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La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique aura un avenir plus radieux


2012-07-19 05:09
 

S.E.M.CHEN Deming
Ministre chinois du Commerce et co-président honoraire
du Comité de suivi chinois du Forum
sur la Coopération sino-africaine (FCSA)

Au Malawi, les rangées de coton, cultivées par les paysans locaux sous l'instruction de spécialistes chinois, bourgeonnent. En Ethiopie, des employés locaux s'affairent auprès des chaînes de fabrication dans une usine de transformation de cuir établie avec la participation du Fond de développement sino-africain. En République Démocratique du Congo, une centrale hydro-électrique financée par le crédit chinois est en construction. En même temps, en Chine, un pays bien lointain de l'Afrique, des officiels et techniciens africains qui sont invités à Beijing partagent des expériences de développement de Chine et ses techniques avancées. Des consommateurs chinois sélectionnent du vin de l'Afrique du Sud au Centre d'exposition et de vente des produits africains implanté à Yiwu, une ville dans le sud-est de la Chine. Un cargo chargé de produits textiles et de fruits béninois vient d'arriver au nouveau port de Tianjin, tous ces produits entreront au marché chinois en jouissant du traitement de tarif douanier zéro.

Ce sont des scènes réjouissantes témoignant la matérialisation des mesures touchant à la coopération économique et commerciale annoncées à la quatrième Conférence ministérielle du FCSA tenue en 2009, l'année où la crise financière internationale sévissait à travers la planète. Lors de ladite Conférence, le gouvernement chinois a annoncé huit nouvelles mesures visant à promouvoir la coopération pragmatique sino-africiane. Ces mesures, qui concernent les domaines aussi variés que l'aide au développement, le crédit et le financement, la formation et la promotion du commerce, traduisent la volonté commune des parties chinoise et africaine de lutter la main dans la main contre les difficultés partagées du temps. Depuis trois ans, sous l'orientation du FCSA et sous la promotion des toutes ces mesures, la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique a bien supporté les épreuves de la crise financière internationale et connu un développement plus rapide avec les champs plus étendus et les modalités plus variées, apportant des avantages tangibles aux peuples chinois et africain.

Sur le plan du commerce, le volume des échanges commerciaux sino-africains a atteint en 2011 un nouveau record historique de 166,3 milliards de dollars US, avec une augmentation de 83% par rapport à l'année 2009. La Chine continue à se classer comme le premier partenaire commercial de l'Afrique. Avec le développement du commerce sino-africain, de plus en plus de produits chinois de qualité sont appréciés par le peuple africain, alors que les consommateurs chinois trouvent au marché domestique davantage de produits typiquement africains. Quant aux produits de ressources venus de l'Afrique, ils ont devant eux un marché stable et leur prix sont revus à la hausse.

Sur le plan des investissements, jusqu'en fin 2011, le stock des investissements chinois en Afrique s'est élevé à 14.7 milliards de dollars US, soit un accroissement de 60% par rapport à celui en fin 2009. D'une part, le nombre des projets d'investissement dans les domaines d'énergie, de ressources, de construction et de manufacture augmente sans discontinuer, et d'autre part, les investissments en matière de finances, d'aviation, d'agriculture et de tourisme poursuivent leur essor. Plus de 2000 entreprises chinoises font des investissements en Afrique. Elles non seulement apportent leur contribution à la diversification de l'économie africaine, ainsi qu'à la création d'emploi et de recettes fiscales locaux, mais aussi ouvrent un horizon prometteur pour l'expansion des entreprises chinoises à l'étranger.

Sur le plan des travaux forfaitaires, l'Afrique est devenu le deuxième plus grand marché d'outre-mer pour la Chine. En 2011, les entreprises chinoises ont réalisé en Afrique un chiffre d'affaires de 36,1 milliards de dollars US, représentant 30% de la totalité du chiffre d'affaires réalisés par elles à l'étranger et avec une croissance de 28% par rapport à 2009. Les financements, équipements et techniques apportés par la Chine sont en mesure de réduire effectivement le coût de construction des pays africains, leurs conditions des infrastructures sont ainsi progressivement améliorées .

Sur le plan de l'aide au développement, l'aide chinoise aux pays africains en 2011 a augmenté de 60% par rapport à celle en 2009. Depuis ces trois dernières années, la Chine a accompli en Afrique un grand nombre de projets touchant au bien-être du peuple, comme des écoles, des projets d'approvisionnement en eau et d'énergie propre. Elle a aussi formé 20 mille talents en faveur des pays africains. Ayant les besoins africains pour condition préalable, mettant l'accent sur l'amélioration de la vie du peuple africain, les aides chinoises qui ne sont assorties d'aucune condition politique s'exécutent rapidement,apportant leur contribution comme il se doit aux efforts déployés par l'Afrique dans la réalisation des Objets du Millénaires pour le Développement (OMD). Cela témoigne les sentiments sincères et fraternels entre les peuple chinois et africain.

A la deuxième décennie du XXIe siècle, la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique se trouve à un nouveau point de départ, tout en gardant sa dynamique de développement. Quand l'économie mondiale connaît des vicissitudes sur sa voie de redressement et le système de gouvernance économique planétaire s'enfonce dans les difficultés pour le refaçonnage, la Chine et l'Afrique sont confrontées aux défis extérieurs jamais vus dans leur développement respectif. Pour la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique, il demande plus d'efforts pour mieux réaliser sa complémentarité et exploiter son potentiel, vue que sa structure n'est pas encore rationnelle.

Cependant, la Chine et les pays africains qui appartiennent tous à la grande famille des pays en voie de développement, jouissent d'un avenir prometteur grâce à leur croissance économique relativement rapide. Les ressources financières abondantes, les industries à maturité et les équipements et techniques avancés de la Chine peuvent se marier harmonieusement avec les riches ressources naturelles, le marché étendu et le main-d'oeuvre à coût raisonnable de l'Afrique. Face à la tâche commune de la restructuration économique et de la transformation du mode de croissance, la Chine et l'Afrique s'unissent par un besoin urgent en matière de transfert et de délocalisation des industries, qui revêtent d'un potentiel extraordinaire. L'intégration économique de l'Afrique créent encore plus d'opportunités pour la coopération sino-africaine sur l'échelle plus large et au niveau plus élevé. En ce qui concerne la réforme du système de gouvernance économique planétaire, les deux parties ont aussi un consensus d'y participer activement à la lumière de l'unité et de la coopération. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique a devant elle les opportunités de développement qui sont nouvelles et plus grandes.

La cinquième Conférence ministérielle du FCSA qui va se tenir prochainement, inscrira un nouveau chapitre dans la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique. Restant fidèle aux philosophies et aux principes dits « égalité et avantages réciproques, coopération et gagnant-gagnant, développement en commun », la partie chinoise travaillera de concert avec la partie africaine à promouvoir la restructuration et la montée en gamme de leur coopération économique et commerciale, tout en serrant leurs liens d'intérêts et en élargissant la base de leurs intérêts communs, et ce pour résoudre leurs « douleurs de croissance ». Les deux parties lutterons ensemble contre les défis extérieurs et injecterons une nouvelle vitalité à l'intensification de la coopération Sud-Sud.

----Changer les modalités de coopération pour élever la position des économies chinoise et africaine dans la chaîne de valeur industrielle de la planète. Nous contiunerons à étendre la coopération d'investissement avec l'Afrique et transférons en Afrique les chaînes industrielles dotées d'avantages comparatifs, afin de prolonger les chaînes de la valeur ajoutée des produits « fabriqué en Afrique » et de créer plus d'emplois pour l'Afrique. Nous approfondisserons sans cesse la coopération sino-africaine dans le domaine d'infrastructure, avec une plus grande importance attachée sur la conception, la planification, l'opération et la gestion. Nous nous efforcerons de promouvoir progressivement la restructuration et la montée en gamme de la coopération sino-africaine pour faire passer la coopération d'une croissance extensive à une croissance intensive, traduisant les potentialités de l'Afrique en force de développement, dans le but de profiter en commun des acquis du transfert des chaînes industrielles de la planète.

----Etendre les champs de coopération pour trouver de nouveaux points de croissance de la coopération économique et commerciale tous azimuts entre la Chine et l'Afrique. Nous soutenons une coopération plus intensifiée entre les deux parties dans les domaines de transformation poussée des produits de ressources, d'exploitation de l'agriculture et de manufacture, ainsi qu'une coopération plus élargie en matière de finances, de commerce, de logistiques et d'aviation, en vue d'assurer l'interaction et la synergie des industries ci-dessus. Nous nous engagerons activement dans le processus de l'intégration de l'Afrique, encourageant les institutions financières et entreprises chinoises performantes à participer aux projets d'infrastructures transnationaux et transrégionaux, intensifiant les échanges et coopération des deux parties en matière de facilitation du commerce régional en Afrique. Nous devrons conjuguer les efforts de part et d'autre pour édifier progressivement entre la Chine et l'Afrique un système de coopération économique et commerciale qui sera diversifié, approfondi et tous azimuts.

----Veiller à l'amélioration du bien-être du peuple pour soutenir les efforts déployés par les pays africains dans la réalisation des OMD. La Chine s'applique à promouvoir l'approfondissement de la coopération Sud-Sud et continuera à accorder aux pays africains son assistance dans la mesure du possible, avec une priorité aux projets de bien-être du peuple, comme la vulgarisation et l'application des techniques agricoles, la santé et l'eau potable. La Chine apportera aussi plus de soutiens dans les divers domaines comme le développement des ressources humaines, la formation professionnelle et la protection de l'environnement. Tous ces efforts de Chine ont pour but d' aider les pays africains à renforcer sans cesse leurs capacités d'auto-développement, et de permettre aux peuples africains de mieux bénéficier de la coopération sino-africaine en matière d'aide au développement.

----Créer un environnement favorable pour faciliter la coopération entre plus d'entreprises chinoises et africaines. Nous renforcerons avec les pays africains la coopération de protection consulaire et continuerons à promouvoir les travaux de la conclusion et de l'application des accords sur la protection des investissements et pour éviter la double imposition. Nous intensifierons les échanges des expériences avec les pays africains en matière de philosophies de développement, de politiques et dispositions légales, et de développement de zones industrielles. Nous continuerons à demander aux entreprises chinoises installées en Afrique d'accomplir les responsabilités sociales et de prêter une attention particulière à la protection de l'environnement et au développement durable des projets. La Conférence des entrepreneurs chinois et africains et les chambres du commerce et de l'industrie des deux parties seront pleinement mises en valeur, pour fournir activement les services en matière de commerce et de promotion des investissements. Nous créerons pour les entreprises chinoises et africaines un environnement du commerce et des investisssements qui sera juste, transparent, sécuritaire, et commode.

----Soutenir les propositions des pays africains pour sauvegarder les intérêts communs des pays en voie de développement. Nous intensifierons encore davantage la coordination et la coopération avec les pays africains dans la promotion de l'édification du système du commerce mondial ouvert et libre. Nous soutenons les propositions des pays africains de lutter pour leurs propres intérêts dans les négociations du Cycle de Doha. Nous travaillerons de concert avec les pays africains pour que le Cycle de Doha débouche sur des résultats substantiels au moins dans les domaines auxquels les pays en voie de développement, surtout les pays les moins développés prêtent la plus haute attention et réalise « la récolte précoce».

La Chine et les pays africains ont créé ensemble le FCSA il y a 12 ans, inaugurant ainsi une nouvelle ère dans les annales de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique. Aujourd'hui, 12 ans après, la Chine continuera à travailler en commun avec les pays africains à consolider les acquis du FCSA, à saisir les opportunités de développement, à identifier les points de percée de la coopération gagnant-gagnant, dans le but de promouvoir le développement de la coopération économique et commercial entre la Chine et l'Afrique qui sera tous azimuts, harmonieux et durable, d' enrichir le contenu du nouveau partenariat stratégique sino-africain, et de contribuer activement au développement de leurs économies respectives et au redressement de l'économie mondiale.


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