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Conférence de presse du 28 février 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning


2023-02-28 19:50

À l’invitation du ministre indien des Affaires étrangères et président du G20 Subrahmanyam Jaishankar, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à New Delhi le 2 mars.

CCTV : Vous venez d’annoncer que le ministre Qin Gang participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, pouvez-vous fournir plus de détails à ce sujet ? Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette réunion ?

Mao Ning : À l’heure actuelle, la situation internationale est instable, la reprise de l’économie mondiale est anémique et la mise en œuvre du programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 est confrontée à des difficultés. En tant que principal forum pour la coopération économique internationale, le G20 doit se concentrer sur les principaux défis de l’économie mondiale et du développement et jouer un rôle plus considérable dans la relance de l’économie mondiale et le développement mondial. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour faire en sorte que la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 envoie un signal positif sur le multilatéralisme, la sécurité alimentaire et énergétique et la coopération au développement.

CCTV : Hier, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé en ligne au segment de haut niveau de la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et a prononcé un discours par vidéo hier. Pouvez-vous nous en dire plus sur les propositions de la Chine en matière de protection et de promotion des droits de l’homme ?

Mao Ning : Hier, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang a prononcé un discours par vidéo en marge du segment de haut niveau de la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et a avancé quatre propositions de la Chine sur la promotion et la protection des droits de l’homme ainsi que le renforcement et l’amélioration de la gouvernance mondiale des droits de l’homme :

Premièrement, s’engager sur une voie de développement des droits de l’homme adaptée aux réalités de chaque pays. Le droit de tous les pays à choisir de manière indépendante leur propre voie de développement des droits de l’homme doit être respecté. Copier aveuglément le modèle des autres ne serait pas adapté à ses propres conditions, et les imposer aux autres sera nuisible.

Deuxièmement, insister sur la promotion et la protection complètes de tous les types de droits de l’homme. Les droits de l’homme sont indivisibles, et le droit à la survie et au développement est le premier droit fondamental de l’homme, tandis que les droits civils et politiques et les droits économiques, sociaux et culturels doivent se voir accorder une importance égale et être systématiquement promus. Il convient d’accorder une plus grande attention aux défis en matière de droits de l’homme auxquels sont confrontés les pays en développement, et de prêter une plus grande attention à leurs aspirations en matière de droits de l’homme. Les mesures coercitives unilatérales violent le droit international et portent atteinte aux droits humains fondamentaux des populations des pays concernés, et doivent être supprimées immédiatement et sans condition.

Troisièmement, s’en tenir à l’équité et la justice internationales. Aucun pays n’est qualifié pour être « juge » des droits de l’homme, et les droits de l’homme ne peuvent servir d’excuse pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays ou pour freiner leur développement. Tous les pays doivent se conformer aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies, procéder à des échanges et à une coopération en matière de droits de l’homme sur la base de l’égalité et du respect mutuel, et s’opposer conjointement à la politisation, à la militarisation et à l’instrumentalisation des questions relatives aux droits de l’homme par certains pays. Nous sommes également opposés aux pays qui ignorent et ne traitent pas les graves problèmes de droits de l’homme dans leur propre pays, mais qui agissent comme des « enseignants » des droits de l’homme et pointent du doigt les autres pays.

Quatrièmement, insister sur le dialogue et la coopération. Le Conseil des droits de l’homme doit être dirigé par les membres des Nations Unies et être une scène de dialogue constructif et de coopération, plutôt qu’une arène de manipulation politique et de confrontation entre les camps. Ce n’est qu’en respectant les principes d’impartialité, d’objectivité, de non-sélectivité et de non-politisation que le système des droits de l’homme des Nations Unies pourra fonctionner correctement et apporter une énergie positive continue à la cause internationale des droits de l’homme.

La Chine prendra une part active à la gouvernance mondiale des droits de l’homme et travaillera avec toutes les parties, y compris les Nations Unies, pour faire avancer la cause mondiale de la protection des droits de l’homme.

Bloomberg : Première question, la Chine est-elle prête à procéder à des ajustements pour se conformer aux assurances requises pour finaliser le programme d’assistance du Fonds monétaire international (FMI) destiné au Sri Lanka ? Si ce n’est pas le cas, d’autres mesures ont-elles été prises pour éliminer les préoccupations de la Chine concernant la restructuration du Sri Lanka et la perspective globale de la restructuration de la dette ? Deuxième question, selon les rapports des médias locaux de l’Éthiopie, la Chine a accepté de restructurer la dette de l’Éthiopie par des « moyens alternatifs », y compris la conversion de la dette par le biais de divers mécanismes, l’augmentation des exportations de matières premières de l’Éthiopie vers la Chine et l’attribution d’autres travaux à des investisseurs chinois. Le ministère des Affaires étrangères pourrait-il confirmer ces informations ?

Mao Ning : En ce qui concerne la première question, nous avons présenté la situation à plusieurs reprises. La Banque d’exportation et d’importation de Chine a fourni un document de soutien financier au Ministère des Finances du Sri Lanka, indiquant qu’elle va accorder une extension du service de la dette due en 2022 et 2023 pour aider le Sri Lanka à soulager la pression du remboursement de la dette à court terme. La Banque d’exportation et d’importation de Chine a également déclaré qu’elle soutiendra le Sri Lanka dans sa demande de prêt au FMI et qu’elle continuera d’appeler les créanciers commerciaux (y compris les détenteurs d’obligations souveraines) à fournir un traitement de la dette d’une manière également comparable, et d’encourager les créanciers multilatéraux à faire tout leur possible pour apporter des contributions correspondantes.

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