Page d'accueil Informations récentes Ambassade infos Relations bilatérales Services consulaires  
banner.jpg
Page d'accueil > Porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères
Conférence de presse du 28 février 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian


2025-02-28 23:55

CCTV : Selon certaines informations, en réponse au rapatriement de 40 ressortissants chinois de Thaïlande vers la Chine le 27 février, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne (UE), ont publié des déclarations dans lesquelles ils condamnent le rapatriement par la Thaïlande et appellent la Chine à protéger les droits de l’homme. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine s’oppose fermement à l’utilisation des soi-disant questions liées au Xinjiang pour interférer dans les affaires intérieures de la Chine et perturber la coopération normale en matière d’application de la loi entre la Chine et les pays concernés sous le prétexte des droits de l’homme. Je tiens à souligner que le rapatriement est effectué conformément aux lois de la Chine et de la Thaïlande, ainsi qu’au droit international et aux pratiques courantes. La Chine est un État de droit et dispose de lois, de règlements et de mécanismes de travail bien développés en matière de protection des droits de l’homme dans le domaine judiciaire. Les réalisations sont visibles par tous. Les personnes de tous les groupes ethniques en Chine, y compris les Ouïghours du Xinjiang, jouissent pleinement de leurs droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques.

Certains pays et organisations internationales, au mépris des faits, ont porté des accusations infondées contre la coopération policière normale entre la Chine et la Thaïlande en matière de lutte contre la contrebande et d’autres activités illégales et criminelles transfrontalières, ont même inventé de fausses histoires liées au Xinjiang, et ont politisé cette question. 

L’immigration illégale et la contrebande sont reconnues par tous comme des crimes qui perturbent gravement l’ordre transfrontalier normal. La Chine continuera à renforcer la coopération internationale en matière d’application de la loi avec les pays concernés afin de relever ensemble le défi de la contrebande et d’autres crimes transfrontaliers, de garantir la circulation sûre et ordonnée des ressortissants chinois et étrangers conformément à la loi, et de protéger les droits et les intérêts légitimes des voyageurs qui entrent dans le pays ou qui le quittent.

Rudaw Media Network : Le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, appelle le groupe à déposer les armes et à se dissoudre. Quelle est la position de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Nous avons pris note des reportages concernés. La Chine soutient les parties concernées de la Turquie dans le règlement des différends par des moyens politiques.

AFP : Le président américain Donald Trump a déclaré hier qu’il relèverait encore des droits de douane supplémentaires de 10 % sur les importations chinoises la semaine prochaine. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Lin Jian : Les États-Unis utilisent une fois de plus la question du fentanyl comme prétexte pour menacer la Chine de droits de douane supplémentaires sur ses exportations vers les États-Unis. La Chine exprime sa vive désapprobation et s’oppose fermement à cette démarche et prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument ses intérêts légitimes.

La Chine a clairement indiqué à plusieurs reprises que les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants. Les hausses tarifaires unilatérales des États-Unis violent gravement les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et nuisent aux intérêts des deux pays et du monde. La Chine est l’un des pays les plus stricts au monde en matière de lutte contre les stupéfiants, tant en termes de politique que de mise en œuvre. La question du fentanyl est le problème des États-Unis. La Chine a soutenu la réponse des États-Unis au problème du fentanyl dans un esprit d’humanité. À la demande des États-Unis, la Chine a annoncé en 2019 sa décision de classer officiellement les substances liées au fentanyl dans une catégorie. Nous sommes le premier pays au monde à le faire. La Chine a mené une coopération en matière de lutte contre les stupéfiants avec les États-Unis sur une base élargie et approfondie. Les progrès remarquables sont visibles par tous. Des personnes issues de différents milieux aux États-Unis ont exprimé leurs remerciements à la Chine à différentes occasions. La question du fentanyl n’est qu’un prétexte utilisé par les États-Unis pour imposer des droits de douane à la Chine, faire pression sur elle et la faire chanter, et ils nous punissent pour les avoir aidés. Cela ne résoudra pas leurs préoccupations. Elle n’est que contre-productive et portera un coup dur au dialogue et à la coopération avec la Chine en matière de lutte contre les stupéfiants.

La pression, la coercition et la menace ne sont pas la bonne façon de traiter avec la Chine. Au contraire, le respect mutuel est la condition sine qua non. Nous demandons instamment aux États-Unis de corriger leurs erreurs et de revenir à la bonne voie en répondant aux préoccupations de l’autre par des consultations sur un pied d’égalité.

Shenzhen TV : Selon certaines informations, le 26 février, deux sénateurs de la commission des affaires étrangères du Sénat américain ont présenté conjointement une résolution affirmant que la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong et l’Ordonnance sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans cette région ont supprimé les droits fondamentaux des habitants de Hong Kong. Les entreprises américaines doivent reconsidérer leurs activités à Hong Kong. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Certains sénateurs américains ont attaqué et sali la législation de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK), ont fait des allégations sans fondement sur la situation des droits de l’homme à Hong Kong et sur l’État de droit, et se sont immiscés de manière flagrante dans les affaires de Hong Kong. La Chine s’y oppose fermement.

Il est pleinement justifié et incontestable que le gouvernement de la RASHK applique fermement la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong et l’Ordonnance sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans cette région afin de réprimer légalement les crimes qui mettent en péril la sécurité nationale. La mise en œuvre de ces lois protège les divers droits et libertés des résidents de Hong Kong prévus par la loi, constitue une base solide pour la prospérité et la stabilité de Hong Kong et protège mieux les droits et les intérêts légitimes des investisseurs étrangers à Hong Kong. Le rapport 2025 Business Sentiment Survey Findings Report récemment publié par la Chambre de commerce américaine à Hong Kong montre que les entreprises américaines à Hong Kong considèrent les lois sur la sécurité nationale d’une manière plus objective et sont plus confiantes dans l’environnement commercial de la région. Il s’agit là d’un vote de confiance de la part des entreprises américaines à Hong Kong pour les perspectives de développement de cette région. Les faits prouvent qu’avec les garanties du principe d’« un pays, deux systèmes », le soutien ferme du pays et les efforts concertés de tous les milieux, Hong Kong maintiendra une prospérité et une stabilité durables.

Je tiens à souligner que les États-Unis ont élaboré des lois sur la sécurité nationale, mais qu’ils ont continué à dénigrer et à labéliser la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong et l’Ordonnance sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans cette région. Il s’agit là d’une manipulation politique, d’une hypocrisie et d’une politique de deux poids, deux mesures. Nous demandons instamment à certains membres du Congrès américain de respecter la souveraineté de la Chine, de se conformer aux principes du droit international et aux principes fondamentaux régissant les relations internationales, de cesser immédiatement de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong et de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine.

AFP : Les agences de presse russes ont rapporté que l’ancien ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui est maintenant secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, est arrivé à Beijing aujourd’hui. Il rencontrerait le dirigeant chinois et s’entretiendrait avec le ministre chinois des Affaires étrangères. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cette information et fournir d’autres détails ?

Lin Jian : En tant que partenaires stratégiques globaux de coordination pour une nouvelle ère, la Chine et la Russie ont maintenu des échanges étroits de haut niveau. En ce qui concerne la question spécifique que vous avez posée, je n’ai pas d’informations à partager pour le moment.

Dragon TV : Selon certaines informations, récemment, le dirigeant de la République de Corée a de nouveau mentionné des questions liées à la Chine dans sa déclaration lors du procès de destitution organisé par la Cour constitutionnelle. Il a cité les menaces pour la sécurité nationale que représentent les drones pilotés par des ressortissants chinois, ainsi que les fuites vers la Chine de technologies nationales essentielles et de secrets de l’industrie de la défense. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Quelques jours après l’imposition de la loi martiale à la fin de l’année dernière, la République de Corée a fait des remarques similaires et la Chine a clairement exprimé sa position solennelle. La Chine défend toujours le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui et estime que le peuple de la République de Corée a la sagesse et la capacité de gérer correctement les problèmes intérieurs. La Chine exprime sa vive protestation et s’oppose fermement à l’association malveillante et à la surmédiatisation persistantes des questions liées à la Chine par quelques forces et individus du côté de la République de Corée, en raison de leurs intérêts politiques.

Éclabousser d’eau sale vos voisins ne peut pas résoudre vos propres problèmes. Nous avons noté que récemment, le ministère des Affaires étrangères de la République de Corée et l’Union des parlementaires République de Corée-Chine avaient déclaré publiquement qu’ils attachaient de l’importance au développement des relations entre la Chine et la République de Corée, et que certains médias de la République de Corée et des personnalités clairvoyantes avaient exprimé leur inquiétude quant à la manipulation politique de certaines forces de la République de Corée qui a détérioré l’opinion publique des deux pays.

Le développement sain et régulier des relations entre la Chine et la République de Corée sert les intérêts communs des deux pays. Nous exhortons une fois de plus les personnes concernées du côté de la République de Corée à cesser de fabriquer et de propager de faux récits sur la Chine, de dénigrer et d’attaquer la Chine et de fait un usage politique des questions liées à la Chine, afin d’éviter d’interférer avec les relations bilatérales et de les affecter.

The Wall Street Journal : Je voudrais juste poser une question sur certains commentaires que le secrétaire d’État américain Marco Rubio a faits au début de la semaine dans une interview liée à la question du fentanyl. Il a déclaré qu’il pensait qu’il était possible que la Chine cherche délibérément à « inonder » les États-Unis de fentanyl. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ? Quel sera l’impact des remarques susmentionnées du secrétaire d’État américain sur la coopération entre la Chine et les États-Unis ?

Lin Jian : Nous avons pris note des reportages concernés. Ce qu’il a dit au cours des entretiens est empreint de la mentalité de la guerre froide et prône l’endiguement, la répression et le rejet des responsabilités, ce qui porte gravement atteinte aux intérêts de la Chine. Nous déplorons vivement ces remarques et nous nous y opposons fermement.

Sur la question du fentanyl, je viens d’exposer la position solennelle de la Chine. Je tiens à réaffirmer que le fentanyl est un problème pour les États-Unis. La Chine a soutenu la réponse des États-Unis au problème du fentanyl dans un esprit d’humanité et a mené une coopération antidrogue avec les États-Unis sur une base large et approfondie, ce qui a produit des résultats remarquables. Des personnes issues de différents milieux aux États-Unis ont exprimé leur reconnaissance à la Chine à de nombreuses occasions. Si les États-Unis continuent d’utiliser la question du fentanyl pour faire pression sur la Chine, la faire chanter, la contraindre et la menacer, cela ne pourra être que contre-productif et portera un coup au dialogue et à la coopération entre la Chine et les États-Unis dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants.

Nous sommes prêts à travailler avec les États-Unis pour promouvoir un développement régulier, sain et durable des relations entre la Chine et les États-Unis sur la base des principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant. Dans le même temps, la Chine continuera à prendre des mesures pour sauvegarder fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts en matière de développement. Nous espérons que les États-Unis mettront sérieusement en œuvre le consensus important que les deux chefs d’État ont atteint lors de leur conversation téléphonique et qu’ils travailleront avec la Chine dans la même direction.

Reuters : Une autre question sur les remarques du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Il s’agit de la Thaïlande qui a rapatrié 40 Ouïghours en Chine. Dans son commentaire, Marco Rubio a déclaré que le traitement de ce groupe ethnique par la Chine s’apparentait à un « génocide et à des crimes contre l’humanité ». Comment la Chine réagit-elle à cela ? L’Australie a également déclaré qu’elle n’était pas du tout d’accord avec ce rapatriement et qu’elle avait fait part de ses préoccupations à la Chine à ce sujet. Quelle est la réponse spécifique de la Chine à cette question ?

Lin Jian : Je viens de partager la position sérieuse de la Chine. En ce qui concerne les remarques de l’homme politique américain concerné, je tiens à souligner que les allégations, y compris le soi-disant génocide, sont un pur mensonge du siècle. Le Xinjiang jouit d’une croissance économique, d’une stabilité sociale et d’une harmonie entre tous les groupes ethniques, et ses habitants mènent une vie meilleure. Les faits sont clairs pour tout le monde et personne ne peut les ignorer. Certains pays et certains hommes politiques ont fabriqué et répandu des mensonges pour déstabiliser le Xinjiang. La Chine s’oppose fermement à l’ingérence dans ses affaires intérieures sous le prétexte des droits de l’homme et à la perturbation de la coopération normale entre les pays en matière d’application de la loi au nom des questions liées au Xinjiang. Les hommes politiques concernés doivent cesser de concocter et de colporter ces fausses accusations contre le Xinjiang



RECOMMANDER A
       IMPRIMER