Conférence de presse du 20 décembre 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian |
2024-12-20 22:45 |
AFP : Les autorités américaines ont arrêté jeudi un homme nommé Sun Yaoning, qui a été accusé d’avoir agi en tant qu’agent du Parti communiste chinois en influençant la politique locale en Californie. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il été au courant de cette affaire ? Quel est votre commentaire à ce sujet ? Lin Jian : Je ne connais pas les détails de l’affaire que vous avez mentionnée. Je tiens à insister sur le fait que la Chine ne s’immisce jamais dans les affaires intérieures des autres pays. La communauté internationale sait très bien qui fait exactement ce genre de choses. Global Times : Nous avons constaté que des médias occidentaux, notamment The Hill, basé aux États-Unis, et Daily Telegraph, basé aux Royaume-Uni, ont cité dans leurs articles un rapport d’Adrian Zenz, universitaire hostile à la Chine, affirmant que les produits à base de piment vendus dans les supermarchés britanniques et américains contenaient des ingrédients provenant du Xinjiang, lesquels étaient probablement issus d’un « travail forcé ». Ils ont appelé les entreprises occidentales à cesser d’utiliser des ingrédients et des produits à base de piment du Xinjiang. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Lin Jian : Ce soi-disant rapport mentionné par certains médias est profondément faussé. Il cite prétentieusement quelques vagues récits de soi-disant témoins anonymes, sans aucun fondement factuel ni la moindre enquête sur le terrain. Le fait est que le processus de culture des piments au Xinjiang a déjà été largement mécanisé. Dans certaines grandes zones de production, 100% des piments sont désormais récoltés par des machines. Le rapport suggère-t-il qu’il y a un travail forcé à la machine ? En début de semaine, un symposium international sur l’emploi et la sécurité sociale au Xinjiang s’est tenu à Urumqi. Plus de 200 participants d’une quarantaine de pays, régions et organisations internationales ont assisté à l’événement, et beaucoup ont déclaré que le Xinjiang qu’ils ont vu est très différent de la propagande mensongère dépeinte dans les sources extérieures à la Chine. Ils ont condamné le discours sur le « travail forcé », le qualifiant de mensonge privant les habitants du Xinjiang de leur droit au travail, à la subsistance et au développement. Du coton à la tomate, en passant maintenant par le piment, une poignée de médias occidentaux et de fabricants de désinformation de longue date ont concocté mensonge après mensonge sur le Xinjiang. Ce qui est inventé ne cache pas la vérité et un mensonge reste un mensonge même s’il est répété mille fois. Il est grand temps que ceux qui sont derrière ces mises en scène maladroites abandonnent définitivement cette activité « créative ». Reuters : Le Premier ministre australien a déclaré que son gouvernement fournirait 190 millions de dollars australiens pour aider les Îles Salomon à développer leurs forces de police afin qu’elles puissent réduire leur dépendance à l’égard de partenaires extérieurs au fil du temps. La Chine et les Îles Salomon ont conclu un pacte de coopération policière au sujet duquel l’Australie a exprimé ses préoccupations. Que pense la partie chinoise de la décision de l’Australie d’apporter un soutien policier aux Îles Salomon ? Lin Jian : La Chine maintient que lorsque les pays développent des relations avec les pays insulaires du Pacifique, il est essentiel de laisser ces derniers prendre leurs propres décisions, de donner la priorité au développement et de rester ouverts et inclusifs. Aucun pays ne devrait considérer les pays insulaires du Pacifique comme son « arrière-cour ». Nous espérons que les parties concernées respecteront réellement l’indépendance et l’intégrité souveraine des pays insulaires du Pacifique et s’abstiendront d’interférer dans leurs affaires intérieures. China Daily : Selon certaines informations, le département de la Défense des États-Unis a récemment annoncé le rapatriement d’un détenu du centre de détention de Guantanamo Bay, où se trouvent encore 29 détenus. Les commentateurs affirment que ces dernières années, les administrations américaines successives ont promis à plusieurs reprises de fermer le centre de détention, mais n’ont toujours pas agi en ce sens. Malgré les protestations répétées du gouvernement cubain, les États-Unis occupent illégalement une partie de la baie de Guantanamo depuis plus de 120 ans. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Lin Jian : Nous avons pris connaissance des reportages concernés. Les États-Unis occupent illégalement une partie de la baie de Guantanamo depuis longtemps, ils procèdent à des détentions arbitraires et ils utilisent la torture pour extorquer des aveux dans le centre de détention. Ce que les États-Unis ont fait viole gravement le droit international et porte atteinte à la souveraineté, aux droits et aux intérêts de Cuba. La communauté internationale, y compris les Nations Unies, a plus d’une fois exprimé ses préoccupations à ce sujet et a demandé aux États-Unis de fermer le centre de détention et de traiter les détenus de manière équitable dès que possible. L’incapacité répétée des États-Unis à tenir leur promesse de fermer ce « camp de concentration » administré par les États-Unis ne fera qu’ajouter une nouvelle tache au piètre bilan des États-Unis en matière de droits de l’homme et révélera la vacuité de l’engagement des États-Unis en faveur des droits de l’homme. Le centre de détention de Guantanamo Bay est une plaie persistante pour Cuba et un témoin vivant de plus d’un siècle d’ingérence illégale des États-Unis à Cuba. Tout en procédant à des détentions arbitraires massives à Guantanamo, les États-Unis maintiennent Cuba sur la soi-disant liste des « États soutenant le terrorisme ». Le monde entier peut voir l’hypocrisie et la politique du « deux poids, deux mesures » dans cette affaire. La Chine soutient fermement Cuba dans la défense de sa souveraineté et de sa dignité nationales et s’oppose à l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures de Cuba. Les États-Unis doivent immédiatement cesser d’occuper illégalement le territoire cubain, mettre fin à l’intimidation et au blocus contre Cuba, fermer le centre de détention de Guantanamo Bay et se retirer de la base de Guantanamo dès que possible, rendre au peuple cubain ses terres et retirer Cuba de la liste des « États soutenant le terrorisme ». AFP : La police suédoise a déclaré hier que les autorités chinoises menaient des enquêtes sur un navire lié à la rupture des deux câbles en mer Baltique. Le ministre danois des Affaires étrangères a également déclaré que des représentants de la Chine, de la Suède, de l’Allemagne et de la Finlande se trouvaient à bord du navire. Le ministère des Affaires étrangères pourrait-t-il fournir plus d’informations ? Quel est votre commentaire à ce sujet ? Lin Jian : La Chine a pleinement communiqué avec la Suède, le Danemark et d’autres pays concernés pour mener une enquête conjointe sur les faits. Le travail concerné est encore en cours et je n’ai pas d’autres informations à partager. Je tiens à réitérer que la Chine est prête à continuer à renforcer la communication et la coordination avec les parties concernées selon les principes d’ouverture, de coopération, de professionnalisme et d’objectivité afin de découvrir ensemble ce qui s’est passé et de s’assurer que l’incident peut être résolu de manière appropriée. Reuters : Une question complémentaire sur la rupture des deux câbles en mer Baltique. Le ministère des Affaires étrangères pourrait-il indiquer quel service chinois se trouvait à bord du vraquier Yi Peng 3 pendant l’enquête ? Dans quelle mesure la partie chinoise collabore-t-elle avec la police suédoise ? Lin Jian : Comme je viens de le dire, le travail concerné est encore en cours et je n’ai pas d’autres informations à partager. AFP : Les autorités allemandes ont déclaré hier qu’elles avaient ouvert une enquête d’espionnage sur un ressortissant chinois qui, selon les médias locaux, a pris des photos dans une zone navale du port de Kiel, en mer Baltique. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des commentaires à faire à ce sujet ? Lin Jian : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné. Le gouvernement chinois a toujours demandé aux citoyens chinois à l’étranger de respecter les lois et les réglementations locales et s’est efforcé de protéger les droits et les intérêts légitimes des citoyens et des entreprises chinois à l’étranger conformément aux lois et aux réglementations. Nous espérons que l’Allemagne s’en tiendra aux faits, qu’elle cessera de manipuler et de diffamer sous prétexte de prétendues « affaires d’espionnage » et qu’elle protégera réellement les droits et les intérêts légitimes des citoyens chinois en Allemagne. |