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Conférence de presse du 27juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian


2021-07-27 09:16

CCTV : La Secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman a terminé hier sa visite en Chine. Comment la Chine évalue-t-elle cette visite à Tianjin de Mme Sherman ? Les entretiens et rencontres ont-ils réalisé les résultats prévus de la Chine ?

Zhao Lijian : La visite à Tianjin de la Secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman est une autre communication diplomatique importante entre la Chine et les États-Unis après le dialogue à Anchorage. Bien que Mme Sherman n’y soit restée que pendant 24 heures, la rencontre avec le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi et l’entretien avec le Vice-Ministre des Affaires étrangères Xie Feng ont duré 6 heures. Nous pouvons dire que les deux parties ont procédé à des échanges approfondis qui ont permis d’améliorer les connaissances mutuelles.

Lors de la rencontre et de l’entretien, la partie chinoise a clairement exprimé ses points de vue sur les relations sino-américaines actuelles, estimant que celles-ci étaient confrontées à de grandes difficultés et à de graves défis. Un grand point d’interrogation se pose quant à savoir si les relations bilatérales se dirigeront vers le conflit et la confrontation ou vers l’amélioration et le développement dans la prochaine étape. Cela nécessite une réflexion sérieuse de la part des États-Unis pour faire le bon choix.

La partie chinoise a clairement exprimé son attitude envers la politique chinoise de la nouvelle administration américaine, indiquant que celle-là avait continué d’appliquer en général la politique chinoise erronée de l’administration précédente, défiant constamment les seuils de tolérance de la Chine, et intensifiant l’endiguement et la répression contre la Chine. La Chine s’y oppose fermement et a apporté des réponses résolues à cet égard.

La partie chinoise a indiqué que la raison fondamentale de la politique chinoise erronée des États-Unis résidait dans la perception erronée de la partie américaine à propos de la Chine. La partie américaine prend la Chine comme un « ennemi imaginaire », son plus grand rival et même son adversaire. C’est sur la base de cette perception que les États-Unis ont fait du tapage autour des principes dit « concurrence, coopération et confrontation », « en position de force » et le soi-disant « ordre international fondé sur des règles », et qu’ils ont pris des propos et actes erronés consistant à s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, à calomnier et à discréditer la Chine, et à porter atteinte aux intérêts de la Chine. La Chine exhorte la partie américaine à établir une compréhension objective et correcte de la Chine, à changer de cap en corrigeant ses erreurs, à aller dans le même sens que la Chine sur la base du respect mutuel, d’une concurrence loyale et d’une coexistence pacifique, et à revenir à une politique rationnelle et pragmatique à l’égard de la Chine. Nous pensons toujours qu’une relation sino-américaine saine et stable sert non seulement les intérêts des deux parties, mais aussi constitue l’aspiration commune de la communauté internationale.

La partie américaine a parlé de la « gestion responsable des relations bilatérales » lors de cette visite. Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a formulé trois demandes fondamentales à la partie américaine, qui sont aussi trois seuils de tolérance de la Chine pour gérer efficacement les divergences entre les deux parties et éviter que les relations sino-américaines ne se détériorent davantage jusqu’à une perte de contrôle. Premièrement, les États-Unis ne doivent pas défier, dénigrer ou même tenter de subvertir la voie et le système socialistes aux caractéristiques chinoises. Deuxièmement, les États-Unis ne doivent pas essayer d’entraver ou d’interrompre le processus du développement de la Chine. Troisièmement, les États-Unis ne doivent pas violer la souveraineté de la Chine, encore moins compromettre l’intégrité territoriale de la Chine.

La partie américaine a également parlé de la mise en place de « garde-fous » pour les relations bilatérales. La partie chinoise a souligné que le code de conduite dans les relations sino-américaines devrait être établi par les deux parties après des consultations. Il doit respecter les principes d’égalité et de bénéfice mutuel, s’orienter vers la sauvegarde des intérêts des deux parties, et être contraignant pour toutes les deux parties au lieu d’être des barrières fixées unilatéralement par les États-Unis pour la Chine.

Lors de la rencontre et de l’entretien, la partie chinoise a sérieusement exposé la position de la Chine sur les questions liées à l’étude sur l’origine de la COVID-19, à Taiwan, au Xinjiang, à Hong Kong, à la Mer de Chine méridionale et à la cybersécurité, réfuté catégoriquement les absurdités américaines et avancé clairement des demandes. La Chine a également donné deux listes à la partie américaine. Comme je l’ai dit hier, il s’agit d’une liste de 16 propos et actes erronés que la partie américaine doit corriger et d’une autre liste de 10 cas prioritaires qui préoccupent la partie chinoise.

Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur des questions internationales et régionales telles que le changement climatique, le dossier nucléaire iranien, la Péninsule coréenne, l’Afghanistan et le Myanmar, sur lesquelles la Chine et les États-Unis mènent une bonne coopération et disposent d’un large potentiel de coopération. Mais la Chine a indiqué explicitement que la coopération devait reposer sur la confiance mutuelle et prendre les avantages réciproques comme condition préalable. Les États-Unis doivent faire preuve de sincérité et créer des conditions pour la coopération. Ils ne doivent pas attendre une coopération inconditionnelle de la part de la Chine tout en nuisant aux intérêts de la Chine.

Dans la diplomatie, il n’est pas étonnant d’avoir des divergences et de la confrontation. Les deux parties estiment que la rencontre et l’entretien sont francs, approfondis et constructifs, et conviennent que maintenir la communication entre la Chine et les États-Unis est très important et que les deux pays doivent mener davantage de dialogues francs et sincères.

China News Service : Comment la Chine envisage-t-elle les relations sino-américaines après cette visite ?

Zhao Lijian : Les relations sino-américaines font face à un choix de leur voie à suivre. L’attitude de la Chine est très claire à ce sujet. Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que les deux parties devraient trouver par le dialogue une voie de coexistence pacifique voire de bénéfices mutuels pour deux grands pays aux systèmes, cultures et stades de développement différents. C’est à celui qui a fait le nœud de le défaire. Nous espérons que la partie américaine changera de cap et choisira d’aller dans le même sens que la Chine dans un esprit de respect mutuel, de concurrence loyale et de coexistence pacifique. Une relation saine et stable entre la Chine et les États-Unis est une bonne chose pour les deux pays et une bonne nouvelle pour le monde.

Global Times : Selon des reportages, le 26 juillet, le Premier Ministre russe Mikhail Mishustin est monté sur les îles Kouriles du Sud pour effectuer une inspection, proposant d’établir une zone douanière spéciale sur ces îles afin d’attirer les investissements étrangers. Cet acte a suscité des protestations de la part du Japon. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J’ai pris note des reportages concernés. Il s’agit d’une question sur les relations bilatérales entre la Russie et le Japon, qui doit être résolue adéquatement par les deux parties. Dans le même temps, la Chine préconise depuis toujours que les acquis de la victoire de la Guerre mondiale antifasciste doivent être effectivement respectés et observés.

CCTV : Selon un récent sondage d’Ipsos des États-Unis, 36 % des Américains pensent que la démocratie américaine est en crise, 50 % pensent qu’elle est confrontée à de sérieux défis, 75 % pensent que le système politique américain actuel est trop divisé et peu constructif, et 71 % pensent que les Américains ordinaires manquent de droit à la parole. Selon certains analystes, ces données de sondage montrent que les maux chroniques de la démocratie américaine sont difficiles à éliminer et que son avenir est inquiétant. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Voilà ce qu’ils appellent la « démocratie ». Certains politiciens américains vivent toujours dans l’image d’un soi-disant « phare de la démocratie » vanté par eux-mêmes, s’obstinent à s’ingérer dans les affaires intérieures d’autrui sous prétexte de la démocratie, et cherchent par tous les moyens à mener une infiltration idéologique à l’étranger. En fait, ce qu’ils doivent faire, c’est de bien s’occuper de la démocratie dans leur propre pays !

À part le sondage d’Ipsos que vous avez mentionné, un sondage de YouGov en juin dernier a également montré que seules 31 % des personnes interrogées étaient optimistes quant à l’avenir du système démocratique américain, et que 59 % des sondés étaient mécontents de son fonctionnement. Selon un autre sondage, 67 % des personnes interrogées pensent que la démocratie américaine est menacée et 52 % pensent que la direction du développement national est fausse.

Comme le dit un ancien dicton chinois, « Ce sont les occupants de la maison qui savent si la pluie s’infiltre par son toit, et les masses populaires qui savent si la politique mise en œuvre est erronée ». La démocratie est une valeur commune de toute l’humanité. La clé pour juger un système politique est de savoir s’il peut apporter la stabilité politique, le progrès social et l’amélioration des conditions de vie du peuple, et s’il peut obtenir le soutien et l’adhésion du peuple.

Avec de nombreux problèmes, les États-Unis ne sont pas qualifiés pour imposer leur soi-disant modèle démocratique aux autres avec arrogance, préjugé et supériorité, et encore moins pour former de « petits clans » contre des pays spécifiques sous prétexte de la « démocratie » et dégrader avec malveillance, voire « diaboliser » les systèmes sociaux d’autres pays. Ce que les États-Unis doivent faire, c’est de se soucier davantage des idées de leur propre peuple, de réfléchir sur eux-mêmes, de faire face à leurs propres problèmes démocratiques et de les résoudre.

AFP : Selon des reportages, le Vice-Ministre des Affaires étrangères Qin Gang partirait aujourd’hui pour les États-Unis afin de prendre ses fonctions en tant que nouvel Ambassadeur de Chine aux États-Unis. Pourriez-vous le confirmer ?

Zhao Lijian : Merci de votre attention. Nous publierons les informations concernées en temps voulu.

Agence de presse Yonhap : La République de Corée et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ont décidé de reprendre les canaux de communication précédemment suspendus entre le Sud et le Nord. Récemment, les deux Chefs d’État ont également échangé des lettres. Selon des analyses, cela a jeté une base pour le redémarrage du dialogue Sud-Nord. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : J’ai noté que la République de Corée et la RPDC étaient parvenus à un consensus sur le redémarrage des canaux de communication, le rétablissement de la confiance mutuelle et l’amélioration de leurs relations. En tant que voisin proche de la Péninsule coréenne, la Chine soutient depuis toujours la République de Corée et la RPDC dans leurs efforts visant à améliorer leurs relations et à faire progresser la réconciliation et la coopération par le dialogue et les consultations. Nous espérons que les consensus et initiatives concernés des deux parties joueront un rôle agissant dans l’amélioration et le développement des relations Sud-Nord.

Prasar Bharati : All India Seafarers Union a déclaré que la Chine avait imposé une « interdiction officieuse » aux navires marchands transportant des membres d’équipage indiens, et que ce genre de navires est interdit d’accoster dans les ports chinois depuis mars dernier. Pourriez-vous confirmer cela et quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Ljian : Après la vérification, la Chine n’a jamais appliqué la soi-disant « interdiction officieuse » susmentionnée. Les reportages concernés de médias indiens ne sont pas vrais.



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