ferme à toute restriction imposée par les pays occidentaux dirigés par les États-Unis à la chaîne d'approvisionnement du textile et de l'habillement du Xinjiang ainsi que des produits concernés, et leur soutien au fait d'inviter des associations industrielles étrangères, des propriétaires de marques et des organisations tierces à mener des enquêtes et des recherches au Xinjiang. Tout cela montre que le Xinjiang est ouvert, honnête et transparent.

Nous invitons les personnalités de tous les horizons des pays étrangers à visiter le Xinjiang pour voir sa beauté, le bonheur de ses habitants et le développement de son économie. Nous sommes convaincus que les rumeurs s'arrêtent devant les sages et la justice se trouve dans le cœur de chacun.

Beijing Media Network : Récemment, le Président américain Joe Biden a annoncé un plan d'emploi de 2 250 milliards de dollars pour les huit années à venir et déclaré que ce plan permettrait aux États-Unis de l'emporter sur la Chine dans la concurrence mondiale à l'avenir. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : Le plan d'infrastructure lancé par les États-Unis relève de leurs affaires intérieures et je ne ferai pas de commentaires à ce sujet. Mais à mon avis, le point de départ et la finalité du développement des infrastructures dans tout pays doivent être de promouvoir le développement économique et social du pays et d'améliorer le bien-être du peuple.

Depuis le lancement de la politique de réforme et d'ouverture, la Chine a enregistré de grandes avancées dans le domaine de la construction d'infrastructures. À l'heure actuelle, la longueur des lignes de train à grande vitesse (TGV) mises en service en Chine a atteint 38 000 kilomètres, et celle des autoroutes, près de 150 000 kilomètres, occupant toutes les deux la première place au monde. Un grand nombre de nouveaux projets d'infrastructures, tels que le TGV Fuxing, le pont Hong Kong-Zhuhai-Macao et l'Aéroport international Daxing de Beijing, sont devenus de brillantes vitrines de la Chine. De plus, elle a construit les plus grands réseaux de fibres optiques et de télécommunication mobile, ce qui rend accessibles le service de fibres optiques à tout foyer urbain et le réseau à large bande à tout village. Autrefois, l'objectif était de construire des ponts pour faire des fossés infranchissables de larges voies. Maintenant, les infrastructures pratiques et développées font du territoire chinois de plus de 9,6 millions de kilomètres carrés une grande « zone économique d'un jour ». En plus de cela, la construction de nouvelles infrastructures, telles que la 5G, l'Internet des objets, l'intelligence artificielle et l'Internet industriel, est en plein essor et connaît un développement prospère. Tout cela relancera considérablement les industries traditionnelles, créera de nouveaux pôles de croissance et favorisera la promotion du développement continu et de qualité de l'économie.

Les avancées de la Chine dans le domaine des infrastructures se sont traduites et se traduisent par des avantages tangibles dont les 1,4 milliard de Chinois bénéficient et qui leur permettent de travailler plus efficacement et de rendre leur vie plus agréable et plus prospère. Dans le même temps, la Chine mène activement la coopération dans le domaine des infrastructures avec beaucoup de pays au monde, en particulier les pays le long de « la Ceinture et la Route », et a joué un rôle important dans la promotion du développement socio-économique et l'amélioration du bien-être de la population dans les pays d'accueil. Tout en favorisant une nouvelle dynamique de développement, nous promouvrons d'une manière plus poussée l'ouverture et la coopération sur l'extérieur pour nous surpasser continuellement, nous entraider dans le développement et partager davantage de dividendes du développement de la Chine avec le monde.

Bloomberg : Selon des reportages, le Conseiller à la sécurité nationale de la République de Corée Suh Hoon a dit au Secrétaire d'État des États-Unis Antony Blinken que certains signes indiquaient que la Chine et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) se préparaient à une rencontre de haut niveau. Pourriez-vous le confirmer ?

Hua Chunying : Ce que je peux vous dire, c'est que la Chine et la RPDC sont des pays voisins et amis reliés par des montagnes et des rivières, et que les deux parties maintiennent toujours une communication sur leurs échanges dans divers domaines et à divers niveaux. En ce qui concerne la question spécifique que vous avez mentionnée, je n'ai aucune information à fournir à cet égard.

Global Times : Selon des reportages, le porte-parole du Département d'État américain Ned Price a déclaré lors d'une conférence de presse le 1er avril que les États-Unis s'engageaient à approfondir leurs relations avec Taiwan. Il a dit que vu que Taiwan était un partenaire économique et sécuritaire important des États-Unis, ils continueraient de prendre des contacts avec Taiwan d'une manière conforme au principe d'une seule Chine, et envisageraient comme toujours des possibilités d'échanges de visites de haut niveau entre les États-Unis et Taiwan pour promouvoir les relations non officielles entre les deux parties. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Nous avons remarqué que ces derniers temps, il y avait beaucoup d'interactions inhabituelles entre les États-Unis et Taiwan, et leurs machinations étaient même allées jusqu'à ce qu'un Ambassadeur des États-Unis devienne l'un des membres de la délégation palaosienne. Est-ce vraiment parce que les États-Unis se soucient de la population de Taiwan qu'ils ont agi ainsi ? Ou utilisent-ils Taiwan comme un pion pour atteindre leur objectif de contenir la Chine ? Je pense que leurs véritables intentions sont très claires pour tout le monde.

Je tiens à souligner que la position de la Chine sur la question de Taiwan est très claire. Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde, Taiwan fait partie inaliénable du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est l'unique gouvernement légal représentant l'ensemble de la Chine. Tel est un fait fondamental reconnu par la communauté internationale. La question de Taiwan est la question la plus importante et la plus sensible dans les relations sino-américaines. Le principe d'une seule Chine est le fondement politique des relations Chine-États-Unis et une ligne rouge à ne pas franchir. Nous exhortons la partie américaine à prendre pleinement conscience de la haute sensibilité de la question de Taiwan, à respecter scrupuleusement le principe d'une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, à être en rupture avec les actes dangereux de la précédente administration américaine qui a « franchi la ligne rouge » et « joué avec le feu », à mettre fin à toute forme d'échanges officiels entre les États-Unis et Taiwan, à traiter prudemment et adéquatement les questions liées à Taiwan et à s'abstenir d'envoyer tout signal erroné aux forces prônant l'« indépendance de Taiwan », afin de ne pas compromettre gravement les relations sino-américaines ainsi que la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan.

NHK : Premièrement, le 1er avril, le Conseil de Sécurité de l'ONU a publié une déclaration sur la situation au Myanmar, condamnant le recours à la violence contre des manifestants pacifiques. En même temps, selon des reportages, la Chine et la Russie ne soutiennent pas les sanctions contre les militaires au Myanmar. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Deuxièmement, selon des informations publiées par l'Union européenne (UE), une vidéoconférence de la Commission conjointe du Plan d'action global commun (PAGC-JCPOA) se tiendra le 2 avril pour discuter de la perspective d'un éventuel retour des États-Unis dans le PAGC-JCPOA et de la manière d'assurer la mise en œuvre pleine et effective du Plan par toutes les parties. Quelles propositions la Chine donnera-t-elle ?

Hua Chunying : En ce qui concerne la première question, la Chine est préoccupée par la situation tendue au Myanmar. Au cours des deux derniers jours, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a eu des discussions sur la situation au Myanmar respectivement avec le Ministre singapourien des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan et le Ministre malaisien des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein et a présenté la position de la Chine. La Chine et les pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) partagent de nombreux consensus sur la situation au Myanmar.

Le Myanmar est membre de la famille d'ASEAN. La Chine est un voisin proche du Myanmar, lié par des montagnes et des rivières. La Chine espère sincèrement que les partis politiques au Myanmar, en prenant en compte les intérêts à long terme du pays et de la nation, entameront le dialogue et la consultation dès que possible, régleront les différends dans le cadre constitutionnel et juridique et continueront de faire avancer le processus de transition démocratique durement gagnée. La Chine est profondément préoccupée par la violence et les incidents sanglants au Myanmar, qui ne sont dans l'intérêt d'aucune partie et ne font souffrir que le peuple du Myanmar. Nous espérons que les parties concernées donneront la priorité aux intérêts fondamentaux du peuple, feront preuve de retenue pour éviter que la situation ne s'aggrave et ne devienne incontrôlable, et s'attacheront à réaliser l'apaisement et la désescalade de la situation actuelle par le dialogue et la consultation.

La Chine estime que la communauté internationale devrait créer un bon environnement pour la réconciliation politique intérieure au Myanmar sur la base de la non-ingérence dans les affaires intérieures d'autrui, une norme fondamentale régissant les relations internationales, au lieu d'outrepasser ses responsabilités ou d'exercer des pressions arbitrairement. La Chine soutient fermement l'ASEAN dans ses efforts continus pour promouvoir des pourparlers à travers l'approche de l'ASEAN et soutient la tenue rapide d'une réunion spéciale des dirigeants de l'ASEAN pour mener une médiation.

Quant à la deuxième question, la situation nucléaire iranienne se trouve actuellement à une étape critique. La Chine a toujours adopté une position juste et joué un rôle constructif sur cette question. Nous prendrons une part active à la vidéoconférence de la Commission conjointe pour consolider le consensus sur la préservation du PAGC-JCPOA et discuterons d'une feuille de route pour la reprise réciproque et synchronisée des engagements par les États-Unis et l'Iran afin de remettre le PAGC-JCPOA sur les rails le plus tôt possible.

Je tiens à souligner que le retrait unilatéral des États-Unis du PAGC-JCPOA est la cause profonde de la tension dans la situation nucléaire iranienne. Nous nous félicitons de la volonté de la partie américaine de revenir dans le PAGC-JCPOA. Maintenant, la tâche urgente est que les États-Unis lèveront toutes les sanctions illégales contre l'Iran et l'extraterritorialité contre des parties tierces. Il s'agit d'une exigence inhérente et inévitable de leur retour dans le PAGC-JCPOA. Sur cette base, l'Iran devra renouer avec tous ses engagements.

La Chine travaillera avec toutes les parties pour faire avancer le processus de règlement politique de la question nucléaire iranienne, tout en protégeant résolument ses droits et intérêts légitimes.

Agence de presse Xinhua : Un récent rapport conjoint des groupes de réflexion américains et européens met en question la Chine en la soupçonnant de ne pas tenir ses engagements dans le cadre de l'Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20. Pourriez-vous nous informer de la mise en œuvre de l'ISSD du G20 par la Chine ?

Hua Chunying : La Chine a clairement exprimé sa position à de nombreuses reprises. Conformément au consensus du G20, la Chine a pleinement mis en œuvre l'ISSD du G20 pour les pays les plus pauvres. Le montant total de dettes suspendues s'élève à 1,3 milliard de dollars, soit le plus important parmi les membres du G20. En outre, les institutions financières non officielles de la Chine ont également pris des mesures de suspension du service de la dette de manière comparable en se référant aux dispositions de l'ISSD, ce qui est peu courant parmi les pays du G20. La Chine a également soutenu activement les efforts concernés pour que les pays du G20 parviennent à l'important consensus consistant à prolonger l'ISSD de six mois et elle participera à la gestion multilatérale de la dette de manière appropriée au cas par cas. Ces mesures prises par la Chine ont joué un rôle positif dans l'allègement du fardeau de la dette des pays concernés.

En même temps, je voudrais souligner que le problème de la dette des pays en développement ne date pas d'hier et qu'il s'agit essentiellement d'une question de développement. La propagation récente de la pandémie de COVID-19 à travers le monde et la volatilité des marchés des matières premières ont alourdi encore la dette de ces pays, tandis que les mesures macroéconomiques des grandes économies ont aussi un impact sur le problème de la dette des pays en développement. En outre, selon les agences internationales compétentes faisant autorité, les banques multilatérales de développement et les créanciers privés, principalement les institutions commerciales des pays développés, représentent une grande partie de la structure de la dette des pays pauvres très endettés. Par exemple, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux détiennent plus des trois quarts de la dette extérieure totale des pays africains. Leurs créances sont une cause importante des problèmes d'endettement de ces pays, et ils ont une plus grande responsabilité pour aider les pays en développement à réduire leur dette. La Chine appelle ces institutions à contribuer également à l'allègement du fardeau de la dette des pays en développement.

Bloomberg : Selon des informations de la Maison Blanche, le Conseiller à la Sécurité nationale du Président américain Jake Sullivan s'est entretenu par téléphone avec son homologue philippin au sujet du récent rassemblement de nombreux navires chinois près du récif Whitsun. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Ces derniers temps, nous avons répondu à plusieurs reprises aux questions relatives à la Mer de Chine méridionale. Il est tout à fait normal que les navires de pêche chinois s'abritent du vent dans les eaux concernées, et les autres parties n'ont pas le droit de faire des remarques gratuites. La Chine et les Philippines maintiennent une communication étroite sur les questions relatives à la Mer de Chine méridionale et sont engagées conjointement à préserver la paix et la stabilité dans ces eaux. Nous espérons que les États-Unis s'abstiendront de tenter de semer la discorde et d'attiser les différends sur cette question.

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Hua Chunying : Selon le calendrier des jours fériés pour la Fête de Qingming 2021, les conférences de presse régulières du Ministère des Affaires étrangères seront suspendues le lundi 5 avril et reprendront le mardi 6 avril. Pendant ce temps-là, vous pourrez poser vos questions au Bureau des porte-parole par fax, mail ou Wechat.



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