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Conférence de presse du 12 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian


2021-07-12 19:23

CCTV : Le 12 juillet, heure de Beijing, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a publié une déclaration à l’occasion du cinquième anniversaire de la soi-disant décision de l’arbitrage relatif à la Mer de Chine méridionale, disant que l’ordre maritime fondé sur des règles était gravement menacé en Mer de Chine méridionale et que la Chine continuait de contraindre et d’intimider les États côtiers d’Asie du Sud-Est, ce qui menaçait la liberté de navigation en Mer de Chine méridionale. Il a déclaré que le tribunal de l’arbitrage relatif à la Mer de Chine méridionale avait catégoriquement rejeté les revendications expansives sur le plan maritime de la Chine dans la Mer de Chine méridionale qui n’avaient pas de fondement en droit international. Selon Blinken, la Chine et les Philippines, assujetties à cette sentence arbitrale, sont tenues de s’y conformer, et toute attaque armée contre les forces armées, les navires officiels ou les aéronefs philippins dans la Mer de Chine méridionale invoquera les engagements des États-Unis en vertu du Traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines. Il a appelé la Chine à se conformer à ses obligations en vertu du droit international, à cesser tout comportement provocateur et à prendre des mesures pour assurer à la communauté internationale son engagement envers l’ordre maritime fondé sur des règles. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : La déclaration des États-Unis ignore délibérément les tenants et les aboutissants ainsi que les faits objectifs liés à la question de la Mer de Chine méridionale, viole et déforme le droit international, enfreint l’engagement public pris de longue date par l’administration américaine de ne pas prendre position sur la question de la souveraineté de la Mer de Chine méridionale, incite délibérément aux différends sur la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes en Mer de Chine méridionale, sème la discorde dans les relations entre les pays de la région et porte atteinte à la paix et à la stabilité régionales. C’est extrêmement irresponsable. La Chine exprime son fort mécontentement et son opposition résolue aux actes erronés de la partie américaine. Je voudrais souligner les points suivants :

Premièrement, la souveraineté et les droits et intérêts de la Chine en Mer de Chine méridionale, qui se sont formés au cours d’une longue histoire, s’appuient sur des bases historique et juridique solides et ont toujours été défendus par les gouvernements chinois successifs. Jusqu’au début des années 1970, aucun pays n’a contesté la position susmentionnée de la partie chinoise. L’allégation des États-Unis selon laquelle nos droits et intérêts maritimes en Mer de Chine méridionale n’ont aucun fondement dans le droit international est totalement incompatible avec les faits.

Deuxièmement, l’arbitrage relatif à la Mer de Chine méridionale a violé le principe du « consentement de l’État ». Le tribunal arbitral a rendu une sentence au mépris du droit après un exercice ultra vires de sa compétence, a commis des erreurs grossières dans l’établissement des faits et l’application du droit, et a violé la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et le droit international. La sentence rendue par celui-là est illégale, nulle et non avenue. Elle n’est rien d’autre qu’un morceau de papier brouillon. La Chine n’accepte pas l’arbitrage ni n’y participe, et n’accepte pas ni ne reconnaît la sentence. La souveraineté et les droits et intérêts de la Chine dans la Mer de Chine méridionale ne sont pas du tout affectés par cette sentence et la Chine n’accepte aucune revendication ni aucun acte fondé sur celle-ci. Toute personne dotée de discernement voit très clairement que l’arbitrage relatif à la Mer de Chine méridionale est une farce politique initiée et manipulée par les États-Unis pour salir et réprimer la Chine. L’agenda politique des États-Unis, qui tentent de faire de nouveau du bruit autour de la question de la Mer de Chine méridionale en profitant du cinquième anniversaire d’une sentence arbitrale illégale, ne peut être plus évident.

Troisièmement, la Chine préconise toujours les négociations et consultations amicales pour régler la question de la Mer de Chine méridionale, traite toujours les pays voisins de la Mer de Chine méridionale sur un pied d’égalité et a fait preuve de la plus grande retenue dans la sauvegarde de sa souveraineté et de ses droits et intérêts en Mer de Chine méridionale. À l’inverse, les États-Unis envoient fréquemment et massivement des navires et des avions de pointe en Mer de Chine méridionale à des fins de reconnaissance et d’exercices militaires, et entrent illégalement dans les eaux et l’espace territoriaux ainsi que dans l’espace aérien et maritime adjacent aux îles et aux récifs de la Chine. Depuis le début de cette année, la partie américaine a effectué près de 2 000 reconnaissances aérienne et maritime rapprochées et plus de 20 exercices militaires maritimes à grande échelle contre la Chine. Les États-Unis ont également abusé d’accords militaires bilatéraux aux tournures de la guerre froide pour menacer de recourir à la force contre la Chine, ce qui met à nu leur logique de la loi du plus fort et leurs actes hégémoniques. La vérité est évidente quant à savoir qui cherche réellement « la coercition et l’intimidation » et menace vraiment « la liberté et la sécurité de la navigation » en Mer de Chine méridionale.

Quatrièmement, la Chine sauvegarde et pratique fermement l’État de droit international. En tant que partie contractante initiale de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, la Chine s’engage toujours à correctement comprendre la convention, à la mettre en œuvre avec sérieux, et à défendre son autorité et son intégrité par des actions concrètes. Les États-Unis, en se prenant souvent pour défenseur du droit international, ne cessent de faire référence à la convention et d’en faire un problème. Pourquoi n’adhèrent-ils pas d’abord à la convention avant de tenir des propos ? Alors que les États-Unis prétendent sans cesse défendre un « ordre fondé sur des règles », ils refusent d’exécuter les jugements et les avis consultatifs de la Cour internationale de justice et la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, et utilisent ou rejettent le droit international ainsi que les règles internationales au gré de leurs convenances. Ce pragmatisme, cet égoïsme et ce « deux poids deux mesures » sont depuis longtemps exposés au monde.

Cinquièmement, la Mer de Chine méridionale est l’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde et la ligne de vie du commerce maritime de la Chine. Quelque 30 % du commerce mondial de marchandises et environ 100 000 navires marchands transitent chaque année par la Mer de Chine méridionale. Grâce aux efforts conjoints des pays de la région, dont la Chine, le passage par la Mer de Chine méridionale se fait sans heurts et en toute sécurité depuis un certain temps, et aucun navire n’a jamais signalé que sa navigation était entravée ou sa sécurité menacée dans cette mer. La soi-disant affirmation des États-Unis selon laquelle la liberté de navigation en Mer de Chine méridionale est menacée est tout simplement indéfendable.

Sixièmement, la Mer de Chine méridionale est le foyer commun des pays de la région et ne doit pas devenir un terrain de chasse pour les États-Unis à la recherche d’intérêts géopolitiques égoïstes. La Chine et les pays concernés de la Mer de Chine méridionale ont géré efficacement leurs différends et leurs divergences par le dialogue et la consultation et ont continuellement encouragé une coopération pragmatique. La Chine et les pays de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) mettent pleinement et efficacement en œuvre la Déclaration sur la conduite des Parties en Mer de Chine méridionale et promeuvent activement les consultations sur le « Code de conduite en Mer de Chine méridionale » avec des progrès majeurs déjà enregistrés en la matière. Les États-Unis et les autres pays extraterritoriaux doivent respecter les efforts des pays de la région pour maintenir la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale. La Chine exhorte les États-Unis à cesser d’abuser du droit international, à arrêter de recourir à la force ou à la menace de la force, à mettre fin à leurs provocations en Mer de Chine méridionale, à se conformer au droit international centré sur la Charte des Nations Unies, et à respecter la souveraineté et les droits et intérêts de la Chine en Mer de Chine méridionale, au lieu d’aller plus loin dans la mauvaise voie. La Chine continuera de défendre fermement sa souveraineté, ses droits et intérêts et sa sécurité conformément à la loi, d’entretenir fermement ses relations d’amitié et de coopération avec les pays de la région et de sauvegarder fermement la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale.

Agence de presse Xinhua : À l’heure actuelle, la pandémie de COVID-19 se propage toujours à l’échelle mondiale. Et en particulier, la propagation des variants a rendu plus difficiles la prévention et le contrôle de l’épidémie. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé à plusieurs reprises les pays du monde entier à accélérer l’augmentation de la couverture vaccinale afin denrayer la transmission de la COVID-19 à grande échelle. Pourriez-vous nous donner davantage d’informations sur la fourniture de vaccins par la Chine à des pays étrangers ? Quelle est la contribution des vaccins chinois à la lutte contre la pandémie dans le monde, notamment dans les pays en développement ?

Zhao Lijian : La Chine travaille toujours activement à mettre en œuvre l’importante déclaration du Président Xi Jinping de faire des vaccins un bien public mondial, et fournit des vaccins à l’étranger en respectant les principes d’ouverture et d’inclusion et en défendant le concept d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. À ce jour, la Chine a fourni plus de 500 millions de doses de vaccin et de solution concentrée de vaccin contre la COVID-19 à plus de 100 pays et organisations internationales dans le monde, soit un sixième de la production mondiale totale des vaccins contre la COVID-19. Les vaccins produits par des entreprises chinoises pour la facilité COVAX, dirigée par l’OMS, sont également sortis de la chaîne de production et seront fournis rapidement à l’OMS.

Dans la fourniture de vaccins aux pays étrangers, la Chine coordonne toujours les besoins intérieurs et étrangers. Pour tous les pays qui ont demandé à la Chine de mener une coopération en matière de vaccin, elle surmonte les difficultés pour leur répondre positivement et mène une coopération avec eux. La Chine est le plus grand fournisseur de vaccins aux pays en développement, et ses partenaires en matière de vaccin sont partout dans le monde entier. Le Président Xi Jinping a déclaré lors du Sommet mondial sur la Santé que la Chine soutenait ses entreprises de vaccins dans le transfert des technologies vers les autres pays en développement et la production conjointe avec eux. Sous le soutien du gouvernement chinois, des entreprises chinoises de vaccins ont lancé la production conjointe aux Émirats arabes unis, en Indonésie, en Malaisie, en Égypte, au Brésil, en Turquie, au Pakistan et au Mexique, avec une capacité de production de plus de 200 millions de doses. Des hommes politiques de nombreux pays apprécient hautement l’importante contribution des vaccins chinois à la lutte contre l’épidémie dans leur pays, et les populations étrangères qui ont reçu des vaccins chinois les ont également appréciés.

Aujourd’hui, la situation épidémique mondiale est récurrente et reste critique. La Chine est prête à continuer de travailler en solidarité avec tous les pays pour apporter une contribution active à la victoire rapide et complète sur la COVID-19 !

AFP : Foxconn et TSMC achèteront chacun 5 millions de doses du vaccin développé conjointement par Pfizer et BioNTech de l’Allemagne à la société chinoise Fosun Pharma. Auparavant, Taiwan a rencontré des difficultés pour conclure un accord directement avec Fosun. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ce que vous avez mentionné n’est pas une question diplomatique, veuillez vous renseigner auprès des autorités compétentes et des entreprises concernées. Je tiens à souligner que nous sommes attachés au bien-être de nos compatriotes de Taiwan et que nous espérons qu’ils pourront avoir accès, sans tarder, aux vaccins dont ils ont un besoin urgent.

China Daily : Ces derniers jours, en marge de la 47e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la Chine, le Bélarus, la Russie et le Venezuela ont tenu conjointement une vidéoconférence parallèle ayant pour thème « Les droits de l’homme en Occident : absence de surveillance internationale et de réponse », révélant les problèmes des droits de l’homme en Occident et l’hypocrisie de leurs politiques en la matière. Pourriez-vous présenter la position de la Chine avec plus de précision ?

Zhao Lijian : Les États-Unis et certains autres pays occidentaux connaissent depuis longtemps de graves problèmes en matière de droits de l’homme, tels que la discrimination raciale, le travail forcé et la violence armée, et ont commis des crimes tels que le génocide de communautés indigènes, des interventions militaires illégales et des meurtres aveugles de civils dans d’autres pays. Mais il est incompréhensible qu’au lieu de réfléchir sérieusement à leurs propres problèmes et de les corriger, ces pays se posent en « défenseurs des droits de l’homme » et en « donneurs de leçons en matière de droits de l’homme », et ont même fabriqué des mensonges et rumeurs pour diffamer et calomnier d’autres pays. Les faits ont prouvé à maintes reprises que leur préoccupation sur les droits de l’homme était fausse, et que leur intention de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autrui était réelle.

La qualité d’un médicament ne doit pas être déterminée par les publicités, mais par son efficacité. Les droits de l’homme ne sont pas le « brevet » de certains pays, et ne peuvent encore moins être définis uniquement par les idéologies et valeurs occidentales. La clé pour mesurer la cause des droits de l’homme d’un pays consiste à savoir si sa population est satisfaite et heureuse. Voyons les graves problèmes raciaux et de droits de l’homme à l’intérieur de ces pays occidentaux, et les crimes commis par eux-mêmes dans le passé. Je ne sais pas d’où viennent leur confiance et leur courage de donner des leçons à d’autres pays, et de diffamer et de critiquer autrui ? Ce qu’ils doivent faire, c’est de renoncer à leur hypocrisie, au « deux poids deux mesures », ainsi qu’à leurs machinations politiques, et de s’engager avant tout à résoudre leurs propres graves problèmes de droits de l’homme.

NHK : Le Secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) Xi Jinping a échangé hier des messages de félicitations avec le Secrétaire général du Parti des travailleurs de Corée (PTC) Kim Jong Un à l’occasion du 60e anniversaire de la signature du Traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle entre la Chine et la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Cette année est une année de prolongation de ce traité qui doit être renouvelé tous les 20 ans. La partie chinoise peut-elle confirmer si elle a déjà renouvelé ce traité avec la RPDC ?

Zhao Lijian : Ce que je peux vous dire, c’est que conformément aux dispositions du Traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle Chine-RPDC, le traité reste en vigueur à moins que les deux parties ne parviennent à un accord sur sa modification ou sa résiliation.

The Paper : Récemment, les Missions permanentes du Canada et de l’Australie à Genève ont organisé une visioconférence intitulée « Renforcer la coopération internationale pour s’opposer à l’utilisation de la détention arbitraire dans les relations interétatiques », disant que les actes de détention arbitraire visant à contraindre d’autres pays sont inacceptables. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Parlant de la détention arbitraire, l’affaire Meng Wanzhou en est un cas typique. Le Canada détient jusqu’à aujourd’hui une citoyenne chinoise qui n’a enfreint aucune loi canadienne, devenant ouvertement ainsi un complice des États-Unis pour réprimer Huawei et d’autres entreprises chinoises de haute technologie. Il s’agit exactement d’un « cas de détention arbitraire visant à contraindre d’autres pays ». Les documents internes de la banque HSBC soumis récemment par Mme Meng au tribunal canadien prouvent pleinement et une fois de plus que les prétendues accusations de « fraude » portées contre elle par les États-Unis sont une pure invention sans fondement. Cela a exposé davantage la nature de l’affaire Meng Wanzhou, celle d’une persécution politique. Ce que la partie canadienne doit faire maintenant, c’est de reconnaître clairement ses propres erreurs et de cesser immédiatement de détenir arbitrairement la citoyenne chinoise, plutôt que de crier des slogans creux, afin que Mme Meng puisse retourner sans tarder en Chine en toute sécurité.

CNR : Selon des reportages, les élections législatives ont eu lieu le 21 juin en Éthiopie. Le 10 juillet, la Commission électorale nationale éthiopienne a annoncé les résultats, selon lesquels le Parti de la prospérité dirigé par le Premier Ministre actuel a obtenu la majorité à la Chambre des représentants du peuple, lui permettant de former un cabinet. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine félicite l’Éthiopie de sa tenue avec succès des élections législatives. L’Éthiopie est un partenaire de coopération stratégique important de la Chine en Afrique, et un participant de poids dans la coopération sino-africaine dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». La coopération sino-éthiopienne, à l’avant-garde de la coopération sino-africaine, a enregistré des résultats fructueux. Nous sommes convaincus que grâce aux efforts concertés des deux parties, la coopération bilatérale réalisera certainement des progrès plus abondants et mieux bénéficiera à nos deux peuples.

Global Times : Selon des reportages, Bloomberg a publié il y a quelques jours la dernière édition du « classement mondial sur la lutte contre la pandémie de COVID-19 », sur lequel les États-Unis se sont classés au premier rang, devenant le « premier pays au monde en matière de lutte contre la COVID-19 », tandis que la Chine occupe la huitième place. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Zhao Lijian : Ces derniers jours, plusieurs collègues et amis m’ont demandé si le reportage de Bloomberg était mal imprimé. Ils m’ont également demandé comment Bloomberg, qui fait toujours autorité dans leur esprit, avait pu produire un tel coup de théâtre enfantin. J’ai lu des reportages qui disaient que ce soi-disant « classement mondial sur la lutte contre la pandémie de COVID-19 » de Bloomberg était allé jusqu’à supprimer les éléments les plus cruciaux des éditions précédentes du classement, tels que le nombre de cas confirmés et de décès, et à définir le confinement et la politique de contrôle des entrées et des sorties des frontières comme des facteurs négatifs, simplement pour assurer que les États-Unis soient à la tête de la liste. Cela ne respecte ni les faits, ni la science, ni la vie.

Comme les Chinois le disent souvent, les peuples ont une balance dans leur cœur, et leurs yeux sont perspicaces. Le soi-disant résultat du classement a fait passer le noir pour le blanc, et peut-être à l’avenir, il pourrait faire revenir les disparus. Je pense que les peuples du monde ne peuvent y répondre que par un « rire jaune », et ne l’évoqueront que pour animer les fins de repas.

AFP : Les athlètes de l’équipe de Chine de voile qui sont les premiers à arriver au Japon pour les Jeux Olympiques de Tokyo ont dit que l’hôtel où ils se logeaient accueillait également des touristes ordinaires, ce qui augmenterait la possibilité de leur infection au nouveau coronavirus. La Chine s’inquiète-t-elle des mesures antiépidémiques prises par la partie japonaise pendant les Jeux Olympiques de Tokyo ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation que vous mentionniez. Nous espérons que la partie japonaise pourra faire de cette édition des Jeux Olympiques un succès. Nous espérons et sommes convaincus que la partie japonaise pourra bien mettre en œuvre les dispositions antiépidémiques pour toutes les délégations, dont celle de la Chine.

China News Service : Récemment, la 47e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a examiné le troisième cycle de l’Examen périodique universel de la situation des droits de l’homme en Australie, lors duquel le représentant chinois a critiqué les problèmes des droits de l’homme en Australie. La Russie, la Syrie et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés ont également exprimé leurs préoccupations à cet égard. Des médias australiens ont dit l’autre jour que les critiques chinoises étaient « les plus sévères ». Quels sont vos commentaires en la matière ?

Zhao Lijian : Les critiques chinoises sont « les plus sévères » car il existe des preuves solides de nombreuses violations des droits de l’homme en Australie.

En Australie, la discrimination systémique et les crimes de haine à long terme contre les Australiens d’origine africaine et asiatique et d’autres minorités ethniques ainsi que les musulmans et les peuples autochtones sont très graves. Dans l’histoire, l’Australie a commis le « génocide » et le « travail forcé » à l’encontre des peuples autochtones, exécuté le massacre et pratiqué l’esclavage d’un grand nombre d’autochtones. La population autochtone était de 750 000 à un million avant la colonisation, mais elle est tombée à 74 000 dans les années 1930. Les droits linguistiques et culturels des peuples autochtones ont également été cruellement privés. De 1910 à 1970, le gouvernement australien a adopté successivement la « politique de l’Australie blanche » et la « politique d’assimilation », a établi des pensionnats anglophones où les étudiants autochtones ont été forcés d’y vivre afin qu’ils soient séparés de leurs familles et de leurs communautés. Dans les écoles, les élèves ont été interdits de parler en leurs langues autochtones, ce qui a poussé 110 des plus de 300 langues autochtones en Australie au bord de l’extinction. L’Australie a forcé l’adoption de près de 100 000 enfants autochtones dans des familles blanches ou des institutions spécialisées pour rompre leurs liens linguistiques et culturels avec leurs communautés d’origine, faisant d’eux une « génération volée ».

Même jusqu’à aujourd’hui, les peuples autochtones en Australie vivent dans des conditions préoccupantes. Depuis 2018, le taux de chômage national des peuples autochtones est d’environ 20 %, soit près de quatre fois le taux de chômage moyen en Australie. L’espérance de vie moyenne des peuples autochtones est de 7,8 à 8,6 ans plus courte que celle des peuples non autochtones. Le taux de mortalité infantile des populations autochtones est le double de celui des autres groupes ethniques. Jusqu’en mars 2020, les peuples autochtones représentaient près de 30 % de tous les détenus en Australie, ce qui était beaucoup plus élevé que la proportion de la population autochtone.

En outre, l’Australie a mis en place des centres de détention offshore dans des pays tiers, où un grand nombre de migrants, de réfugiés et de demandeurs d’asile sont détenus de force à une longue date, voire indéfiniment, leurs droits de l’homme fondamentaux étant gravement violés. Les soldats australiens ont commis de graves crimes de guerre en Afghanistan et dans d’autres opérations militaires à l’étranger, mais ils restent toujours impunis.

Tout en fermant les yeux sur ses propres graves violations des droits de l’homme, l’Australie critique fréquemment la situation des droits de l’homme des autres pays en se basant sur des mensonges et des rumeurs. Cela a pleinement mis à nu son hypocrisie sur les questions des droits de l’homme. La partie australienne doit cesser d’attaquer et de salir les autres pays sous prétexte de droits de l’homme, réfléchir sur elle-même et bien résoudre ses propres problèmes de droits de l’homme.



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