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Conférence de presse du 23 septembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian


2021-09-23 20:09

CCTV : La visioconférence des Ministres des Affaires étrangères du G20 sur la question afghane s'est tenue aujourd'hui. Pourriez-vous présenter les informations liées à la participation de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : Le 23 septembre, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à la visioconférence des Ministres des Affaires étrangères du G20 sur la question afghane. Le Conseiller d'État Wang Yi a dit que le G20, en tant que plateforme majeure pour la coopération économique internationale, devait, de par son positionnement, jouer un rôle constructif alors que l'Afghanistan recherche la paix, favorise le développement et fédère les esprits. La partie chinoise a avancé une initiative en six points.

Premièrement, l'aide humanitaire est urgente. La Chine a décidé de fournir des matériels d'une valeur de 200 millions de yuans à l'Afghanistan, dont le don d'un premier lot de 3 millions de doses de vaccins contre la COVID-19. La partie chinoise espère voir les pays responsables de la situation actuelle en Afghanistan réfléchir sérieusement sur ce qu'ils ont fait, agir davantage pour atténuer le plus rapidement possible les difficultés auxquelles est confronté le peuple afghan et bien honorer leurs obligations.

Deuxièmement, les sanctions économiques doivent être arrêtées. Toutes les sanctions ou restrictions unilatérales contre l'Afghanistan doivent être éliminées. Les réserves de devises de l'Afghanistan sont des actifs d'État, et ne doivent pas être utilisées comme monnaie d'échange pour exercer des pressions politiques sur l'Afghanistan. La Chine appelle les membres du G20 à prendre activement des mesures concrètes pour aider à soulager la pression actuelle en matière de liquidité en Afghanistan.

Troisièmement, les interactions et les contacts doivent être inclusifs. La communauté internationale doit soutenir le peuple afghan pour choisir de manière indépendante une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et à terme, former une structure politique large et inclusive qui respecte les droits fondamentaux des minorités, des femmes et des enfants et poursuit une politique étrangère de paix marquée par le bon voisinage et l'amitié avec les autres pays, surtout avec les pays voisins.

Quatrièmement, la coopération antiterroriste nécessite l'approfondissement. La communauté internationale doit, à la lumière d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité, former un front uni contre le terrorisme, rejeter le « deux poids deux mesures » et la « lutte antiterroriste dans une approche sélective » et éviter que l'Afghanistan ne redevienne une source et un refuge du terrorisme.

Cinquièmement, il faut s'attaquer à la racine comme aux symptômes de la question des réfugiés. Les États-Unis et les pays de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) doivent assumer les principales responsabilités dans la résolution de la question des réfugiés et des migrants de l'Afghanistan. La communauté internationale doit également aider effectivement l'Afghanistan à accélérer la reconstruction économique pour réduire fondamentalement les réfugiés et les migrants.

Sixièmement, les diverses sortes de mécanismes doivent être mis en synergie. La Chine soutient l'ONU pour jouer son rôle de canal principal dans la préservation de la paix et de la stabilité en Afghanistan, l'aide humanitaire au pays et d'autres domaines, et exhorte la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (UNAMA) et d'autres agences de l'ONU à s'acquitter effectivement de leurs responsabilités. Les différents mécanismes multilatéraux liés à l'Afghanistan sont invités à mettre en valeur leurs atouts respectifs et à former une synergie pour aider l'Afghanistan.

Agence de presse Xinhua : Le 20 septembre, l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a publié l'« Indice mondial de l'innovation 2021 », selon lequel la Chine se classe au 12e rang, gagnant 2 places par rapport à 2020. Le rapport a hautement apprécié les progrès réalisés par la Chine en matière d'innovation, soulignant l'importance des décisions gouvernementales et mesures d'incitation pour favoriser l'innovation. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : J'ai remarqué les reportages concernés. Selon ce rapport, la Chine progresse régulièrement dans le classement pendant 9 années consécutives depuis 2013, se hissant au premier rang des économies à revenu intermédiaire. La Chine se positionne en tête de classement dans 9 indicateurs, dont les dépôts de brevets, les dépôts de marques, les conceptions industrielles, les exportations de hautes technologies, les exportations de produits créatifs et l'envergure du marché intérieur. Cela témoigne pleinement des résultats remarquables obtenus par la Chine en matière d'innovation scientifique et technologique et de protection des droits de propriété intellectuelle (DPI).

Ces dernières années, le gouvernement chinois s'en tient à placer l'innovation scientifique et technologique au centre de l'intérêt général du développement national, met vigoureusement en œuvre la stratégie de développement stimulée par l'innovation et la stratégie en matière de DPI, et renforce continuellement ses efforts pour l'innovation scientifique et technologique et la protection des DPI, les capacités d'innovation et la sensibilisation à la protection des DPI de l'ensemble de la société ont été considérablement renforcées. Hier, le Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et le Conseil des Affaires d'État ont publié le « Programme pour la construction d'un pays fort en matière de DPI pour la période 2021-2035 », qui propose clairement d'accélérer la promotion de la réforme et du développement des DPI, d'améliorer globalement les capacités de la Chine en matière de DPI, d'adhérer à la vision d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité, de planifier et de faire progresser la réforme et le développement des DPI avec une vision globale, et d'œuvrer à l'élaboration des règles internationales ouvertes, inclusives, équilibrées et profitables à tous en matière de DPI afin que l'innovation et la création bénéficient davantage aux peuples de tous les pays.

En tant que force importante pour l'innovation scientifique et technologique mondiale et pays majeur en matière de DPI, la Chine est prête à travailler de concert avec tous les pays, en saisissant l'opportunité historique offerte par le nouveau cycle de révolution scientifique et technologique et de révolution industrielle, pour accélérer la transformation des résultats scientifiques et technologiques en forces productives réelles, créer un environnement ouvert, équitable, juste et non discriminatoire pour le développement scientifique et technologique, exploiter les nouveaux moteurs de la croissance économique dans l'après-COVID-19 afin de parvenir ensemble à un développement rapide et vigoureux.

CCTV : Aujourd'hui, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à l'entretien entre les Ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Secrétaire général des Nations Unies. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Zhao Lijian : Aujourd'hui, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé, depuis Beijing et par liaison vidéo, à l'entretien entre les Ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Secrétaire général des Nations Unies. Le Conseiller d'État Wang Yi a dit que la communauté internationale avait une forte attente dans les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, et qu'elle espérait surtout voir les cinq membres permanents renforcer la solidarité et la coordination pour injecter de la confiance et de la stabilité au monde.

Premièrement, les cinq membres permanents doivent exercer leurs fonctions pour préserver la paix mondiale. Les cinq membres permanents doivent se comporter en faveur de la paix et du règlement des questions au lieu de faire le contraire. Pour résoudre les questions brûlantes, il faut respecter scrupuleusement la Charte des Nations Unies, mettre davantage en valeur la médiation, savoir mettre à profit les opérations de maintien de la paix, et faire preuve de prudence dans l'utilisation de sanctions coercitives. Il ne faut pas recourir arbitrairement à la force.

Deuxièmement, les cinq membres permanents doivent assumer leurs responsabilités pour pratiquer le multilatéralisme. Toutes les parties attachent une importance à la déclaration du Président américain de ne pas vouloir s'engager dans une « nouvelle guerre froide ». L'essentiel est de la concrétiser par des actions : renoncer à la mentalité de la guerre froide, au jeu à somme nulle, aux préjugés idéologiques, à la formation de petits clans exclusifs, à l'impulsion à la confrontation des blocs, et à la dispute géopolitique. Tous les pays attendent de voir les actions.

Troisièmement, les cinq membres permanents doivent faire preuve de sens de l'engagement pour promouvoir la lutte solidaire contre la pandémie de COVID-19. Nous devons nous opposer sans ambiguïté aux tentatives de politiser la pandémie, d'étiqueter le virus et d'instrumentaliser l'identification des origines du virus, et écarter toute parole et tout acte consistant à perturber et à saper la coopération internationale antiépidémique.

Quatrièmement, les cinq membres permanents doivent réaliser des exploits dans la promotion de la coopération mondiale. Si le Président Xi Jinping a proposé une Initiative pour le Développement Mondial dans son discours prononcé lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies, l'objectif est de promouvoir une synergie du monde entier pour accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies, et les différentes parties sont invitées à y participer activement. Les cinq membres permanents se sont engagés à mettre en œuvre l 'Accord de Paris sur le changement climatique, et il leur faut honorer cet engagement.

AFP : Une question sur l'élection présidentielle en République de Corée. Un candidat arrivant en tête a déclaré que s'il était élu, il exhorterait les États-Unis à déployer des armes nucléaires tactiques en République de Corée si celle-ci était menacée par la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Quelle est la position de la Chine sur le redéploiement par les États-Unis des armes nucléaires en République de Corée ?

Zhao Lijian : La position de la Chine sur la question de la Péninsule coréenne et la question nucléaire concernée est claire et constante. Certain politicien concerné de la République de Corée a créé des histoires autour de la question de la Péninsule coréenne, tel n'est pas un acte responsable.

Global Times : Récemment, un dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d'esclavage a eu lieu en marge de la 48e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. De nombreux pays ont fait part de leur préoccupation sur la question de la traite des êtres humains et du travail forcé aux États-Unis. Pourriez-vous présenter la position de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : La Chine exprime sa préoccupation sur la traite des êtres humains et le travail forcé aux États-Unis. Dans l'histoire, les États-Unis ont pratiqué l'esclavage et le commerce des esclaves et se sont livrés à un génocide contre les Amérindiens. À l'heure actuelle, les États-Unis restent encore la zone la plus touchée par la traite des êtres humains et le travail forcé.

J'aimerais ici partager avec vous quelques statistiques. Au cours des 5 années écoulées, jusqu'à 100 000 personnes font l'objet d'un trafic vers les États-Unis chaque année à des fins de travail forcé, et la moitié d'entre elles étant vendues dans des « ateliers de misère » ou réduites à l'esclavage dans des ménages. À ce jour, environ 500 000 enfants travaillent dans l'agriculture aux États-Unis, dont beaucoup ont moins de 10 ans, et leur durée de travail atteint jusqu'à 72 heures par semaine. Il y a de 240 000 à 325 000 femmes et enfants aux États-Unis qui sont réduits en esclavage sexuel, et les enfants ne peuvent survivre que 7 ans en moyenne après un trafic sexuel. Derrière ces statistiques se cachent des scènes de tragédie humaine, des familles brisées et des personnes vivantes dont les droits fondamentaux sont bafoués.

La récurrence répétée de la traite des êtres humains et du travail forcé aux États-Unis est étroitement liée à l'ignorance et à l'inaction délibérées de l'administration américaine. Les États-Unis sont le seul pays du monde à ne pas avoir ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies. Et ils n'ont pas non plus ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

Les États-Unis doivent prendre des actions immédiates pour ratifier les conventions pertinentes relatives aux droits de l'homme, lutter vigoureusement contre les crimes de traite des êtres humains et de travail forcé, sauver ces femmes et enfants innocents et traduire les auteurs en justice. La communauté internationale continuera de présenter ses préoccupations concernant la traite des êtres humains et le travail forcé aux États-Unis. Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies et d'autres mécanismes doivent y accorder une attention soutenue et prendre des mesures nécessaires.

Kyodo News : Hier, les autorités taiwanaises ont annoncé leur demande d'adhésion à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP). À l'époque, la partie continentale de la Chine et la région de Taiwan ont adhéré ensemble à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Quelle est votre opinion sur la position des autorités taiwanaises ?

Zhao Lijian : Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde et la région de Taiwan fait partie intégrante de la Chine. Le principe d'une seule Chine est une norme universellement reconnue régissant les relations internationales et un consensus général de la communauté internationale. Nous nous opposons résolument à tout échange officiel entre Taiwan et un quelconque pays et rejetons fermement l'adhésion de la région de Taiwan à tout accord ou organisation de nature officielle. Cette position de la Chine est claire.

Quotidien du Peuple : Selon des reportages, récemment, des vaccins contre la COVID-19 fournis par la Chine sont arrivés dans des pays africains comme le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Kenya. Le Cambodge, Cuba et d'autres pays ont également reçu des fournitures médicales chinoises. Jusqu'à présent, combien de vaccins la Chine a-t-elle fournis à combien de pays au total ?

Zhao Lijian : Jusqu'à aujourd'hui, la Chine a fourni 1,2 milliard de doses de vaccins et de solutions concentrées à plus de 100 pays et organisations internationales, et a apporté une aide matérielle antiépidémique à plus de 150 pays et 14 organisations internationales. Nous avons également soutenu activement les agences des Nations Unies pour qu'elles jouent le rôle qui leur revient dans la lutte contre l'épidémie de COVID-19. Il s'agit là d'un témoignage fort des relations d'amitié et de la fraternité profonde entre la Chine et d'autres pays du monde et également d'une illustration vivante de notre solidarité avec toutes les parties pour surmonter ensemble les difficultés actuelles. Les pays et organisations internationales concernés ont fait entendre que les vaccins et les matériels fournis par la Chine ressemblaient à « une pluie en temps de sécheresse », jouant un rôle positif et important dans la lutte antiépidémique et la protection de la santé de la population des divers pays.

Lors du débat général de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président Xi Jinping a souligné qu'il fallait faire des vaccins un bien public mondial et d'en assurer l'accessibilité et l'abordabilité pour les pays en développement, et que l'urgence, c'était d'assurer une distribution juste et équitable des vaccins à l'échelle mondiale. Cette année, la Chine s'efforcera de fournir au total deux milliards de doses de vaccins au monde. En plus du don de 100 millions de dollars américains fait à la Facilité COVAX, elle fera don de 100 millions de doses de vaccins supplémentaires aux autres pays en développement cette année.

Tant que l'épidémie de COVID-19 ne prendra pas fin, la Chine ne cessera de s'engager dans la coopération internationale antiépidémique, et nos efforts et contribution se poursuivront. Nous ferons de notre mieux pour promouvoir un accès équitable aux vaccins dans les pays en développement et appelons également les pays ayant les capacités requises à prendre des actions concrètes dès que possible pour soutenir et aider les pays en développement en vue d'obtenir des vaccins et des fournitures antiépidémiques nécessaires, afin de contribuer à une victoire rapide sur l'épidémie de COVID-19 et à la réalisation de la reprise économique dans le monde entier.

Kyodo News : J'ai une question sur les sous-marins à propulsion nucléaire de l'Australie. Hier, le Ministère des Affaires étrangères a exprimé son opposition au développement par l'Australie de sous-marins nucléaires. Mais d'après mes connaissances, l'Armée populaire de libération (APL) de la Chine possède également un grand nombre de sous-marins nucléaires. Le Ministère des Affaires étrangères dit-t-il que la Chine ne construira pas non plus de nouveaux sous-marins nucléaires à l'avenir ?

Zhao Lijian : Concernant votre question, je me souviens avoir répondu à trois questions en la matière hier. La position de la partie chinoise est très claire.

L'Australie est un État partie non doté d'armes nucléaires au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et partie au Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud. Si elle introduit des technologies de sous-marin nucléaire ayant une valeur militaire stratégique, la communauté internationale, y compris la Chine, a toutes les raisons de mettre en doute sa sincérité dans le respect scrupuleux de ses engagements en matière de non-prolifération nucléaire. La Chine étant un État doté d'armes nucléaires en vertu du TNP, sa construction ou non de nouveaux sous-marins nucléaires est une question totalement différente de celle de l'Australie.

Beijing Daily : Lors de la 48e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, les graves violations des droits de l'homme commises par l'Australie ont suscité de nombreuses critiques. Pourriez-vous présenter davantage la position de la Chine sur les questions concernées ?

Zhao Lijian : Dans les centres de détention offshore de l'Australie, un grand nombre de réfugiés et de migrants sont détenus depuis longtemps avec des souffrances mentales et physiques chroniques, et des morts non naturelles se produisent de temps en temps. Sous-traités à des sociétés de sécurité privées, les centres de détention ont de mauvaises conditions de vie. Le gouvernement australien, qui ne parvient pas à les gérer efficacement, a gravement violé les droits de l'homme des réfugiés et des migrants.

Dans l'histoire, l'Australie a commis un génocide de peuples autochtones et a séparé de force 100 000 enfants autochtones de leur famille, infligeant une douleur permanente à la « génération volée ». Aujourd'hui, l'espérance de vie moyenne des Australiens autochtones est inférieure de 8,2 ans à celle des Blancs. Les Australiens autochtones ne représentent que 3,3 % de la population australienne totale, mais 28 % de la population carcérale du pays. Ils sont toujours victimes de graves injustices dans les domaines, entre autres, des conditions de vie, de l'application de la loi et de la justice.

Pendant la guerre d'Afghanistan, des soldats australiens ont brutalement tué, entre 2012 et 2013, des prisonniers de guerre et même des civils en leur tirant dessus ou en les égorgeant. Mes collègues et moi-même avons présenté et condamné à plusieurs reprises les atrocités de soldats australiens. La vérité est connue de tous depuis longtemps, mais la justice n'est toujours pas rendue. Ces soldats australiens ont commis de graves crimes de guerre, mais restent impunis. La vie du peuple afghan compte aussi. La partie australienne doit une explication aux peuples du monde !

Bloomberg : Le Taipei Chinois est membre de l'OMC. Le CPTPP pourrait-il faire un arrangement similaire ?

Zhao Lijian : Je viens de présenter très clairement la position de la Chine.

China News Service : Le chef du Commandement central des États-Unis Frank McKenzie a déclaré qu'une attaque meurtrière de drone sur un véhicule à Kaboul, lancée par l'armée américaine à la fin du mois d'août, avait tué 10 civils, y compris sept enfants, dont le plus jeune n'avait que deux ans. Ni le véhicule ni les personnes attaquées n'étaient liés à l'État islamique au Khorasan (EI-K) et ne constituaient une menace directe pour les forces américaines. McKenzie a qualifié l'attaque d'« erreur tragique ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine estime que l'utilisation de toute arme, y compris les drones armés, doit être conforme aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et du droit international humanitaire. L'utilisation abusive de drones par les États-Unis pour effectuer des frappes sans vérification précise a impitoyablement coûté la vie à 10 civils afghans innocents, dont des enfants, ce qui constitue une violation grave du droit international humanitaire et une manifestation de l'usage irresponsable de la force, et même un acte criminel flagrant.

Des reportages rendus publics indiquent que les États-Unis utilisent fréquemment les drones pour tuer des civils en Afghanistan. Un soldat américain démobilisé et ancien opérateur de drone a déclaré dans son témoignage devant un comité d'experts de l'ONU que les frappes de drone américaines étaient purement « des meurtres pour le plaisir de tuer », et le nombre de victimes civiles en Afghanistan causées par les frappes aériennes américaines dépasse largement le bilan officiel établi par l'administration américaine. La Chine exhorte la partie américaine à mener une enquête approfondie sur la vérité de l'incident, à punir sévèrement les responsables et les auteurs de l'incident, et à donner au peuple afghan et à la communauté internationale une explication responsable, afin d'éviter qu'une telle tragédie humaine ne se reproduise.

Beijing Media Network : Selon des reportages, le 21 septembre, lors de la 65e Conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les représentants des gouvernements de la République de Corée et du Japon ont eu de vifs affrontements sur le projet du Japon de déverser l'eau contaminée dans la mer. La partie de la République de Corée a critiqué la partie japonaise d'avoir pris la décision unilatérale de déverser l'eau contaminée dans la mer sans consulter ses voisins, et a exhorté le Japon à reconsidérer sa décision. La partie japonaise, en réponse, a argumenté que ce projet était techniquement « faisable ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La partie japonaise affirme que son projet de déverser l'eau contaminée dans la mer est techniquement « faisable », mais les reportages sur l'irresponsabilité et le manque de professionnalisme de la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO) viennent et reviennent dans la presse. La semaine dernière, par exemple, des médias ont révélé que 24 des 25 filtres des « dispositifs d'élimination des multi-nucléides » utilisés pour purifier l'eau contaminée par la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi de la TEPCO étaient abîmés, et que seul un d'entre eux était en bon état. En outre, les fuites de conteneurs de déchets nucléaires de la centrale nucléaire de Fukushima ont déjà eu lieu à trois reprises depuis mars dernier. La communauté internationale a de bonnes raisons de douter qu'avec une telle technologie, une telle réglementation et les antécédents de TEPCO en matière de falsification de données et de dissimulation d'accidents, comment les représentants du Japon peuvent-ils avoir le courage d'affirmer que son projet de rejet de l'eau contaminée dans la mer est techniquement « faisable » ?

Outre la République de Corée, de nombreux pays côtiers du Pacifique, dont la Chine, la Russie et les pays insulaires du Pacifique, partagent les mêmes préoccupations et doutes concernant la décision du gouvernement japonais. Le Secrétaire général du Forum des îles du Pacifique a récemment déclaré que les préoccupations fondamentales des pays membres du forum concernant la décision du Japon n'avaient toujours pas de réponses, ni de solutions. La partie japonaise s'obstine délibérément à faire avancer les préparatifs du déversement de l'eau contaminée, tentant ainsi de faire payer pour ses propres erreurs à la communauté internationale. Une telle approche extrêmement irresponsable est totalement inacceptable.

Au lieu de chercher des excuses pour sa mauvaise décision de déverser l'eau contaminée nucléaire dans la mer, le gouvernement japonais doit faire face aux graves dommages que son acte causera à l'environnement marin mondial, engager une réflexion sérieuse sur lui-même, prendre effectivement ses responsabilités et gagner la confiance des pays voisins et de la communauté internationale par des actions concrètes. La partie japonaise ne doit pas procéder au déversement d'eau contaminée sans que les parties intéressées et les organisations internationales compétentes aient eu d'amples consultations et aient donné leur accord au préalable.



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