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Conférence de presse du 3 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin


2021-06-03 09:12

CCTV : Selon des reportages, la porte-parole adjointe principale du Département d'État américain Jalina Porter a déclaré le 2 juin que des progrès avaient été réalisés dans les négociations sur le Plan d'action global commun (PAGC-JCPOA) à Vienne, mais que ce processus ne serait ni rapide ni facile. Le Président iranien Hassan Rouhani a déclaré que les principales questions entre l'Iran et les États-Unis avaient été résolues, ajoutant qu'il y aurait d'autres négociations sur des questions mineures. Quels sont les commentaires de la Chine sur les résultats de ce cycle de négociations ?

Wang Wenbin : Actuellement, des progrès importants ont été enregistrés dans les négociations sur la reprise des engagements dans le cadre du PAGC-JCPOA, et toutes les parties ont fait preuve de volonté politique en vue d'un accord. Dans le même temps, il subsiste des divergences entre les parties, qui doivent être aplanies par des négociations ardues. La Chine espère que toutes les parties concernées enlèveront les interférences, agiront avec une plus grande urgence, prendront des décisions politiques dès que possible, et résoudront les problèmes restants de manière souple et pragmatique.

La Chine est toujours d'avis que la clé pour favoriser une percée dans les négociations est d'avoir une bonne perspective sur ce qui est bien et ce qui est mal. L'origine de la crise nucléaire iranienne réside dans le retrait unilatéral des États-Unis du PAGC-JCPOA et leur « pression extrême » sur l'Iran. Les États-Unis doivent lever toutes les sanctions unilatérales à l'encontre de l'Iran et de parties tierces, et l'Iran renouera avec tous ses engagements dans le cadre de l'accord sur cette base.

La Chine, qui a toujours participé aux négociations de manière constructive, y a joué un rôle important en poussant toutes les parties à dégager des consensus et à résoudre les différends. Elle continuera de faire des efforts pour promouvoir un accord trouvé dans les plus brefs délais, faire respecter le système international de non-prolifération nucléaire et maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. En parallèle, nous sauvegarderons aussi fermement nos droits et intérêts légitimes et légaux.

BBC : Le « Tribunal ouïgour » « siégera » demain à Londres. Les personnes qui vont « témoigner lors de l'audience » ont déclaré avoir été torturées et maltraitées pendant leur détention au Xinjiang. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le prétendu « Tribunal ouïgour » n'est ni légal ni crédible. Il n'est qu'une autre farce antichinoise concoctée par certaines personnes. Le gouvernement de la région autonome ouïgoure du Xinjiang l'a déjà révélé.

Ce tribunal autoproclamé n'a en fait rien à voir avec la loi. Il s'agit d'une totale manipulation politique et de l'opinion publique contre la Chine en empruntant le nom de « tribunal ». C'est purement une profanation de la loi.

Ce soi-disant « tribunal » regroupe des personnes qui gagnent leur vie en travaillant contre la Chine et dont le plus grand parrain est le Congrès mondial des Ouïgours (WUC), qui prône le séparatisme du Xinjiang. Le prétendu « Président » Geoffrey Nice, qui aurait été, d'après des reportages, un agent de haut rang des services secrets britanniques, a occupé le poste de « Président » du prétendu « Tribunal chinois » en 2019 et a mis en scène une farce visant à dénigrer et à attaquer la Chine. Il est connu comme un professionnel dans les procès frivoles et entretient des liens étroits avec diverses forces antichinoises. Parmi les soi-disant « experts » et « témoins » de ce « tribunal » figurent des institutions et des personnes qui nous sont familières, telles que l'Institut australien de stratégie politique (ASPI) et Adrian Zenz, qui propagent depuis longtemps des mensonges liés au Xinjiang. On y trouve également des « acteurs » qui ont fabriqué divers prétendus « incidents de persécution » qui n'avaient jamais eu lieu, personnes que nous avons dénoncées à plusieurs reprises.

Il est parfaitement concevable que le soi-disant « procès » organisé par un tel groupe de personnes ne soit rien d'autre qu'un spectacle réalisé en tripatouillant la loi. Il ne fera que rendre le monde plus conscient de la bassesse des mensonges et des rumeurs sur le Xinjiang.

China Review News : Selon des reportages, le Président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel ont récemment déclaré qu'il était inacceptable que l'Agence nationale de la Sécurité (NSA) des États-Unis ait utilisé les services de renseignements du Danemark pour mettre sur écoute des dirigeants de leurs alliées. Des responsables de la Suède et de la Norvège ont aussi émis des critiques sur ces actions des États-Unis. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Wang Wenbin : Il est « inacceptable » que les États-Unis mettent leurs alliés sur écoute, il est encore plus intolérable que les États-Unis mettent le monde entier sur écoute. Les États-Unis sont depuis toujours reconnus comme le premier voleur des secrets sur le plan mondial, et leurs moyens de voler des secrets sont très variés, tels que la simulation des signaux des stations de base pour accéder aux téléphones mobiles afin de voler des données, la manipulation des applications des téléphones mobiles, la pénétration sur les serveurs en nuage, l'accès aux câbles sous-marins pour voler des secrets, et l'installation de dispositifs de mise sur écoute dans près de 100 Ambassades et Consulats américains à l'étranger pour voler des secrets des pays d'accueil. Les mises sur écoute par les États-Unis de leurs alliés européens révélées récemment par les médias ne constituent que la partie émergée de l'iceberg de leur énorme réseau mondial de vol de secrets. Les États-Unis doivent une explication à la communauté internationale en la matière.

Depuis longtemps, les États-Unis ont d'une part, mené sans scrupule des activités de mise sur écoute et de vol des secrets à grande échelle et sans discernement dans le monde entier en profitant de leurs avantages technologiques, d'autre part, ils ont réprimé de façon injustifiée les entreprises étrangères respectueuses de la loi en invoquant la soi-disant sécurité nationale comme excuse, ce qui révèle pleinement l'hypocrisie et la nature hégémonique des États-Unis. Qui donc vole des informations ? Et qui constitue une menace ? Les gens ont toutes les raisons de soupçonner que si les États-Unis ont lancé le soi-disant programme de « réseau propre », c'est pour consolider leur monopole dans le domaine de la haute technologie et faciliter leurs activités de vol des secrets sans entrave. Un tel « réseau propre » deviendra-t-il un autre « réseau de mise sur écoute » sous le contrôle des États-Unis ? Les États-Unis doivent arrêter immédiatement leurs actes indignes de mise sur écoute et de vol de secrets à grande échelle et sans discernement, cesser leur sale besogne consistant à réprimer des entreprises des autres pays sous prétexte de la sécurité nationale, et rendre justice au monde.

RIA Novosti : Selon New York Times, le système informatique du Département des transports de New York aurait été infiltré par des organisations de pirates informatiques liées à la Chine. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je ne connais pas la situation que vous avez mentionnée. Je tiens à réitérer que la Chine s'oppose fermement aux cyberattaques et aux cybervols sous toutes leurs formes et les combat conformément à la loi. Cette position est constante et claire. Nous avons déclaré maintes fois que le cyberespace était marqué par la forte virtualité, la traçabilité difficile et la diversification des acteurs et que le traçage des cyberattaques était un problème technique complexe. Nous espérons que les parties concernées adopteront une attitude professionnelle et responsable et définiront les cyberincidents en se basant sur des preuves suffisantes au lieu de conjecturer ou accuser autrui de manière injustifiée.

Bloomberg : Première question, le Président américain Joe Biden envisage de modifier l'interdiction d'investissements américains dans des entreprises ayant des liens avec l'armée chinoise. M. Biden compte signer un nouveau décret cette semaine pour modifier les critères de la « liste d'entités », de sorte qu'elle couvre les entités qui développent des activités dans les secteurs de la défense et des technologies de surveillance. La Chine craint-elle que la nouvelle liste ait une couverture plus large ? Comment y réagira-t-elle ? Deuxième question, Budapest rebaptisera les rues autour de la zone où sera construit le campus annexe d'une université chinoise pour montrer sa protestation contre le projet. Selon l'opposition hongroise, ce projet montre que le Premier Ministre hongrois Viktor Orban s'est écarté des valeurs démocratiques occidentales. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à cet égard ?

Wang Wenbin : Concernant la première question, la dernière administration américaine, poussée par des fins politiques, a imposé une interdiction d'investissement dans les « entreprises liées à l'armée du Parti communiste chinois (PCC) », ignorant complètement les faits et la situation réelle des entreprises concernées, et perturbant gravement les règles et l'ordre normaux du marché. Cet acte a non seulement nui aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises, mais également aux intérêts des investisseurs mondiaux, y compris des investisseurs américains.

Les États-Unis doivent respecter la primauté du droit, respecter le marché, corriger les erreurs et cesser de prendre des mesures nuisant à l'ordre du marché financier et aux droits et intérêts légitimes des investisseurs mondiaux. La Chine prendra les mesures nécessaires pour protéger résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et soutiendra fermement les entreprises chinoises dans la sauvegarde de leurs droits et intérêts conformément à la loi.

Quant à la deuxième question, les programmes conjoints d'éducation sont aujourd'hui un moyen courant de la coopération en matière d'éducation entre les différents pays, qui contribue à la promotion des échanges et de l'apprentissage mutuel dans le domaine culturel.

Actuellement, les relations entre Chine-Hongrie maintiennent un fort élan de développement et la coopération amicale et pragmatique entre les deux pays donne des fruits abondants, profitant aux deux pays et à leurs peuples. Certains politiciens hongrois tentent d'utiliser la médiatisation des sujets liés à la Chine pour attirer l'attention et entraver la coopération sino-hongroise. Cet acte est dégoûtant.

China Daily : Selon des reportages, le 1er juin, heure locale, la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO) a découvert une fois de plus une fuite d'eau usée dans un conteneur de déchets nucléaires à l'intérieur de la centrale nucléaire de Fukushima, et la concentration de césium radioactif dans cette eau qui s'est échappée est 76 fois supérieure au niveau normal. Le 2 juin, des groupes de l'environnement du Gyeongsang du Sud de la République de Corée ont mobilisé plus de 100 bateaux de pêche pour organiser la cérémonie de lancement de l'initiative « Arrêter le rejet dans l'océan de l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima - Gyeongnam en action », exhortant le gouvernement japonais à annuler le projet du rejet de l'eau contaminée dans la mer. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Wang Wenbin : J'ai remarqué que récemment, des médias ont publié plusieurs articles sur la fuite d'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima, et des substances radioactives excessives ont été détectées plusieurs fois dans les fruits de mer de Fukushima. D'une part, cela révèle l'insuffisance des mesures prises par la TEPCO et le gouvernement japonais, ainsi que de nombreuses lacunes apparues dans leur traitement de l'eau contaminée. D'autre part, cela prouve pleinement que le traitement de l'eau contaminée est très complexe avec des conséquences de grande portée. Il est donc nécessaire d'adopter une attitude extrêmement prudente et responsable.

Le Japon a décidé unilatéralement de déverser l'eau contaminée dans la mer sans avoir épuisé tous les moyens sûrs de traitement, divulgué complètement les informations concernées et mené d'amples consultations avec les pays voisins et la communauté internationale. C'est un acte extrêmement irresponsable, égoïste et imprudent. Il est encore plus erroné que la partie japonaise s'obstine dans son programme de rejet dans la mer sans prendre réellement en compte d'innombrables doutes et voix de l'opposition à l'intérieur ainsi qu'à l'extérieur du pays.

Nous demandons une fois de plus à la partie japonaise de retirer sa mauvaise décision, d'assumer les responsabilités qui lui incombent et de revenir sur la bonne voie de consensus avec les parties prenantes et les organismes internationaux concernés par le biais d'amples consultations, au lieu de continuer d'être un fauteur de troubles.

BBC : Pensez-vous que ces personnes qui se disent torturées et abusées sont des « menteurs » et des « acteurs » avant même d'entendre leur « témoignage » ?

Wang Wenbin : Comme je viens de l'expliquer, ce soi-disant « tribunal » n'a rien à voir avec la loi, il s'agit entièrement d'un spectacle politique et d'une manipulation antichinoise sous le couvert de la loi.

Parmi les soi-disant « experts » et « témoins » publiés par cette institution, il y a beaucoup qui nous sont très familiers, par exemple, l'ASPI et Adrian Zenz. En ce qui concerne les actes et les paroles employés par ces institutions et individus visant à concocter des mensonges, à salir et à attaquer la Chine sur les questions liées au Xinjiang, la partie chinoise a déjà révélé la vérité plusieurs fois, et de nombreux médias et experts internationaux ont aussi pleinement exposé la réalité. Les informations publiées par une telle institution et un tel groupe de personnes sans aucune valeur académique et intégrité morale ne nous permettront que de voir clairement une fois de plus l'essence de ces forces antichinoises qui s'engagent à salir et à attaquer la Chine.

CCTV : La Conférence de haut niveau Chine-PECO (pays d'Europe centrale et orientale) sur la coopération forestière s'est tenue le 2 juin. Pourriez-vous fournir des informations à ce sujet ?

Wang Wenbin : La 3e Conférence de haut niveau Chine-PECO sur la coopération forestière s'est tenue hier par liaison vidéo. Les représentants de haut rang de l'autorité forestière de 16 pays, dont la Chine et la Slovénie, y ont participé. L'Autriche et l'Union européenne (UE) y ont aussi assisté en tant qu'observateurs.

Ayant pour thème « le rôle important des forêts et du secteur forestier dans la bioéconomie », la réunion a souligné que la Chine et les PECO avaient leurs propres caractéristiques et avantages dans les domaines de la gestion des ressources forestières, du traitement du bois et de la construction en bois, ce qui reflétait un énorme potentiel pour leur coopération dans de divers domaines de la bioéconomie forestière. La Chine et les PECO vont renforcer davantage la coopération et la coordination dans le domaine forestier pour promouvoir le développement de la bioéconomie forestière et contribuer à l'atténuation des changements climatiques et à la réalisation des objectifs forestiers mondiaux fixés dans le Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030) et des objectifs de développement durable des Nations Unies.

Depuis sa mise en place il y a 9 ans, le mécanisme de coopération Chine-PECO a porté des résultats fructueux, apportant des avantages tangibles aux peuples de tous les pays. Avec le lancement du mécanisme de coopération et de coordination forestier Chine-PECO en mai 2016, de bons projets de coopération ont été menés dans les domaines du dialogue sur les politiques, de la recherche scientifique et de l'éducation, du commerce de produits forestiers et de l'investissement dans le domaine forestier. Cette année marque l'Année Chine-PECO du développement vert et de la protection de l'environnement. La Chine souhaite approfondir avec les PECO les échanges et coopération, accélérer le développement de la bioéconomie forestière, continuer de partager les opportunités de développement et les fruits de coopération et assurer la stabilité à la coopération durable Chine-PECO.



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