Page d'accueil Ambassade infos Relations bilatérales Services consulaires Relation commerciale Liens  
banner.jpg
Page d'accueil > Actualités
Est-il permis à quelqu'un d'autre d'acheter ou de vendre à sa guise les îles chinoises Diaoyu Dao?


2012-11-04 12:58
 

Le 10 septembre 2012, le gouvernement japonais a annoncé l' « achat » des Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés Nanxiao Dao et Beixiao Dao, procédant à la soi-disant « nationalisation » de ces îles. Cet acte du gouvernement japonais constitue une grave violation de la souveraineté territoriale de la Chine. Le gouvernement et le peuple chinois en expriment leur ferme opposition et leur vive protestation.

I. Les Diaoyu Dao font partie intégrante du territoire chinois depuis l'antiquité.

1. La Chine est la première à découvrir, à baptiser et à exploiter ces îles.

Diaoyu Dao et ses îlots affiliés (dénommés ci-après les Diaoyu Dao) qui désignent un ensemble d'îles et d'îlots, dont Diaoyu Dao, Huangwei Yu, Chiwei Yu, Nanxiao Dao et Beixiao Dao, font partie intégrante du territoire chinois depuis l'antiquité. Dans Voyage avec le vent arrière (Shun Feng Xiang Song), paru en 1403 (1ère année sous le règne de l'empereur Yongle de la dynastie Ming), Diaoyu Dao et Chiwei Yu, appelés alors « Diaoyu Yu » et « Chikan Yu », étaient déjà clairement mentionnés comme des îles chinoises se trouvant sur la voie maritime qui reliait la province du Fujian et les îles Ryukyu.

Les innombrables Récits du voyage aux Ryukyu (Shi Liu Qiu Lu), laissés par les 24 envoyés des cours des Ming et des Qing aux Ryukyu chargés de conférer le titre du roi des Ryukyu décrivent de manière détaillée la topographie et la géographie des Diaoyu Dao et situent à l'est de Chiwei Yu la ligne de démarcation entre la Chine et les Ryukyu. Dans le récit écrit par l'envoyé impérial Chen Kan en 1534 (13e année du règne Jiajing des Ming), le plus ancien des textes officiels existant dans lesquels est mentionnée la frontière maritime de la Chine avec les Ryukyu, il est écrit : « Diaoyu Yu, Huangmao Yu et Chi Yu, les îles s'enchaînent l'une après l'autre. Puis on aperçoit le Mont Kume par laquelle commence le territoire des Ryukyu. À bord, les Ryukyuans exultent car ils arrivent enfin chez eux. » Cette description montre que les Ryukyuans pensaient qu'une fois l'île Chi Yu (aujourd'hui Chiwei Yu) passée et le Mont Kume (aujourd'hui l'île Kume-jima) en vue, ils étaient sur le territoire des Ryukyu. Cela prouve que les Diaoyu Dao font partie du territoire chinois et non pas celui des Ryukyu.

Dans son ouvrage Zhong Shan Chuan Xin Lu (Récit du voyage au Chuzan, « Chuzan » étant un autre nom des Ryukyu) écrit en 1719 (58e année du règne Kangxi des Qing), l'envoyé impérial adjoint Xu Baoguang explique clairement que « les îles Yaeyama constituent l'extrémité sud-ouest du territoire des Ryukyu » et que pour aller du Fujian aux Ryukyu, « il faut passer par les îles Huaping Yu, Pengjiashan, Diaoyutai, Huangwei Yu, Chiwei Yu pour atteindre le port Naha via le Mont Kume (poste fortifié sur la frontière sud-ouest des Ryukyu) et Machi Dao ». Le « poste fortifié » ici désigne la plus grande des îles au sud-ouest des Ryukyu. Cheng Shunze, grand savant ryukyuan de l'époque, a donné les mêmes descriptions dans son Guide général (Zhi Nan Guang Yi) même avant le Récit du voyage au Chuzan de Xu Baoguang. Il est donc très clair que la Chine et les Ryukyu avaient à l'époque un parfait consensus sur leur frontière maritime et l'appartenance des îles concernées.

2. L'État chinois a exercé pendant longtemps son autorité sur les Diaoyu Dao.

Dès le 14e siècle, au début de la dynastie des Ming, les amiraux chinois Zhang He et Wu Zhen et leurs hommes ont effectué des patrouilles sur la côte sud-est de la Chine et pourchassé les pirates japonais jusqu'à l'« océan de Ryukyu », soit la fosse de Ryukyu. À ce moment-là, les Diaoyu Dao, devenues la tête de pont de la résistance chinoise aux pirates japonais en mer, étaient déjà mises sous le contrôle de la défense maritime de la Chine.

Les Diaoyu Dao figurent d'ailleurs comme des territoires sous le contrôle de la garde-côte des Ming sur la Carte des montagnes et sables côtiers (Yan Hai Shan Sha Tu) dans l'Atlas de la défense maritime (Chou Hai Tu Bian) rédigé conjointement par Hu Zongxian, commandant suprême de la garde-côte du Sud-Est et le géographe Zheng Ruozeng en 1561 (40e année du règne Jiajing des Ming). Elles font partie du territoire maritime de la Chine dans la Carte intégrale des territoires et de la défense maritimes (Qian Kun Yi Tong Hai Fang Quan Tu) établie par Xu Bida en 1605 (33e année du règle Wanli des Ming) et dans la carte de défense maritime Annales de la défense • Défense maritime II • Carte des montagnes et sables côtiers du Fujian (Wu Bei Zhi • Hai Fang Er • Fu Jian Yan Hai Shan Sha Tu) établie par Mao Yuanyi en 1621 (1ère année du règne Tianqi des Ming). Et elles ont continué à être considérées par la dynastie suivante des Qing comme faisant partie de la défense maritime de la Chine.

En 1556 (35e année du règne Jiajing des Ming), Zheng Shungong est envoyé par le gouvernement des Ming effectuer une mission d'études au Japon, et écrit Regard sur le Japon (Ri Ben Yi Jian) dans lequel il établit une carte intitulée Aperçu sur les océans (Cang Hai Jin Jing) où il décrit Diaoyu Yu comme « îlot dépendant de Xiaodong », Xiaodong étant un autre nom désignant à l'époque Taiwan. Cela veut dire que la Chine affirmait, à cette époque, que les Diaoyu Dao étaient affiliées géographiquement à Taiwan. Des documents officiels des Qing comme le Récit des missions à Taiwan (Tai Hai Shi Cha Lu) et les Annales de la préfecture de Taiwan (Tai Wan Fu Zhi) donnent d'ailleurs des informations précises sur l'administration des Diaoyu Dao. Les Annales générales révisées du Fujian (Chong Zuan Fu Jian Tong Zhi) de 1871 précisent que ces îles relèvent du District Gamalan (aujourd'hui district de Yilan) de Taiwan.

3. Des cartes chinoises et étrangères prouvent que les Diaoyu Dao appartiennent à la Chine depuis les temps anciens.

Diaoyu Dao, Huangwei Yu et Chiwei Yu sont explicitement marqués sur la Carte de la route maritime pour les Ryukyu établie par l'émissaire impérial Xiao Chongye en 1579 (7e année du règne Wanli de la dynastie des Ming) dans le Récit du voyage aux Ryukyu, ainsi que sur la Carte du grand Empire Qing (Da Qing Yi Tong Yu Tu) parue en 1863 (2e année du règne Tongzhi de la dynastie des Qing).

La Carte des trois provinces et des 36 îles de Ryukyu du livre Sangoku Tsuran Zusetsu (Aperçu général des trois royaumes) écrit en 1785 par Hayashi Shihei, un savant de Sendai, est la première carte japonaise faisant référence aux Diaoyu Dao. Elle présente celles-ci dans la même couleur que celle de la partie continentale de la Chine, en faisant une partie de la Chine. En revanche, les Diaoyu Dao ne sont mentionnées ni dans la Carte du grand Japon dressée en 1876 par l'État-major général du Ministère japonais de l'Armée, ni dans la Carte complète des îles de Ryukyu, annexée aux Nouvelles Annales des Ryukyu publiées en 1873, ni dans la Carte du grand Japon aux préfectures réorganisées publiée en 1875, ni dans les cartes d'Okinawa des Annales d'Okinawa publiées en 1877.

Mandaté par le gouvernement des Qing, le jésuite français Michel Benoît, installé en Chine depuis 1744, a dressé en 1767 la Grande carte géographique universelle dans laquelle les Diaoyu Dao étaient marquées au large des côtes chinoises selon leur prononciation dans le dialecte du Sud du Fujian. Dans A New Map of China from the Latest Athorities parue au Royaume-Uni en 1811, les Diaoyu Dao étaient clairement considérées comme une partie du territoire chinois. Sur la Carte de la Côte est de Chine : de Hong Kong au golfe Liao-Tung dressée par la marine britannique en 1877, les Diaoyu Dao étaient rattachées à Taiwan et se distinguaient clairement des Nansei Shoto du Japon. Cette carte a été par la suite largement utilisée dans les échanges internationaux.

Tout cela prouve que la Chine a découvert les Diaoyu Dao au plus tard au début du 15e siècle et les a gérées comme une partie de Taiwan. C'est un fait reconnu par la communauté internationale, y compris le Japon. Cela montre que les Diaoyu Dao n'étaient nullement « terra nullius » et que le discours selon lequel le Japon aurait acquis la « souveraineté » sur ces îles par « occupation » constitue un pur mensonge historique qui ne mérite même pas d'être démenti.

II. L'occupation des îles chinoises Diaoyu Dao par le Japon est un acte illégal, nul et non avenu.

1. Les visées du Japon sur les Diaoyu Dao datent de la fin du 19e siècle.

Après s'être emparé des îles de Ryukyu en 1879, le Japon s'est mis immédiatement à étendre sa mainmise sur les îles chinoises Diaoyu Dao. En 1884, le Japonais Tatsushiro Koga est monté sur Diaoyu Dao et prétendait qu'elle étaient « terra nullius ». Entre septembre et novembre 1885, le gouvernement japonais a envoyé en secret trois missions d'enquête sur ces îles qui ont conclu que ces « terras nullius » étaient en fait les îles Diaoyutai, Huangwei Yu et Chiwei Yu décrites dans le Récit du voyage au Chuzan et bien connues des missions impériales des Qing pendant leur voyage aux Ryukyu.

Entre 1885 et 1893, les autorités de la préfecture d'Okinawa ont demandé à trois reprises par écrit au gouvernement japonais de mettre Diaoyu Dao, Huangwei Yu et Chiwei Yu sous sa juridiction et d'y ériger des bornes. Ces actes ont été suivis de réactions de la Chine. Dans un article du journal Shun Pao (Journal de Shanghai) du 6 septembre 1885 (28 juillet de la 11e année du règne Guangxu de la dynastie des Qing), il est écrit : « Des Japonais ont hissé récemment leur drapeau national sur des îles au nord-est de Taiwan. Le Japon cherche probablement à occuper ces îles. » Face à ces réactions, le gouvernement japonais est obligé d'être plus prudent. Dans une lettre à son collègue de l'Intérieur Yamagata Aritomo, le Ministre japonais des Affaires étrangères Inoue Kaoru écrit : « À l'heure actuelle, prendre ouvertement des mesures comme l'établissement de bornes alertera inévitablement l'Empire Qing. Pour l'instant, mieux vaut nous contenter de faire des études sur place et de recueillir des informations détaillées sur la forme des golfes, les terres et les ressources exploitables. Quant à la construction de bornes et à l'exploitation des îles, nous pourrions attendre des opportunités qui se présenteront dans l'avenir. » Ainsi le gouvernement japonais a-t-il rejeté la demande de la préfecture d'Okinawa. Ces faits, relatés clairement dans les Documents diplomatiques du Japon, montrent que le gouvernement japonais de l'époque, bien que convoitant les Diaoyu Dao, était pleinement conscient de leur appartenance à la Chine et n'a pas osé passer à l'acte de peur de susciter des réactions de la Chine.

2. Le Japon a profité de la Guerre sino-japonaise de 1894 pour s'emparer illégalement des Diaoyu Dao.

En juillet 1894, le Japon déclencha une guerre contre la Chine. Fin novembre, suite à l'occupation du port de Lüshun (appelé alors port Arthur) par l'armée japonaise, la défaite du gouvernement des Qing s'annonçait inévitable. Dans ce contexte, le Ministre japonais de l'Intérieur Yasushi Nomura envoie le 27 décembre 1894 une lettre au Ministre des Affaires étrangères Mutsu Munemitsu dans laquelle il affirme : « Je vous écris pour discuter avec vous de l'établissement de bornes sur Kuba-jima (île Huangwei Yu) et Uotsuri-jima (île Diaoyu Dao)… La situation a changé et il est désormais possible de soumettre ce dossier au Conseil des Ministres pour réexamen. » Le 11 janvier 1895, Mutsu Munemitsu accorde son soutien à cette proposition dans une lettre de réponse à Yasushi Nomura. Le 14 janvier, le gouvernement japonais adopte une résolution secrète, plaçant les Diaoyu Dao et d'autres îles sous la juridiction de la préfecture d'Okinawa. En fait, le gouvernement japonais de l'époque n'a ni érigé de borne sur ces îles, ni inclus ces îles dans le territoire de la préfecture d'Okinawa dans l'édit de l'Empereur japonais. Le 17 avril 1895, la Chine fût contrainte de signer avec le Japon le Traité de Shimonoseki, un traité inégal, cédant au Japon l'île de Taiwan et toutes ses îles affiliées, y compris les Diaoyu Dao. Depuis lors et jusqu'à sa capitulation en 1945, le Japon a imposé sa domination coloniale pendant un demi-siècle sur Taiwan, y compris les Diaoyu Dao.

3. Les Diaoyu Dao ont été restituées à la Chine après la Seconde Guerre mondiale.

Le 1er décembre 1943, la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni publient la Déclaration du Caire, stipulant clairement ce qui suit : « Tous les territoires que le Japon a volés aux Chinois, tels que la Mandchourie (les quatre provinces du Nord-Est de la Chine), Formose (île de Taiwan) et les Pescadores (îles Penghu), devront être restitués à la République de Chine. Le Japon sera aussi expulsé de tout autre territoire qu'il a pris par violence et avidité. » En juillet 1945, la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni publient la Déclaration de Potsdam à laquelle l'URSS adhère en août de la même année et dont l'article 8 stipule : « Les termes de la Déclaration du Caire devront être appliqués et la souveraineté japonaise sera limitée aux îles Honshu, Hokkaido, Kyushu, Shikoku et autres îles mineures comme il est déterminé. » Le 15 août 1945, le gouvernement japonais annonce qu'il accepte la Déclaration de Potsdam et capitule sans condition. Le 2 septembre, le Japon déclare, dans les articles 1 et 6 de l'Acte de capitulation du Japon, qu'il s'engage à remplir fidèlement les obligations inscrites dans les dispositions de la Déclaration de Potsdam. Ainsi, les Diaoyu Dao, en tant qu'îles rattachées à l'île de Taiwan, sont-elles restituées à la Chine au même titre que celle-ci.

4. Les tractations entre les états-Unis et le Japon sur les Diaoyu Dao sont illégales.

Le 8 septembre 1951, le Japon, les États-Unis et plusieurs autres pays signent, en en excluant la Chine, le Traité de San Francisco, qui place la partie des Nansei Shoto (les îles Nansei) située au sud du 29 degrés de latitude nord sous tutelle de l'ONU et la confie à la seule administration des États-Unis. Le 18 septembre, Zhou Enlai, alors Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères de Chine, déclare solennellement au nom du gouvernement chinois que ce Traité de paix signé à San Francisco, dont la République populaire de Chine n'a participé ni à la préparation, ni à l'élaboration, ni à la signature, est considéré par le gouvernement chinois comme illégal, nul et non avenu, et donc absolument inadmissible. Et les îles placées sous l'administration des États-Unis aux termes du Traité ne comprennent pas les Diaoyu Dao. Cependant, le 25 décembre 1953, l'Administration civile américaine des îles de Ryukyu publie la Civil Administration Proclamation No 27 qui définit les « limites géographiques des îles de Ryukyu » pour étendre arbitrairement la couverture de la tutelle américaine aux îles chinoises Diaoyu Dao. Cette façon d'agir des États-Unis est dénuée de tout fondement juridique.

Le 17 juin 1971, les États-Unis signent avec le Japon l'Accord relatif aux îles de Ryukyu et aux îles Daito (dénommé également l'Accord de Restitution d'Okinawa) pour « rendre » au Japon le « pouvoir administratif » sur les îles de Ryukyu et les îles Diaoyu Dao. Le gouvernement et le peuple chinois ainsi que les Chinois d'outre-mer y ont exprimé leur ferme opposition. Le Ministère chinois des Affaires étrangères a publié une déclaration solennelle pour condamner vivement l'annexion arbitraire par les gouvernements américain et japonais des Diaoyu Dao dans les territoires à restituer au Japon, en précisant qu'il s'agit d'« une violation flagrante de la souveraineté territoriale chinoise que le peuple chinois ne peut admettre en aucune façon ! »

Face à cette situation, l'Administration américaine s'est vue obligée de faire ouvertement des éclaircissements en déclarant : « Restituer au Japon les droits administratifs sur ces îles que nous avons reçus de lui ne porte en aucun cas préjudice aux revendications concernées ; Les États-Unis ne peuvent ni ajouter aux droits juridiques que possédait le Japon avant qu'il ne nous ait transféré le pouvoir administratif de ces îles, ni affaiblir les droits des autres revendicateurs en raison de la restitution de ce pouvoir au Japon… Toute revendication litigieuse sur ces îles relève des affaires qui doivent être réglées entre les parties en question. » En la même année, quand il présentait au Sénat américain l'Accord de Restitution d'Okinawa pour ratification, le Département d'État américain a précisé que les États-Unis adopteraient une position neutre sur les revendications territoriales antagonistes de la Chine et du Japon sur ces îles, en dépit de la restitution des droits administratifs sur ces îles au Japon. Ces dernières années, le Département d'État américain a réaffirmé encore à maintes reprises cette position, indiquant que « les États-Unis ne prennent pas de position sur l'appartenance finale de la souveraineté des îles Senkaku/Diaoyu. Ceci a été notre point de vue de longue date. Nous espérons que les différentes parties régleront cette question par des moyens pacifiques. »

Comme les faits l'ont montré, l'occupation illégale des îles Diaoyu Dao par le Japon à la fin du 19e siècle et les tractations entre les États-Unis et le Japon sur ces îles dans les années 1970 ont porté une grave atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine. Ces actes, illégaux, nuls et non avenus, n'ont pas changé et ne peuvent en aucun cas changer le fait que les Diaoyu Dao appartiennent à la Chine.

III. La Chine a pris des mesures fermes pour défendre sa souveraineté sur les Diaoyu Dao.

Lors des négociations sur la normalisation des relations sino-japonaises en 1972 et sur la conclusion du Traité de paix et d'amitié sino-japonais en 1978, les dirigeants chinois et japonais d'alors, agissant dans l'intérêt général des deux pays, sont parvenus à une entente et à un consensus importants pour « mettre de côté la question des Diaoyu Dao et la régler plus tard ». Cependant, depuis la fin des années 1970, le gouvernement japonais, en violation de ce consensus, a laissé à plusieurs reprises des militants nationalistes débarquer sur ces îles et y construire un « phare ». Ces dernières années, les attaques japonaises contre la souveraineté chinoise sur les Diaoyu Dao se sont avérées plus officielles : le gouvernement a pris successivement en « location » l'île Diaoyu Dao, l'île Nanxiao Dao et l'île Beixiao Dao à leurs « propriétaires privés », « nationalisé » le « phare » construit par les militants nationalistes, enregistré des citoyens japonais comme résidents de ces îles et déposé auprès du Secrétaire général des Nations Unies une carte marine marquant les « eaux territoriales » autour des Diaoyu Dao.

Face à ces agissements, la Chine a mené une lutte ferme et énergique. Sur le plan diplomatique, le gouvernement chinois a fait des représentations solennelles auprès du gouvernement japonais et pris des contre-mesures fortes, de telle sorte que le gouvernement japonais a été contraint de s'engager explicitement à ne pas soutenir, encourager ou reconnaître les actes des nationalistes sur les Diaoyu Dao, à les contrôler et à leur interdire d'y débarquer. Sur le plan juridique, nous avons pris une série de mesures pour réaffirmer notre souveraineté sur les Diaoyu Dao. En février 1992, la Chine a promulgué la Loi de la République populaire de Chine sur la mer territoriale et la zone contiguë, réitérant sous forme d'une loi que les Diaoyu Dao appartiennent à son territoire. Le 15 mai 2008, le gouvernement chinois a soumis une note de protestation au Secrétaire général des Nations Unies pour exprimer son opposition au dépôt par le Japon d'une carte marine marquant les « eaux territoriales » autour des Diaoyu Dao. Le 3 mars 2012, la Chine a rendu publique la dénomination standard de Diaoyu Dao et d'une partie de ses îlots affiliés. Le 10 septembre 2012, le gouvernement chinois a rendu publique, par une déclaration, le tracé des lignes de base des eaux territoriales de Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés. Dans le même temps, des navires de l'administration chinoise de la pêche ont patrouillé régulièrement dans les eaux des Diaoyu Dao et des navires de surveillance maritime chinois y ont effectué des missions de patrouille pour défendre les droits et intérêts du pays, ce qui a permis d'affirmer les droits de la Chine sur les Diaoyu Dao et les eaux environnantes. Toutes ces mesures ont porté des coups durs aux tentatives japonaises d'occuper les Diaoyu Dao.

IV. Toute tentative japonaise de s'approprier les Diaoyu Dao est vouée à l'échec.

Depuis le début de cette année, le gouvernement japonais a multiplié les manœuvres sur la question des Diaoyu Dao. Après la farce de la « baptisation » de certains îlots affiliés de la Diaoyu Dao au début de l'année, il a encouragé des forces nationalistes à monter l'affaire de l'« achat » de certaines îles et a fini par passer sur le devant de la scène pour « acheter » directement l'île Diaoyu Dao et ses îlots affiliés Nanxiao Dao et Beixiao Dao et procéder à une soi-disant « nationalisation ».

En agissant ainsi, le gouvernement japonais cherche à renforcer son « contrôle effectif » sur les Diaoyu Dao par cette mesure de « nationalisation » et à atteindre enfin l'objectif de s'en emparer. Les justifications et les artifices du gouvernement japonais, quels qu'ils soient, ne pourraient en aucun cas dissimuler la nature de ses agissements qui consistent en fait à faire du commerce avec un bien d'autrui. Tout homme de bon sens comprend que cette façon d'agir est absurde et illégale et qu'elle finira inévitablement par échouer.

Au fond, les actes erronés du Japon sur la question des îles Diaoyu Dao sont dus au manque par certaines forces japonaises d'une compréhension correcte et d'un examen de conscience approfondi sur les culpabilités des invasions militaristes, et constituent un mépris et une remise en cause des arrangements concernant le Japon et de l'ordre en Asie-Pacifique fixés par les instruments juridiques internationaux comme la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam après la Seconde Guerre mondiale. Ils reviennent à nier et à défier la victoire de la lutte mondiale contre le fascisme. De la manière dont le Japon traite ses litiges territoriaux avec la Chine et d'autres pays voisins, nous ne voyons nullement de remords sincères pour les guerres d'invasion et la domination coloniale qu'il a menées dans le passé, mais une intention de créer des frictions avec les pays voisins pour sauver la face et réparer les « pertes » causées par la défaite.

Cette année marque le 40e anniversaire de la normalisation des relations sino-japonaises. Les dirigeants chinois et japonais de la vieille génération, forts de leur clairvoyance, ont su faire preuve de sagesse politique et surmonter de diverses difficultés pour rétablir les relations entre la Chine et le Japon et les engager sur une voie de développement normal. Or, certains hommes politiques japonais d'aujourd'hui sont allés à contre-courant de l'histoire et ont saboté la base des relations sino-japonaises, suscitant l'indignation générale. Les relations sino-japonaises d'aujourd'hui ont été construites au prix de grands efforts. Maintenir la bonne santé et la stabilité de ces relations est non seulement très important pour la Chine, mais aussi pour le Japon. Nous recommandons au gouvernement japonais de bien appréhender la situation, de revenir sur ses erreurs avant qu'il ne soit trop tard et d'arrêter immédiatement toute attaque contre la souveraineté chinoises sur les Diaoyu Dao. La volonté du gouvernement et du peuple chinois de défendre la souveraineté territoriale du pays est ferme. Nous y sommes déterminés et nous en avons la capacité. Toute tentative japonaise de s'approprier les Diaoyu Dao est vouée à l'échec.



RECOMMANDER A
       IMPRIMER