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Conférence de presse du 29 juillet 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian


2024-07-29 23:00

China News Service : Selon les rapports, Silvia García, présidente du Parlement centraméricain, vient d’achever sa visite en Chine. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur cette visite ?

Lin Jian : À l’invitation du président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale Zhao Leji, la présidente du Parlement centraméricain, Silvia García, a conduit les dirigeants du Parlement lors de leur première visite collective en Chine du 21 au 27 juillet. Le président Zhao Leji et le président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) Wang Huning ont rencontré la délégation. Les deux parties ont eu un échange de vues approfondi sur des questions d’intérêt commun dans une atmosphère amicale et sont parvenues à un accord sur l’approfondissement de la coopération amicale. Les deux parties ont estimé que la décision prise par le Parlement centraméricain en août dernier de révoquer le statut d’« observateur permanent » du « Yuan législatif » de Taiwan et d’accepter l’Assemblée nationale populaire de Chine en tant qu’observateur permanent revêtait une importance historique. Elles ont convenu que cette décision montre une fois de plus que le principe d’une seule Chine est une norme fondamentale régissant les relations internationales et un consensus dominant au sein de la communauté internationale. Le principe d’une seule Chine bénéficie d’un large soutien et représente la tendance générale dans le monde, et sert les intérêts du Parlement centraméricain et des peuples des pays d’Amérique centrale.

En plus de Beijing, la délégation a visité Shanghai et Shenzhen, et a mieux compris le développement de la Chine. La présidente Silvia García et les membres de la délégation ont réaffirmé l’engagement du Parlement centraméricain en faveur du principe d’une seule Chine et son soutien à la réunification de la Chine. Le renforcement de la solidarité et de la coopération avec la Chine aide les pays d’Amérique centrale à saisir les opportunités de développement et de prospérité. Le Parlement centraméricain est disposé à approfondir les échanges avec l’Assemblée nationale populaire à différents niveaux afin de tirer parti de l’expérience de la Chine en matière de développement, de contribuer à renforcer la compréhension et la confiance mutuelles ainsi que la coopération dans divers domaines entre les pays d’Amérique centrale et la Chine, et de promouvoir conjointement la coopération Sud-Sud, la multipolarisation dans le monde et la démocratie dans les relations internationales. La partie chinoise s’est déclarée prête à travailler avec le Parlement centraméricain et les pays concernés pour faire progresser les relations entre la Chine et les pays d’Amérique centrale afin d’apporter plus d’avantages aux peuples chinois et centraméricains. 

China-Arab TV : Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a rencontré les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de l’Ukraine et de la Russie. La Chine jouera-t-elle un rôle de médiateur dans la crise ukrainienne ?

Lin Jian : En ce qui concerne la crise ukrainienne, la Chine est toujours convaincue qu’il est dans l’intérêt de toutes les parties de mettre fin aux hostilités dès que possible et de rechercher un règlement politique. La Chine est invariablement d’avis que le dialogue et la négociation sont la seule voie viable pour sortir de la crise ukrainienne. Nous défendons une position objective et juste et nous nous engageons à promouvoir les pourparlers de paix. La Chine continuera à se ranger du côté de la paix et du dialogue, à soutenir la communauté internationale dans la recherche d’un consensus plus large et à rechercher conjointement des moyens viables pour un règlement politique de la crise.

Shenzhen TV : Récemment, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé aux réunions des ministres des Affaires étrangères de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) Plus et a effectué une visite officielle au Laos. Pourriez-vous nous donner plus d’informations ?

Lin Jian : Du 25 au 27 juillet, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères, a participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères ASEAN-Chine, à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN Plus Trois (Chine, Japon et République de Corée), à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est et à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Forum régional de l’ASEAN à Vientiane, au Laos, et a effectué une visite officielle au Laos. En marge de ces réunions, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à la première réunion trilatérale informelle des ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la Russie et du Laos, et a rencontré des représentants de plus de dix pays et organisations internationales, dont l’Inde, la Russie, le Japon, le Royaume-Uni, la République de Corée, l’Union européenne, les Philippines et les États-Unis. La Chine a publié des communiqués de presse auxquels vous pouvez vous référer.

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères ASEAN-Chine, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a noté que la Chine et l’ASEAN sont des voisins amicaux qui s’entraident, des partenaires proches qui se soutiennent contre vents et marées, et une communauté d’avenir partagé qui partage le bonheur et le malheur. Ces dernières années, la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-ASEAN a fait de solides progrès et produit des résultats fructueux. La coopération s’est caractérisée par des liens économiques et commerciaux de plus en plus étroits, une reprise rapide des échanges culturels et entre les peuples, une connectivité accrue et la mise en place continue de nouveaux moteurs de croissance. Le dialogue et la coopération entre la Chine et l’ASEAN sont devenus le modèle de coopération le plus fructueux et le plus dynamique de la région Asie-Pacifique, avec quatre expériences importantes à valoriser. Premièrement, il faut s’en tenir au bon voisinage ; deuxièmement, il faut adhérer à la sincérité et au respect mutuel ; troisièmement, il faut poursuivre le développement commun ; quatrièmement, il faut rester attaché à l’ouverture et à l’inclusion. Le 3e plénum du XXe Comité central du PCC a mis l’accent sur la promotion de la modernisation chinoise et a pris des dispositions générales visant à approfondir de manière plus poussée la réforme sur tous les plans. La Chine continuera à soutenir fermement l’autonomie stratégique de l’ASEAN, à étendre et à renforcer le mécanisme de coopération régionale centré sur l’ASEAN et à travailler avec l’ASEAN à la construction d’un foyer pacifique, sûr, prospère, beau et amical. La Chine est disposée à partager les opportunités de la Chine avec les pays de l’ASEAN, afin de promouvoir conjointement le processus de modernisation de l’Asie.

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’ANASE Plus Trois (Chine, Japon et République de Corée), le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré qu’en tant qu’un des mécanismes les plus matures de coopération régionale en Asie de l’Est, l’ASEAN+3 s’était profondément engagé dans une coopération pragmatique dans divers domaines au cours des 20 dernières années et avait conduit les pays de la région à relever des défis tels que la crise financière et la pandémie de COVID-19. La Chine est disposée à faire jouer pleinement le mécanisme de l’ASEAN+3 pour approfondir l’intégration économique, promouvoir la connectivité de la région, renforcer la capacité de réponse aux crises, maintenir la stabilité régionale, élargir la coopération dans les domaines émergents, diriger le développement régional, et promouvoir les échanges culturels et entre les peuples pour dégager un consensus régional, de manière à donner un nouvel élan au développement de la région.

Lors de la 14e réunion des ministres des Affaires étrangères du sommet de l’Asie de l’Est (SAE), le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a indiqué que le SAE devrait trouver la bonne direction, renforcer la solidarité et la coopération, promouvoir la paix et la prospérité régionales à long terme et défendre la justice internationale. Premièrement, toutes les parties doivent maintenir une architecture régionale ouverte et inclusive, et rester vigilantes et s’opposer à ce que certains pays extérieurs forment des « petits cercles » exclusifs dans la région. Deuxièmement, toutes les parties doivent respecter les règles régionales qu’elles reconnaissent elles-mêmes, et ne doivent pas permettre à des pays individuels de placer leurs « règles » unilatérales et égoïstes au-dessus des règles internationales et régionales reconnues par toutes les parties. Troisièmement, toutes les parties doivent travailler ensemble pour renforcer la nouvelle dynamique de connectivité. « Le découplage et la rupture des chaînes » et la « petite cour avec de hauts murs » ne peuvent que conduire à la « fragmentation » de l’économie régionale. Quatrièmement, toutes les parties doivent dynamiser conjointement l’efficacité du SAE et encourager un équilibre où la sécurité politique et le développement économique tournent harmonieusement, comme les deux roues d’un même véhicule.

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du 31e Forum régional de l’ASEAN (ARF), le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a avancé quatre propositions pour relever les défis actuels. Premièrement, toutes les parties doivent adhérer à la vision de la paix et poursuivre une sécurité commune, globale, coopérative et durable. Deuxièmement, toutes les parties doivent maintenir la manière propre à l’ASEAN, en renforçant la confiance mutuelle par le dialogue et en promouvant la sécurité par la coopération. Troisièmement, toutes les parties doivent renforcer les fondements de la coopération pour assurer la mise en place de mesures de confiance et d’une diplomatie préventive plus vigoureuses. Quatrièmement, toutes les parties doivent insister sur le dialogue et la consultation. Quelle que soit la complexité du problème, il faut insister sur le dialogue et la consultation. Quelle que soit l’intensité du conflit, il ne faut pas renoncer à un règlement politique.

Au cours de sa visite au Laos, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré respectivement le secrétaire général du Comité central du Parti révolutionnaire populaire lao (PRPL) et président laotien Thongloun Sisoulith, ainsi que le Premier ministre laotien Sonexay Siphandone, et s’est entretenu avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Laos Saleumxay Kommasith. Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que la Chine et le Laos avaient formé une communauté d’avenir partagé inébranlable. La Chine restera l’ami le plus fiable et le partenaire le plus digne de confiance du Laos. La Chine est disposée à partager avec le Laos l’expérience en matière de réforme et de développement en temps opportun, à renforcer conjointement la capacité de gouvernance et à faire progresser la cause du socialisme. La Chine est disposée à approfondir la coopération tous azimuts avec le Laos et fournir des forces motrices pour la croissance économique du Laos. La Chine soutient le Laos dans le cadre de sa présidence tournante de l’ASEAN et dans son rôle accru dans les affaires internationales et régionales.

Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a également expliqué la position de la Chine sur la question de Taiwan et la question de la mer de Chine méridionale à différentes occasions au Laos. Il a souligné que la question de Taiwan est à 100 % une affaire intérieure de la Chine. Toute force extérieure n’a pas le droit d’y intervenir. Pour véritablement maintenir la paix dans le détroit de Taiwan, il faut s’opposer fermement à toutes les activités sécessionnistes visant « l’indépendance de Taiwan ». Récemment, la Chine a conclu un accord provisoire avec les Philippines sur le réapprovisionnement humanitaire de Ren’ai Jiao en produits de première nécessité. Les Philippines doivent honorer leur engagement, cesser de faire volte-face et de revenir sur leur parole, de marcher à reculons et de créer à nouveau des problèmes. Dans le cas contraire, la Chine réagira avec fermeté. Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a également réitéré la position de principe de la Chine sur la question de la Palestine et la crise ukrainienne, soulignant que la Chine continuerait à jouer un rôle constructif pour parvenir à un cessez-le-feu et à un règlement politique.

AFP : Aujourd’hui, le président vénézuélien Nicolas Maduro a remporté l’élection présidentielle. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine félicite le Venezuela pour le bon déroulement de l’élection présidentielle et le président Nicolas Maduro pour sa réélection. La Chine et le Venezuela sont de bons amis et partenaires qui se soutiennent mutuellement. Cette année marque le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Venezuela. La Chine attache une grande importance à ses relations avec le Venezuela et est disposée à travailler avec le Venezuela pour enrichir le partenariat stratégique de tout temps entre les deux pays et apporter plus d’avantages aux deux peuples.

Beijing Daily : Le week-end dernier, la 46e session du Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a adopté des résolutions visant à inclure trois propositions d’inscription soumises par la Chine sur la liste du patrimoine mondial, dont l’Axe central de Beijing - un ensemble de bâtiments illustrant l’ordre idéal de la capitale chinoise. Quel est votre commentaire ?

Lin Jian : Félicitations chaleureuses pour l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO de l’Axe central de Beijing - Un ensemble de bâtiments illustrant l’ordre idéal de la capitale chinoise, le désert chinois de Badain Jaran - Tours de sables et lacs, et les sanctuaires d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai de Chine (phase II). La Chine compte désormais 59 sites du patrimoine mondial, ce qui la place au deuxième rang mondial, dont 15 sites naturels du patrimoine mondial et quatre sites du patrimoine mixte culturel et naturel. La Chine reste au premier rang mondial pour le nombre de sites naturels du patrimoine mondial.

Le succès de la candidature s’explique par les efforts inlassables du gouvernement et du peuple chinois pour préserver le patrimoine culturel, protéger l’environnement écologique et construire une Chine magnifique. Le gouvernement chinois a mis en œuvre plus de 100 projets de préservation de vestiges culturels pour faire revivre l’Axe central de Beijing, à savoir l’axe central urbain le plus long du monde, et permettre la coexistence de la mode de vie moderne et des vieux quartiers animés avec la riche histoire. Guidée par la vision selon laquelle « Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse », la Chine a redoublé les efforts pour protéger la biodiversité et l’environnement. En conséquence, le paysage géologique du désert de Badain Jaran a été bien préservé et les sanctuaires d’oiseaux migrateurs situés le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai sont devenus des sites de reproduction, de repos et d’hivernage indispensables pour des dizaines de millions d’oiseaux d’eau migrateurs.

Le patrimoine mondial est la richesse commune de l’humanité et doit être protégé et préservé par tous. La Chine continuera à rester attachée à la vision de la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité et à travailler avec la communauté internationale pour mettre en œuvre activement la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, partager avec le monde l’expérience réussie de la Chine, renforcer la coopération sur la protection du patrimoine mondial et apporter sans cesse la sagesse et la force de la Chine à la promotion de la conservation écologique mondiale ainsi que des échanges et de l’apprentissage mutuel entre les civilisations.

Reuters : L’Union européenne (UE) a récemment décidé d’imposer des droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. Pourtant, certains pays de l’Union européenne, comme l’Italie, cherchent à renforcer leurs liens économiques avec la Chine. S’agit-il d’un cas où les pays de l’UE cherchent à avoir le meilleur des deux mondes ?

Lin Jian : En ce qui concerne l’enquête antisubventions de l’UE sur les véhicules électriques chinois, nous avons exprimé notre opposition à plusieurs reprises. Je tiens à souligner que la coopération commerciale et économique entre la Chine et l’UE est mutuellement bénéfique par nature. L’imposition de droits de douane est une mesure protectionniste typique et n’est pas propice à la transition verte de l’UE ou à la réponse mondiale au changement climatique. Il est dans l’intérêt de la Chine et de l’UE de gérer correctement les différends par le dialogue et la consultation sur la base du respect mutuel.

Vous avez évoqué la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Italie. Je tiens à souligner que la coopération pragmatique entre la Chine et l’Italie a donné des résultats fructueux, le commerce et les investissements ont continué à se développer, ce qui a apporté des avantages tangibles aux peuples des deux pays. Dans un contexte de reprise morose de l’économie mondiale, la Chine et l’Italie ont d’autant plus de raisons de renforcer leur coopération économique et commerciale afin de donner une plus grande force motrice au développement des deux pays.

AFP : Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, du Japon, de l’Australie et de l’Inde ont déclaré lundi qu’ils étaient gravement préoccupés par la situation en mers de Chine orientale et méridionale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine estime toujours que la coopération entre les pays ainsi que les initiatives régionales devraient favoriser la paix, la stabilité et la prospérité dans la région, plutôt que de se concentrer sur la formation des « petits cercles » exclusifs qui sapent la confiance et la coopération entre les pays de la région. Le Quad ne cesse de clamer le slogan d’une région indo-pacifique libre et ouverte, tout en se montrant alarmiste, en incitant à l’antagonisme et à la confrontation, et en freinant le développement des autres pays. Cette attitude va à l’encontre de la tendance générale à la recherche de la paix, du développement, de la coopération et de la prospérité dans la région Asie-Pacifique et est vouée à l’impopularité.

La Chine défend fermement sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes, et s’engage à régler correctement les questions maritimes bilatérales avec les pays directement concernés par le biais du dialogue et de la consultation. Certains pays extérieurs à la région ont fréquemment envoyé des avions et des navires militaires avancés en mer de Chine méridionale pour montrer leurs muscles et créer des tensions, et ont formé de « petits cercles » et incité à la division et à la confrontation dans la région, ce qui fait d’eux la plus grande menace et le plus grand défi pour la paix et la stabilité régionales. La Chine s’oppose fermement à la confrontation des blocs qu’ils incitent au nom de la « lutte contre la coercition » et à l’imposition de leurs règles internes au nom du « maintien de l’ordre ». Nous exhortons les pays extérieurs à la région à respecter sincèrement les efforts déployés par les pays de la région en faveur de la paix et de la stabilité, et à cesser d’attiser les flammes et les tensions dans la région.

Reuters : La Malaisie a déposé dimanche une demande d’adhésion aux BRICS. Si sa demande est acceptée, la Malaisie sera le premier membre des BRICS originaire d’Asie du Sud-Est. Cela augmenterait-il le poids politique et l’influence des BRICS en Asie du Sud-Est ?

Lin Jian : Le développement et l’expansion du mécanisme des BRICS reflètent la tendance de l’époque, servent les intérêts des pays concernés et constituent une force motrice puissante pour la multipolarisation du monde et la démocratisation des relations internationales. C’est précisément la raison pour laquelle de plus en plus de marchés émergents et de pays en développement, tels que la Malaisie, manifestent un vif intérêt pour les BRICS et ont exprimé leur reconnaissance et leur espoir de rejoindre le groupe. Les membres des BRICS ont toujours répondu aux attentes des différentes parties avec sincérité et ont fait progresser les processus pertinents par des actions pragmatiques. Nous invitons d’autres partenaires aux mêmes idéaux à se joindre à la coopération des BRICS et à travailler ensemble pour rendre l’ordre international plus juste et plus équitable.

AFP : Après la réunion 2+2 entre les États-Unis et le Japon à Tokyo, les deux pays ont publié une déclaration commune dans laquelle ils affirment que la politique étrangère de la Chine cherche à remodeler l’ordre international à son profit et au détriment des autres. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La déclaration commune publiée par le Japon et les États-Unis manque de base factuelle. Elle encadre et attaque les politiques intérieures et étrangères de la Chine, et s’immisce grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine. La déclaration accuse faussement la Chine sur les questions maritimes et pointe du doigt le développement militaire normal et la politique de défense de la Chine. La déclaration propage la « menace chinoise » et faire du tapage autour des tensions régionales. La Chine la déplore vivement et s’y oppose fermement.

La Chine a toujours été une force pour la paix dans le monde, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l’ordre international. La Chine s’est toujours engagée dans la voie d’un développement pacifique et d’une politique de défense de nature défensive. Le développement de la défense et les activités militaires de la Chine sont justifiés et raisonnables. La Chine maintient toujours sa puissance nucléaire au niveau minimum requis par la sécurité nationale, sans constituer une menace pour aucun pays.

Ce sont le Japon et les États-Unis qui poursuivent leur agenda au détriment des intérêts de sécurité des autres pays et du bien-être des populations de la région Asie-Pacifique. Le Japon et les États-Unis prétendent promouvoir la paix et la sécurité régionales et défendre l’ordre international fondé sur des règles, tout en se regroupant pour former des « petits cercles » exclusifs, s’engager dans des politiques de bloc, inciter à la confrontation de blocs et perturber la paix, la sécurité et la stabilité régionales. En outre, le Japon et les États-Unis cherchent à renforcer la « dissuasion élargie », vestige de la guerre froide, et à développer la soi-disant « dissuasion nucléaire ». Cela va accroître les tensions régionales et déclencher des risques de prolifération nucléaire et de conflit nucléaire. 

Les questions concernant Taiwan, Hong Kong, le Xinjiang et le Xizang relèvent purement des affaires intérieures de la Chine et ne tolèrent aucune ingérence extérieure. La plus grande menace qui pèse actuellement sur la paix entre les deux rives du détroit de Taiwan provient des activités sécessionnistes visant « l’indépendance de Taiwan », ainsi que de la connivence et du soutien extérieur dont elles bénéficient. Si le Japon et les États-Unis se soucient vraiment de la paix et de la stabilité entre les deux rives du détroit, ils devraient respecter le principe d’une seule Chine, s’opposer aux sécessionnistes visant « l’indépendance de Taiwan » et soutenir la réunification de la Chine.

La Chine défendra fermement sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes. Nous sommes déterminés à régler correctement les questions maritimes bilatérales avec les pays directement concernés par le biais du dialogue et de la consultation. Les véritables provocations sont les ingérences constantes des États-Unis et d’autres pays extérieurs à la région, et la démonstration de leur force militaire dans les eaux au large des côtes chinoises, notamment en mers de Chine orientale et méridionale.

Nous exhortons le Japon et les États-Unis à cesser immédiatement de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, à cesser de créer la confrontation, à cesser de déclencher une nouvelle guerre froide, à faire ce qui est propice à la stabilité stratégique régionale et à ne pas devenir une source de danger et de perturbation pour la paix et la tranquillité dans la région Asie-Pacifique.



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