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Conférence de presse du 21 mai 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian


2021-05-21 17:59

Agence de presse Xinhua : Aujourd'hui marque le 70e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Pakistan. La Chine et le Pakistan sont des partenaires de coopération stratégique de tout temps. Vous avez été en poste au Pakistan pendant de nombreuses années, quels sont vos commentaires sur le développement des relations Chine-Pakistan à l'occasion de cet anniversaire ? Quelles sont vos perspectives concernant la coopération entre la Chine et le Pakistan dans différents domaines ? Les deux parties organiseront-elles des célébrations ?

Zhao Lijian : Aujourd'hui, nous sommes le 21 mai, le 70e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Pakistan. Le Président Xi Jinping, le Premier Ministre Li Keqiang et le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi ont respectivement échangé des lettres de félicitations avec le Président pakistanais Arif Alvi, le Premier Ministre pakistanais Imran Khan et le Ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi. Dans la soirée, les deux parties organiseront respectivement à Beijing et à Islamabad des réceptions de célébration auxquelles participeront des dirigeants des deux pays. Les deux gouvernements ont convenu d'organiser conjointement plus de 120 séances de célébration au cours de l'année, couvrant un large éventail de domaines : politique, diplomatique, économique, scientifique, éducatif, culturel et sanitaire et entre les collectivités, afin de créer une atmosphère chaleureuse et conviviale de célébration tout au long de l'année et de donner plus d'élan aux relations amicales entre la Chine et le Pakistan.

Au cours des 70 dernières années depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Pakistan, les deux pays se sont toujours respectés, fait confiance et se sont soutenus l'un et l'autre, ont résisté aux épreuves et ont travaillé de concert pour forger une solide amitié de « fer » et établir un partenariat de coopération stratégique de tout temps. Ces dernières années, les deux pays ont activement coopéré dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route » et le Corridor économique Chine-Pakistan (CECP), permettant d'approfondir la coopération pratique et mutuellement bénéfique dans divers domaines, d'apporter de plus grands avantages aux peuples des deux pays, et d'insuffler un fort élan à la paix et au développement régionaux et de contribuer activement au maintien de l'équité et de la justice internationales. Depuis l'année dernière, face à l'épidémie de COVID-19, la Chine et le Pakistan se sont entraidés et ont surmonté ensemble les difficultés, et l'amitié de tout temps entre les deux pays s'est davantage consolidée.

La Chine attache une grande importance à ses relations avec le Pakistan et souhaite profiter du 70e anniversaire des relations diplomatiques pour renforcer la communication stratégique, intensifier la coopération mutuellement bénéfique, développer les échanges humains et culturels et construire une communauté d'avenir partagé Chine-Pakistan encore plus étroite dans la nouvelle ère. Nous accueillons et encourageons les personnalités amies de tous horizons, notamment les jeunes, à participer activement à la série d'activités de célébration du 70e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Pakistan, à transmettre l'amitié, à renforcer la coopération, et à contribuer davantage à la promotion de la cause de l'amitié Chine-Pakistan.

Que l'amitié entre la Chine et le Pakistan soit pérenne !

Chin-Pakistan Dosti Zindabad (Vive l'amitié entre la Chine et le Pakistan en urdu) !

The Paper : La 74e Assemblée mondiale de la Santé se tiendra du 24 mai au 1er juin. À notre connaissance, les autorités de Taiwan n'ont pas reçu de lettre d'invitation de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Récemment, de nombreux pays ont écrit à l'OMS pour exprimer leur soutien à la décision du gouvernement chinois de ne pas approuver la participation de la région chinoise de Taiwan à l'Assemblée mondiale de la Santé de cette année, indiquant qu'ils ne voulaient aucune discussion sur les questions liées à Taiwan lors de l'Assemblée de cette année. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde, le gouvernement de la République populaire de Chine est l'unique gouvernement légal représentant l'ensemble de la Chine, et Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Le principe d'une seule Chine est une norme universellement reconnue régissant les relations internationales et un consensus de toute la communauté internationale. Les questions liées à la participation de la région chinoise de Taiwan aux activités des organisations internationales, y compris celles de l'OMS, doivent être traitées conformément au principe d'une seule Chine. La résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations Unies et la résolution 25.1 de l'Assemblée mondiale de la Santé ont entériné ce principe fondamental.

Avant 2016, sur la base du respect du principe d'une seule Chine par les deux rives du détroit de Taiwan, la partie chinoise a pris des dispositions spéciales pour la participation de la région chinoise de Taiwan à l'Assemblée mondiale de la Santé. Mais depuis sa prise de fonctions, le Parti démocrate progressiste (PDP) a placé ses conspirations politiques au-dessus du bien-être de la population de la région de Taiwan, s'est obstiné dans la position séparatiste visant à l'« indépendance de Taiwan », et a refusé de reconnaître le Consensus de 1992 incarnant le principe d'une seule Chine, ce qui a détruit la base politique de la participation de la région de Taiwan à l'Assemblée mondiale de la Santé.

Le gouvernement central chinois attache une grande importance à la santé et au bien-être de nos compatriotes à Taiwan. En se conformant au principe d'une seule Chine, il a pris des dispositions appropriées permettant à Taiwan de participer aux affaires sanitaires mondiales. Depuis l'apparition de la pandémie de COVID-19, le gouvernement central de la Chine a notifié 260 fois à Taiwan la situation sur la COVID-19 et a approuvé 16 fois la participation d'experts sanitaires de Taiwan aux activités techniques de l'OMS. Taiwan a reçu plusieurs notifications d'informations sur la pandémie de la part du Secrétariat de l'OMS. La prétendue « lacune du système international de prévention de la pandémie » est une pure ineptie. Au mépris de la volonté générale de la communauté internationale de se concentrer sur la coopération dans la lutte contre le virus, et de la vie de la population de Taiwan, les autorités du PDP se sont livrées à des manipulations politiques en profitant de la pandémie. Elles ont violé la résolution 2758 de l'Assemblée générale des Nations Unies et la résolution 25.1 de l'Assemblée mondiale de la Santé, s'entêtant à lancer des propositions liées à Taiwan au prix de perturber le processus de l'Assemblée et de saper la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie. Leur véritable objectif est de créer « deux Chine » ou « une Chine, un Taiwan » sur la scène internationale.

Afin de préserver la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays et de défendre la solennité et l'autorité des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale des Nations Unies et de l'Assemblée mondiale de la Santé, la Chine ne peut pas accepter la participation de Taiwan à l'Assemblée mondiale de la Santé de cette année. Cette décision de la partie chinoise a été largement soutenue et comprise par la communauté internationale. Jusqu'à hier, plus de 150 pays ont exprimé leur soutien à la décision de la Chine par la voie diplomatique. Les représentants de près de 80 États membres ont spécifiquement écrit à l'OMS pour affirmer leur position consistant à adhérer au principe d'une seule Chine et à s'opposer à la participation de Taiwan à l'Assemblée mondiale de la Santé. Cela prouve une fois de plus que le principe d'une seule Chine correspond à l'aspiration des peuples et à la tendance générale de la communauté internationale, et reflète pleinement le fait que la grande majorité des pays adhèrent à une position juste et correcte sur les questions liées à Taiwan au sein de l'Assemblée mondiale de la Santé. Les gens du monde entier sont clairvoyants. Les États-Unis et quelques autres pays sont engagés dans toutes sortes de tactiques pour soutenir les autorités du PDP en faisant du battage autour de la participation de Taiwan à l'Assemblée mondiale de la Santé. Leurs tentatives sont vouées à l'échec !

Bloomberg : Le gouvernement canadien a déclaré qu'il avait reçu jusqu'au 18 mai 5 700 demandes de visa en provenance de Hong Kong. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Je tiens à souligner que depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, la société de Hong Kong a retrouvé la stabilité et les habitants de Hong Kong peuvent désormais mieux exercer leurs droits légaux et jouir pleinement de leurs libertés dans un environnement sûr. C'est un fait évident pour toute la communauté internationale.

AFP : Le Parlement européen a adopté une motion visant à geler la ratification de l'accord d'investissement entre la Chine et l'Union européenne (UE), faisant du retrait des sanctions chinoises contre la partie européenne une condition préalable à la ratification de l'accord. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ? Quelle est l'attitude de la Chine vis-à-vis de la perspective de l'accord ?

Zhao Lijian : Malgré la position solennelle et la forte opposition de la Chine, l'UE a inversé le vrai et le faux au mépris des faits, et s'est entêtée à prendre une décision erronée de sanction unilatérale contre la Chine en s'appuyant sur des mensonges et de fausses informations. Ce que l'UE a fait constitue une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine, viole de manière flagrante le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et porte gravement atteinte aux relations Chine-UE. Les sanctions imposées par la Chine sur les institutions et individus concernés de l'UE qui ont répandu de manière malveillante des mensonges et de fausses informations liés au Xinjiang et qui ont gravement sapé la souveraineté et les intérêts de la Chine répondent à la nécessité de sauvegarder nos intérêts. Il s'agit aussi d'une réaction nécessaire et légitime face aux sanctions imposées et à la confrontation lancée par l'UE.

Les sanctions déraisonnables de l'UE sont à l'origine des difficultés actuelles des relations Chine-UE. C'est ce que la Chine ne veut pas voir, et ce dont elle n'est pas responsable. Nous espérons que l'UE y réfléchira sérieusement. Nous avons la sincérité de faire progresser les relations avec l'UE, mais nous sauvegarderons aussi fermement notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts de développement. Les sanctions et la confrontation n'aideront pas à résoudre les questions, et ne représentent pas une voie d'entente entre des partenaires stratégiques globaux. Le dialogue et la coopération sont la bonne voie à suivre. Comme le dit un proverbe chinois, « c'est à celui qui a fait un nœud de le défaire ». L'UE doit cesser immédiatement de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, abandonner les actions antagonistes, gérer adéquatement les divergences par le dialogue et la communication afin que les relations Chine-UE surmontent les difficultés actuelles et reviennent sur la bonne voie du dialogue et de la coopération.

Je tiens également à souligner que l'accord d'investissement Chine-UE est un accord équilibré, mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant, et non une « faveur » accordée par une partie à l'autre. La Chine travaille toujours sincèrement à faire progresser la coopération entre les deux parties. Nous espérons que l'UE ira dans la même direction que la Chine et prendra la bonne décision conforme à ses propres intérêts, en s'appuyant davantage sur une réflexion rationnelle et moins sur les émotions.

China Daily : Selon des reportages, l'Association de la Diplomatie publique de Chine a tenu hier à Kashgar, au Xinjiang, un forum international ayant pour thème « Le Xinjiang à mes yeux », pourriez-vous présenter des informations concernées ?

Zhao Lijian : Du 17 au 21 mai, le Président de l'Association de la Diplomatie publique de Chine Wu Hailong a dirigé une délégation au Xinjiang pour effectuer une visite. Le 20 mai, à Kashgar, la délégation a tenu un forum international ayant pour thème « Le Xinjiang à mes yeux », auquel ont participé en ligne plus de 40 personnes, dont d'anciens hommes politiques étrangers, des experts et universitaires chinois et étrangers ainsi que des représentants des médias.

Les membres de la délégation ont raconté ce qu'ils avaient vu et entendu lors de leurs visites sur le terrain à Urumqi, à Hotan et à Kashgar sous différents angles, tels que le développement économique, la prospérité sociale, l'enseignement élémentaire, la liberté religieuse et le statut des femmes. Ils ont salué vivement l'harmonie et la stabilité sociales du Xinjiang qui les avaient impressionnés profondément, ainsi que le développement vigoureux des industries locales spécifiques contribuant à la lutte contre la pauvreté, la vie heureuse de la population locale et l'indice élevé de bonheur. Les participants étrangers au forum ont pris la parole avec enthousiasme pour critiquer et réfuter les faux reportages des États-Unis et de l'Occident sur le Xinjiang et les mensonges du siècle comme le soi-disant « génocide ». L'expert en relations internationales aux États-Unis William Jones, l'expert en arbitrage international au Royaume-Uni Graham Perry, et le Directeur exécutif de l'Institut Chine-Pakistan du Pakistan Mustafa Hyder Sayed, ont décrit la situation marquée par la paix, la stabilité et le développement du Xinjiang à leurs yeux en se fondant sur leur propre expérience de visite au Xinjiang. L'ancien Président du Monténégro Filip Vujanović, l'ancien Président de la Slovénie Danilo Türk et le célèbre économiste des États-Unis Jeffrey Sachs ont réfuté les attaques malveillantes des États-Unis et de l'Occident contre le Xinjiang du point de vue du droit international et du multilatéralisme.

Il y a quelques jours, j'ai aussi présenté les informations de la visite au Xinjiang de diplomates de l'Amérique latine et des Caraïbes en Chine. Ils ont eux aussi apprécié hautement les réalisations de développement du Xinjiang en matière de stabilité sociale, de solidarité ethnique, d'harmonie religieuse et d'amélioration du bien-être du peuple. Nous souhaitons la bienvenue à plus d'amis internationaux qui prennent une position juste et impartiale pour découvrir eux-mêmes par la visite sur le terrain un vrai et beau Xinjiang sans le « filtre » occidental.

AFP : En ce qui concerne l'annonce du cessez-le-feu entre la Palestine et Israël, quels sont les commentaires de la Chine ?

Zhao Lijian : La Chine se félicite du cessez-le-feu entre les parties du conflit palestino-israélien et espère que les parties concernées pourront observer le cessez-le-feu et arrêter la violence de façon effective. La Chine apprécie les efforts de médiation déployés par l'Égypte, l'ONU et d'autres parties, et elle a également beaucoup fait pour promouvoir les pourparlers de paix. La Chine est prête à continuer de travailler avec la communauté internationale pour atténuer davantage les tensions entre la Palestine et Israël.

Le conflit qui traînait depuis plus de 10 jours a entraîné une grave situation humanitaire dans la bande de Gaza, qui nécessite une aide urgente de la communauté internationale. La Chine fournira une assistance humanitaire d'urgence en espèces d'un million de dollars à la Palestine, continuera de fournir un soutien humanitaire en matériel dans la mesure de ses capacités en répondant aux besoins de la Palestine et prendra une part active dans la reconstruction de la bande de Gaza. Nous fournirons également un million de dollars en dons et 200 000 doses de vaccins contre la COVID-19 à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en vue d'apporter une aide substantielle pour le peuple palestinien.

Afin d'éviter la reproduction de la tragédie du conflit entre la Palestine et Israël, la communauté internationale devra promouvoir la reprise des négociations de paix entre les deux parties et le règlement de la question palestinienne de manière globale, juste et permanente sur la base de la « solution à deux États ». La Chine poussera le Conseil de Sécurité des Nations Unies à examiner de manière exhaustive la question palestinienne et à réaffirmer la « solution à deux États ». Elle invitera les défenseurs de la paix israéliens et palestiniens en Chine pour organiser des séminaires en temps opportun et accueillera les représentants palestiniens et israéliens à venir en Chine pour mener des négociations directes.

NHK : Ma question porte toujours sur le cessez-le-feu entre la Palestine et Israël. Les États-Unis ont souligné le rôle qu'ils avaient joué. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine espère que les États-Unis assumeront les responsabilités qui leur incombent, prendront une position juste, pratiqueront un véritable multilatéralisme et soutiendront le Conseil de Sécurité, comme la plupart des membres de la communauté internationale, dans ses efforts visant à jouer un rôle qui lui revient dans le règlement à une date rapprochée de la question palestinienne de manière globale, juste et permanente.

RCI : Selon des reportages, l'Assemblée nationale du Venezuela a récemment annoncé la nomination de 5 membres et 10 membres suppléants au nouveau Conseil national électoral, dont plusieurs représentants de partis d'opposition. Les principaux leaders de l'opposition vénézuélienne ont exprimé leur soutien, tandis que les États-Unis et quelques autres pays ont exprimé des réserves, voire des critiques à cet égard. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine félicite le Venezuela pour la mise en place d'un nouveau Conseil national électoral conformément à la Constitution et à la loi du pays. La Chine espère que toutes les parties au Venezuela saisiront cette occasion pour renforcer le dialogue et la consultation et aplanir les divergences dans le cadre constitutionnel, de manière à promouvoir conjointement la stabilité et le développement. La Chine s'est toujours opposée à l'ingérence de forces extérieures dans les affaires intérieures du Venezuela, et appelle la communauté internationale à respecter le droit à l'autodétermination du Venezuela et à jouer un rôle constructif dans le règlement politique des dossiers vénézuéliens.

Bloomberg : Lors du forum sur le Xinjiang que vous venez de mentionner, j'ai noté que Jeffrey Sachs avait déclaré que la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies discutaient avec la partie chinoise au sujet d'une « enquête indépendante » au Xinjiang. Pourriez-vous nous en dire plus sur les progrès réalisés dans ce domaine ?

Zhao Lijian : La Chine a déclaré à plusieurs reprises sa position sur la visite au Xinjiang de la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme. La Chine a déjà invité la Haute-Commissaire à se rendre au Xinjiang et dans d'autres régions de Chine, et les deux parties sont en contact à ce sujet. L'objectif de cette visite est de renforcer les échanges et la coopération bilatéraux plutôt que de mener de prétendues « enquêtes » avec une présomption de culpabilité. Nous souhaitons la bienvenue à toutes les personnes qui ont une position juste et impartiale pour visiter le Xinjiang. Ce à quoi nous nous opposons, c'est la diffamation du Xinjiang par ceux qui ont des préjugés idéologiques sous une optique tendancieuse.

Reuters : Le Parlement lituanien a adopté un projet de loi qualifiant de « génocide » l'action de la Chine à l'égard des Ouïgours du Xinjiang et a demandé l'abrogation de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le prétendu « génocide » au Xinjiang est un mensonge pur et simple, et son véritable objectif est de saper la stabilité sociale du Xinjiang et de freiner le développement de la Chine. Les questions relatives à Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine, et aucune force extérieure n'est autorisée à s'y immiscer. La volonté et la détermination de la Chine à sauvegarder sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts de développement sont inébranlables. Nous nous opposons fermement à l'ingérence grossière des parties concernées en Lituanie dans les affaires intérieures de la Chine et les exhortons à corriger immédiatement leurs erreurs et à éviter de nuire à l'intérêt général des relations sino-lituaniennes.

HRTN : Selon des reportages, alors que la Maison Blanche et les deux partis américains travaillent à promouvoir plusieurs projets de loi antichinois, 66 groupes anti-guerre et progressistes, ainsi qu'au moins quatre membres du Congrès américain ont fait entendre leur contestation. Ils ont publié une déclaration commune, s'opposant à la stratégie de la Maison Blanche et de certains membres du Congrès américain appartenant à tous les deux partis visant à diaboliser la Chine, et estimant que cela ne contribuera pas à résoudre les problèmes nationaux des États-Unis et ne fera que susciter la haine et la violence à l'encontre des Asiatiques. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons remarqué que depuis quelque temps, de plus en plus de personnes clairvoyantes de tous les milieux aux États-Unis ont élevé des voix objectives et rationnelles contre la diabolisation de la Chine. C'est sans aucun doute dans l'intérêt des États-Unis et du peuple américain.

En tant que deux plus grandes économies du monde, la Chine et les États-Unis ont des intérêts étroitement liés. La coopération entre la Chine et les États-Unis contribuera grandement au bien-être des deux peuples et sera également propice à la réponse conjointe aux défis mondiaux tels que le changement climatique, les maladies infectieuses et la reprise économique mondiale post-épidémique, alors que la confrontation entre la Chine et les États-Unis n'apportera que des catastrophes aux deux pays et au monde. Il y a toujours des personnes aux États-Unis qui s'accrochent à l'idée du jeu à somme nulle de la guerre froide et aux préjugés idéologiques. Ils créent la « théorie de la menace chinoise », prônent une compétition stratégique globale avec la Chine, et provoquent même un « découplage » et une confrontation entre la Chine et les États-Unis, ce qui va à l'encontre de l'aspiration commune des peuples des deux pays et du monde entier à des échanges et coopération entre la Chine et les États-Unis.

Je tiens à réaffirmer que la voie de développement et les politiques internes et externes de la Chine sont claires et constantes. Les objectifs du développement de la Chine sont de permettre au peuple chinois de mener une vie plus heureuse et plus agréable, et non de concurrencer les États-Unis pour la suprématie. La Chine s'engage à développer avec les États-Unis une relation marquée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant. Dans le même temps, elle continuera de sauvegarder fermement sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts de développement.

Nous espérons que l'administration et le Congrès des États-Unis écouteront attentivement les voix objectives et rationnelles de tous les secteurs aux États-Unis, examineront correctement le développement de la Chine et les relations sino-américaines, cesseront de lancer des calomnies et des accusations sans fondement contre la Chine, arrêteront de fabriquer toutes sortes de projets de loi négatifs impliquant la Chine, et feront davantage de choses favorables au développement des relations sino-américaines et à la paix, à la stabilité et à la prospérité mondiales.

South China Morning Post : Selon des reportages, le Ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi a déclaré que vu les puissances militaires croissantes de la Chine, le Japon devait accélérer les efforts pour renforcer ses capacités d'autodéfense. Les propos concernés de Nobuo Kishi montrent que le Japon est disposé à supprimer le plafond budgétaire annuel de défense nationale de longue date, soit 1% du produit intérieur brut (PIB). Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J'ai lu les reportages concernés. J'ai également noté que certains fonctionnaires japonais avaient déclaré de manière absurde que le Japon allait prendre la croissance des capacités militaires de la Chine comme la raison la plus importante de l'augmentation du budget japonais de la défense nationale, qu'il prendrait la situation dans la région de Taiwan comme ses propres affaires et qu'il discuterait avec les États-Unis des révisions des « Lignes directrices pour la coopération entre le Japon et les États-Unis en matière de défense ». Ces propos irresponsables tenus par la partie japonaise visent à prêcher publiquement la course aux armements, à créer des tensions régionales et à inciter à la confrontation militaire interétatique. Le Japon a tenté même d'interférer dans la question de Taiwan et de s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, ce qui est extrêmement déplorable. La Chine y exprime son fort mécontentement et son opposition résolue. Je tiens à souligner les points suivants :

Premièrement, la Chine s'engage toujours dans la voie du développement pacifique et poursuit fermement la politique de défense nationale de nature défensive. Le développement des capacités de défense nationale de la Chine est nécessaire non seulement pour sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, mais aussi pour protéger la paix internationale et régionale. La Chine demeurera bâtisseur de la paix mondiale, contributeur au développement dans le monde ainsi que défenseur de l'ordre international. Quel que soit son niveau de développement, la Chine ne prétendra jamais à l'hégémonie, à l'expansion ou à la conquête de sphère d'influence. La partie chinoise n'est point intéressée par la course aux armements.

Deuxièmement, la question de Taiwan est une affaire purement intérieure de la Chine. La partie chinoise ne tolérera aucune ingérence extérieure, par quelque pays que ce soit et de quelque manière que ce soit. La Chine doit être et sera réunifiée. Pourtant, il existe toujours quelques groupes japonais animés par le rêve militariste qui refusent de se repentir et poursuivent une ambition impossible. Jusqu'à aujourd'hui, ils tentent toujours de mettre la main sur Taiwan. Nous tenons à avertir sévèrement le Japon une fois de plus que la détermination et la volonté du gouvernement chinois et de l'armée chinoise pour défendre sa souveraineté nationale, sa sécurité et sa réunification sont solides comme le roc. Le Japon doit se garder d'étendre leur emprise si loin.

Troisièmement, l'agression et l'expansion du militarisme japonais ont causé de graves désastres aux populations des pays asiatiques, y compris la Chine. Pays vaincu dans la Seconde Guerre mondiale, le Japon, en menaçant de violence et en montrant des muscles de manière arbitraire, ne cherche qu'à briser les contraintes de l'après-guerre et qu'à se réengager dans l'ancienne voie de l'expansion militaire. Le Japon, s'alliant avec les États-Unis dont les dépenses militaires représentent environ 40% du total mondial, étale partout sa force militaire tout en critiquant le développement militaire normal d'autres pays. C'est un acte extrêmement déraisonnable. Nous exhortons le Japon à réfléchir sur lui-même, à cesser de détruire la situation de paix et de stabilité dans la région, et à arrêter de diffamer la Chine.

Reuters : Le « Ministre de la Santé » de Taiwan a déclaré qu'il avait eu un entretien téléphonique avec le Secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux pour demander aux États-Unis de lui fournir de l'assistance en matière de vaccins. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Zhao Lijian : Tout d'abord, je dois corriger ce que vous avez dit : nous ne reconnaissons pas son soi-disant titre de « ministre ». Les autorités taiwanaises profitent de l'épidémie pour rechercher l'indépendance et faire des manipulations politiques. Cela n'a aucun sens.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le Premier Ministre singapourien Lee Hsien Loong a indiqué le 19 mai que la détérioration des relations sino-américaines nuirait aux deux pays ainsi qu'au monde entier et que la Chine et les États-Unis devaient rechercher ensemble des domaines de coopération. Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances de Singapour Heng Swee Keat a également indiqué le 20 mai que la compétition entre la Chine et les États-Unis sous un mécanisme bien construit contribuerait à résoudre les problèmes planétaires. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Une relation sino-américaine saine et stable est non seulement dans l'intérêt fondamental des deux peuples, mais aussi correspond à l'attente commune des pays de leur région et de la communauté internationale. La Chine s'engage à développer avec les États-Unis une relation marquée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant. Dans le même temps, elle défendra fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. Les États-Unis doivent suivre la tendance de l'époque, écouter attentivement les voix des pays de leur région, évaluer correctement la Chine, travailler dans le même sens que la Chine, renforcer les dialogues, se concentrer sur la coopération et bien gérer les divergences, afin de promouvoir un développement sain et régulier des relations sino-américaines.

CCTV : Selon des reportages, face à l'allégation selon laquelle le Cambodge dépend trop de la Chine, le Premier Ministre cambodgien Hun Sen a dit le 20 mai lors de la conférence internationale sur l'avenir de l'Asie : « Sur qui peut compter le Cambodge si ce n'est la Chine ? » Il a également indiqué que les investissements chinois dans les infrastructures étaient indispensables à la croissance économique du Cambodge. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous apprécions hautement les remarques concernées faites par le Premier Ministre Hun Sen. Le Premier Ministre Hun Sen est un homme politique chevronné de la région et un bon et vieil ami respecté du peuple chinois. Avec une perspicacité politique et une clairvoyance stratégique, il adopte toujours une position objective et impartiale sur des questions majeures, contribuant non seulement au développement et à la sauvegarde de la dignité nationale du Cambodge, mais aussi à la démocratisation des relations internationales et à la préservation de la paix, de la stabilité et du développement régionaux et internationaux.

La Chine attache depuis toujours une grande importance à sa relation avec le Cambodge. Les deux pays s'engagent à promouvoir leur amitié traditionnelle et à construire activement la communauté d'avenir partagé Chine-Cambodge. Comme l'a dit le Premier Ministre Hun Sen, l'assistance offerte par la Chine au Cambodge est sincère et n'est assortie d'aucune condition. La Chine a déjà apporté et continuera d'apporter dans la mesure de son possible de l'aide au Cambodge dans son développement économique et dans l'amélioration des conditions de vie de sa population, afin que les deux peuples, en particulier le peuple cambodgien, puissent bénéficier réellement de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et le Cambodge.

Reuters : Selon des informations, des employés d'institutions gouvernementales chinoises auraient été avisés qu'ils ne pouvaient plus garer leurs voitures électriques Tesla dans les zones de travail. Êtes-vous au courant de la situation concernée ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de cette situation.



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