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FORUM SUR LA COOPERATION SINO-AFRICAINE -- PLAN D'ACTION D'ADDIS-ABÉBA


2003-12-29 13:54

1.Préambule

1.1Nous, Ministres des Affaires étrangères et Ministres chargés de la Coopération économique internationale venant de Chine et de 44pays africains, nous sommes réunis du 15 au 16 décembre 2003 à Addis-Abéba, capitale éthiopienne, pour la deuxième Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine.

1.2en conformité avec les principes et les objectifs du Forumsur la coopération sino-africaines (ci-après dénommée « le Forum »)d'intensifier des consultations et d'élargir la coopération, nous avons passé en revue la mise en œuvre par la Chine et les pays africains (dénommés ci-après « les deux Parties ») du suivi de la Conférence ministérielle 2000 à Beijing et mené des consultations sur la coopération bilatérale dans les domaines déterminés pour la période 2004-2006, et nous avons adopté à l'unanimité ce Plan d'Action.

1.3Nous sommes convaincus que ce Plan d'Action contribuera à la réalisation des buts et des objectifs définis par laDéclaration de Beijingdu Forum sur la Coopération sino-africaineet leProgramme de coopération sino-africaine sur le développement économique et social. Nous sommes déterminés à conjuguer nos efforts et à prendre toutes les mesures concrètes pour une bonne exécution de ce Plan d'Action, afin de conférer un grand dynamisme et une pleine efficacité au nouveau partenariat sino-africain.

2.Affaires politiques, paix et sécurité

2.1échanges de haut niveau et dialogue politique

2.1.1Nous notons que depuis la Conférence ministérielle du Forum en 2000 à Beijing, les deux Parties ont maintenu des échanges de visites fréquents de haut niveau qui ont porté le dialogue et la coopération politiques de haut niveau à un nouveau palier. Dans le cadre du mécanisme du Forum, en cours de perfectionnement, ont été mis en place, entre la Chine et certains pays africains, des mécanismes de consultations politiques, des commissions mixtes économique et commerciale et des commissions conjointes technico-scientifiques. Cela a permis de diversifier les canaux de consultations et de dialogue entre les deux Parties et de jeter une solide base politique pour la mise en œuvre du suivi du Forum et le développement des relations d'amitié et de coopération dans les différents domaines.

2.1.2Conscients de l'importance des visites de haut niveau et du dialogue pour l'intensification des consultations et de la coopération entre les deux Parties dans le nouveau contexte d'aujourd'hui, nous sommes d'accord pour continuer à travailler à la promotion des visites et des rencontres entre les dirigeants des deux Parties, en donnant un contenu plus substantiel à ces visites et au dialogue politique de haut niveau, afin que ceux-ci contribuent à l'élargissement des terrains d'entente sur les grandes questions comme la paix et le développement, à l'harmonisation des positions, à l'approfondissement de la coopération, au partage des expériences et au développement commun.

2.1.3Nous réaffirmons la nécessité de respecter les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et l'Acte constitutif de l'Union Africaine, les cinq principes de la coexistence pacifique et les autres normes des relations internationales universellement reconnues.

2.1.4Nous sommes d'accord pour donner le plein soutien aux différents mécanismes de dialogue existants dans le cadre général du Forum et faire en sorte que le dialogue politique s'associe davantage avec la coopération globale.

2.2 Paix et sécurité

2.2.1Nous notons avec satisfaction l'approfondissement continu de la coopération entre les deux Parties dans le règlement de conflits régionaux et d'autres problèmes en Afrique.Nous apprécions la participation de la Chine aux opérations de maintien de la paix en Afrique et espérons qu'elle intensifiera sa participation pour que le mandat de ces opérations soit rempli le plus tôt possible. Dans le même contexte et afin de renforcer la capacité des pays africains d'entreprendre les opérations du maintien de la paix, la Chine va considérer la possibilité de prêter soutien à l'Afrique en matière de logistique.

2.2.2Nous sommes déterminés à renforcer la coopération et à œuvrer ensemble dans le sens d'un rôle accru de l'ONU, de l'Union Africaine et d'autres organisations sous-régionales africaines dans la prévention, la médiation et le règlement des conflits en Afrique. Nous continuerons à prêter attention à la question des réfugiés et des personnes déplacées en Afrique.La Chine continuera à participer activement aux opérations de maintien de la paix et au processus de déminage en Afrique, et à fournir, dans la mesure de ses possibilités, une assistance financière et matérielle combinée avec la formation du personnel au Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine. Afin de renforcer la capacité des Etats Africains de maintien de la paix, nous souhaitons consolider la coopération de la Chine avec lesétats africains et les organisations sous-régionales dans le domaine de la logistique.

2.3 Problèmes de sécurité non traditionnels

2.3.1Nous sommes conscients du fait que les problèmes de sécurité non traditionnels―le terrorisme, le trafic de petites armes, le trafic de drogue, l'immigration clandestine, la délinquance économique transnationale, les épidémies et les calamités naturelles sont devenus de nouveaux facteurs d'incertitude affectant la sécurité internationale et régionale et posant de nouveaux défis pour la paix et la stabilité dans le monde comme dans la région.

2.3.2Nous estimons en outre que les problèmes de sécurité non traditionnels, de par leur complexité et leurs causes profondes, doivent être traités par une approche intégrée associant les moyens politique, économique, juridique, scientifique et technologique et une coopération internationale large et efficace.

2.3.3Nous sommes résolus à intensifier le dialogue sur les moyens à suivre pour notre coordination et des actions communes afin de faire face aux nouveaux problèmes de sécurité non traditionnels.

2.4Terrorisme

2.4.1Nous estimons que le terrorisme est une menace pour la paix et la sécurité de tous les pays et que, par conséquent, il doit être combattu par une coopération étroite et efficace. La Chine soutient les efforts des pays africains pour prévenir et combattre le terrorisme, y compris l'adoption d'une convention contre le terrorisme et l'établissement àAlger d'un centre d'études et de recherche sur le terrorisme.

2.4.2Nous estimons nécessaire de renforcer davantage notre coopération dans la lutte contre le terrorisme sous l'égide des Nations Unies et dans d'autres enceintes internationales.

3. Coopération multilatérale

3.1 Coopération dans les affaires internationales

3.1.1Nous notons que les consultations et la coopération entre les deux Parties dans les affaires internationales vont en se renforçant, grâce à leur position commune, leur soutien mutuel et leurs efforts conjoints pour défendre leurs intérêts communs sur les grands problèmes de principe comme la souveraineté nationale, l'intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires intérieures, le règlement pacifique des différends, la coexistence pacifique, la dignité nationale et le droit au développement.

3.1.2Nous reconnaissons que le monde est en mutations complexes et profondes avec la paix et le développement comme thèmes majeurs de notre époque. Les incertitudes pesant sur la paix et la sécurité planétaires se multiplient, tandis que l'ordre international injuste et irrationnel n'a pas connu de changements fondamentaux. D'autre part, la mondialisation économique a accru l'interdépendance entre lespayset régions, mais a apporté plus de défis que d'opportunités aux pays en développement.dans ces nouvelles circonstances, les deux Parties réaffirment la nécessité pour elles de renforcer leurs consultations et coopération.

3.1.3Les deux Parties sont convenues d'intensifier leurs concertations et leur soutien mutuel dans les enceintes multilatérales. En tant que membre permanent du Conseil desécurité des Nations Unies, la Chine réaffirme sa position et son engagement de se tenir, comme par le passé, aux côtés des pays africains au sein de l'ONU comme dans d'autres enceintes internationales et soutiendra les propositions et les prises de position de l'Union Africaine.

3.1.4Nous sommes décidés à intensifier, dans le cadre du Forum, les consultations et la coopération substantielle entre les deux Parties au sein du système des Nations Unies et de l'Organisation Mondiale du Commerce et dans d'autres organisations internationales. La partie chinoise s'engage à soutenir les efforts déployés par les pays africains, qui ne sont pas encore membres de l'OMC, pour adhérer à cette organisation.

3.1.5Les deux Parties se félicitent de l'adoption par l'Assemblée Générale des Nations Unies à sa 57èmesession, de la résolution 57/265 relative à la création du Fonds Mondial de Solidarité et de Lutte contre la Pauvreté, et appellent les instances régionales et internationales concernées à mettre en application ladite résolution pour l'opérationnalisation rapide et concrète du Fonds Mondial de Solidarité et de Lutte contre la Pauvreté.

3.2 Mécanisme du Forum et l'UA/NEPAD

3.2.1Nous notons les efforts inlassables déployés par les pays africains pour promouvoir leur union et redresser leur économie, notamment le cadre général développé par l'UA, à travers le processus du NEPAD, pour la démocratie, l'union, le renouveau et le développement de l'Afrique. La partie africaine exprime son appréciation pour l'attention et le soutien que la Chine lui accorde à cet égard.Nous appelons la communauté internationale à prêter une plus grande attention aux difficultés et défis particuliers que doit affronter le continent africain et à accorder un soutien et une assistance plus énergiques aux gouvernements et aux peuples africains conformément aux priorités définies dans le document du NEPAD.

3.2.2La partie chinoise, encouragée par les progrès de la mise en œuvre du NEPAD et de la coopération régionale africaine, soutiendra et aidera les pays africains pour la réalisation de leurs objectifs de la paix et du développement sur leur continent. La Chine prendra, dans le cadre du Forum, des mesures concrètes pour renforcer la coopération avec les pays africains, les organisations régionales et sous-régionales africaines, dans les secteurs prioritaires identifiés par le NEPAD, tels que les infrastructures, la prévention et le traitement des maladies transmissibles et infectieuses dont le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, etc., le développement des ressources humaines et l'agriculture.

3.2.3Pour promouvoir et développer leur coopération mutuellement bénéfique dans tous ces secteurs, les deux Parties ont besoin de renforcer leurs consultations et coordination.

4. Développement économique

4.1 Agriculture

4.1.1Nous reconnaissons que le développement de l'agriculture est un moyen efficace pour assurer la sécurité alimentaire, éliminer la pauvreté et élever le niveau de vie de la population en Afrique. De ce fait, l'intensification de la coopération agricole, qui facilitera l'échange des expériences acquises et le développement économique en Afrique, constitue une mesure importante pour enrichir les actions de suivi du Forum, développer l'agriculture en vue de renforcer la sécurité alimentaire de l'Afrique et d'accroître ses exportations vers la Chine et d'autres marchés.

4.1.2Nous prenons note des efforts positifs et des expériences ainsi accumulées par les départements agricoles des deux Parties pour développer les échanges, explorer de nouvelles mesures de coopération agricole et renforcer la coopération agro-technique et la formation du personnel. Nous pensons qu'un plan de travail sur la coopération agricole entre la Chine et l'Afrique pour la période 2004-2006 est essentiel pour faire avancer la coopération dans les domaines tels que la gestion du sol et des ressources en eau, le développement des infrastructures agricoles, la culture, l'élevage, l'aquaculture, la sécurité alimentaire, l'échange et le transfert de technologies agricoles appliquées, le transfert de savoir-faire, l'assistance technique, la production des machines agricoles et la transformation des produits agricoles.

La Chine continuera à soutenir et à encourager, sur le plan financier et politique, les entreprises chinoises performantes à développer des projets de coopération agricole en Afrique.

4.2 Infrastructures

4.2.1Nous estimons que le retard pour ce qui est des infrastructures en Afrique constitue toujours une entrave à son développement économique et social. Le développement et l'amélioration des infrastructures ont été identifiés par les pays africains comme une des priorités du NEPAD. Nous notons que le gouvernement chinois a accordé, depuis des décennies, des prêts et des aides sans contrepartie aux pays africains, notamment pour les aider à construire des routes, ponts, hôpitaux, écoles et d'autres projets d'infrastructures, contribuant par là au développement économique et social des pays bénéficiaires.

4.2.2Nous sommes d'accord pour continuer à mettre l'accent sur le développement des infrastructures dans la coopération sino-africaine et à explorer toutes les formules de coopération mutuellement avantageuse. À cet effet, la Chine soutiendra particulièrement les projets d'infrastructure qui contribuent au désenclavement des pays qui n'ont pas d'accès à la mer.La Chine encouragera ses entreprises à participer activement aux projets d'infrastructures en Afrique, et à élargir la coopération concernant les transports, les télécommunications, l'énergie et l'alimentation en eau et en électricité et dans d'autres domaines.

Les pays africains saluent cette prise de position de la Chine et sont prêts à identifier des projets prioritaires conformément au principe des consultations amicales et dans la mesure de ses moyens. Les entreprises chinoises et africaines sont encouragées à mener une coopération réciproquement bénéfique notamment dans les domaines des routes, du bâtiment, des télécommunications et de l'électricité.

4.3 Commerce

4.3.1Nous prenons note du rapide développement du commerce entre la Chine et l'Afrique, ainsi que de la croissance continue du volume du commerce, du resserrement des contacts des hommes d'affaires et du perfectionnement continu des lois et réglementations commerciales.

4.3.2Nous sommes conscients de la nécessité de promouvoir le commerce équilibré dans les deux sens entre les deux Parties.

4.3.3Nous sommes également conscients de l'importance d'un plus grand accès au marché qui devrait être accompagné du renforcement de la capacité des pays africains en matière d'offre.

4.3.4La partie chinoise a décidé de faire bénéficier du traitement de tarif zéro à certains produits en provenance des pays africains les moins avancés pour leur accès au marché chinois, et elle lancera, à partir de 2004, des négociations bilatérales avec les pays concernés sur la liste des produits qui seront exemptés des droits de douane ainsi que les règles d'origine.

Les pays africains apprécient ce geste de la Chine. Les pays concernés sont prêts à coopérer étroitement avec la Chine pour identifier les produits pouvant bénéficier de l'exemption des droits de douane et définir les règles d'origine, et ils feront tous les préparatifs nécessaires pour ces négociations bilatérales.

4. 4 Investissement

4.4.1Nous notons l'accroissement continu des investissements mutuels dans les deux Parties, notamment une rapide augmentation de l'investissement chinois en Afrique. Les mesures de nos gouvernements visant à soutenir et à encourager les investissements des entreprises ont produit les premiers effets.

4.4.2Nous estimons que la « Conférence des Entrepreneurs chinois et africains », qui a eu lieu parallèlement à la Conférence ministérielle, a contribué à une meilleure connaissance mutuelle entre les entrepreneurs des deux Parties, ainsi qu'à la promotion des investissements et de la coopération. Nous réaffirmons notre appui et nos encouragements aux entreprises de nos pays respectifs à mettre à exécution les projets d'investissement et de coopération convenus lors de cette conférence.

4.4.3Nous sommes résolus à prendre des mesures concrètes afin de promouvoir les investissements dans les deux sens. La Chine encouragera et appuiera ses entreprises performantes de tout type à investir en Afrique, y compris la création des joint-ventures sino-africaines ayant pour objectif d'encourager le transfert de technologies et la création d'emplois dans les pays africains. Les deux Parties sont d'accord pour prendre des mesures de facilitation, notamment la simplification des procédures d'approbation, en faveur des entreprises chinoises intéressées à investir en Afrique. Les pays africains sont encouragés à conclure avec la Chine des accords bilatéraux sur la protection des investissements et pour éviter la double imposition.

4.4.4Les pays africains et les groupements régionaux sont invités à désigner une organisation compétente pour mener des consultations avec le Conseil chinois pour la Promotion du Commerce international (CCPCI), en vue de la création dans le plus bref délai de la Chambre d'industrie et de commerce Chine-Afrique.

4.5 Coopération touristique

4.5.1Nous estimons que le développement du tourisme dans les pays africains est un moyen efficace pour promouvoir leur économie nationale. Nous notons les progrès substantiels de la coopération touristique entre la Chine et des pays africains.

4.5.2Afin de renforcer la coopération touristique entre la Chine et l'Afrique, les pays africains, prenant acte du geste significatif de la Chine d'accorder le Statut de pays de destination touristique (ADS) à l'Île Maurice, au Zimbabwe, à la Tanzanie, au Kenya, à l'Éthiopie, aux Seychelles, à la Tunisie et à la Zambie, appellent la Chine à accorder ce statut à d'autres pays africains.

4.6 Allègement des dettes

4.6.1Les pays africains notent avec satisfaction que la Chine a signé, avant la date fixée, avec 31 pays les moins avancés et pays pauvres très endettés (PPTE) en Afrique des protocoles sur l'annulation ou la réduction de dettes portant sur 156 dettes échues, pour un montant total de 10,5 milliards de yuans RMB. Ils expriment leur appréciation à la Chine, qui est elle-même un grand pays débiteur, pour ce qu'elle a fait en vue d'alléger le service des dettes de pays africains.

4.6.2L'endettement de l'Afrique constitue un des plus grands obstacles de son développement. Les deux Parties sont déterminées à poursuivre ensemble leurs efforts pour pousser la communauté internationale à y prêter une plus grande attention et à trouver une solution le plus tôt possible. La Chine est prête à se concerter avec les pays africains dans les enceintes internationales et à appeler la communauté internationale, en particulier les pays développés, à prendre des mesures concrètes permettant d'accélérer la mise en œuvre de l'Initiative en faveur des PPTEet de la nouvelle approche pour les pays à revenu faible et intermédiaire non éligibles à cette Initiative, pour réduire le fardeau pesant sur le développement économique de l'Afrique et son redressement.

4.7 Aide au développement

4.7.1Les pays africains notent que la Chine, elle-même pays bénéficiaire des aides, a accordé activement des aides aux pays africains dans la mesure de ses possibilités.

4.7.2Pour soutenir la cause du développement des pays africains, la Chine consent à continuer à fournir, tant que le permettront ses moyens financiers et sa situation économique, des aides économiques sans aucune condition politique aux pays africains, en augmentant de manière appropriée la part des aides sans contrepartie destinées aux projets fixés d'un commun accord.

Les pays africains s'engagent, en respectant l'esprit de la coopération Sud-Sud et en tenant compte de leurs capacités, à proposer et à fixer d'un commun accord avec la Chine des projets prioritaires, et à assurer leur bonne exécution.

4.8 Exploitation des ressources naturelles et de l'énergie

4.8.1Nous nous rendons compte que les deux Parties partagent la même position en ce qui concerne l'exploitation et l'utilisation durables des ressources naturelles pour promouvoir la prospérité économique et sociale et le développement de l'humanité. La coopération entre les deux Parties sur l'exploitation des ressources naturelles, notamment concernant le développement de l'énergie, a été très fructueuse, mais l'envergure de cette coopération doit être encore élargie.

4.8.2Nous sommes d'accord pour renforcer nos consultations sur cette coopération, en élaborant des plans concrets d'exécution. La Chine est prête à participer activement aux projets d'exploitation des ressources des pays africains et à augmenter ses investissements, selon les principes des bénéfices mutuels, de la réciprocité et du développement durable. Les pays africains entendent fournir des informations utiles et accorder des facilités aux entreprises chinoises, pour favoriser une coopération efficace entre les entreprises des deux Parties selon les règles et les usages commerciaux internationaux.

Les deux Parties veilleront à ce que tous les projets de coopération respectent le principe de la protection de l'environnement et que les entreprises engagées dans les projets de coopération élaborent des plans spéciaux pour la protection environnementale en général, et l'exploitation forestière en particulier.

5. Développement social

5.1Coopération concernant le développement des ressources humaines et l'éducation

5.1.1Nous notons qu'après la Conférence ministérielle de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine en 2000, la Chine a créé le Fonds de développement des ressources humaines exclusivement pour la formation du personnel africain. Durant plus de trois ans passés, la Chine a organisé des stages ou des programmes de formation sous diverses formes dans le cadre de ce fonds spécial.

Les pays africains, soucieux d'intensifier leur coopération avec la Chine dans le domaine de la mise en valeur des ressources humaines, ont proposé divers projets de coopération, tout en apportant des appuis logistiques pour les programmes de formation et les projets de coopération.

5.1.2Nous sommes pleinement conscients de l'importance capitale de la formation des talents et du renforcement des capacités pour le développement durable en Afrique, ainsi que du grand potentiel que recèle la coopération entre les deux Parties dans le domaine du développement des ressources humaines.

5.1.3Nous prendrons des measures concrete pour renforcer la cooperation dans le développement des resources humaines entre les deux parties, avec l'accent mis sur la performance et le résultat. Dans les trois ans à venir, le gouvernement chinois augmentera sa contribution financière au Fonds de développement des ressources humaines de l'Afrique pour porter le nombre des bénéficiaires des programmes de formation dans les différents domaines à 10 000 personnes.

Les pays africains s'engagent à contribuer à cette coopération en accordant des appuis logistiques et des facilités et en sélectionnant des candidats de leurs propres pays pour les programmes de formation.

5.1.4Nous notons le fait que la coopération bilatérale sur le développement des ressources humaines sera coordonnée par chaque pays de façon bilatérale. Cependant, dans le but d'améliorer l'efficacité de la coopération multilatérale, nous sommes d'accord que l'Éthiopie, pays hôte et co-président de cette conférence, servira, en collaboration avec lecorps diplomatique africain à Beijing, de coordinateur pour communiquer avec la Chine au sujet des souhaits, propositions et arrangements spécifiques des pays africains concernant le développement des ressources humaines pour les trois prochaines années.

5.1.5Nous continuons à renforcer la coopération dans le domaine de l'éducation. Les deux Parties échangeront des professeurs et donneront mutuellement de nouvelles bourses ; elles mettront en place des canaux d'échange entre leurs établissements d'enseignement supérieur et écoles techniques et professionnelles. La Chine continuera à aider des établissements d'enseignement supérieur et des écoles techniques et professionnelles de l'Afrique pour développer leurs disciplines et spécialités.

5.1.6Les deux Parties renforceront leurs échanges et coopération en matière de science et de technologie dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine pour promouvoir le développement économique et le progrès social.

5.2 Coopération en matière médicale et de la santé publique

5.2.1Nous prenons note des nouveaux progrès dans la coopération bilatérale en matière de santé. D'une part, la Chine a continué à envoyer des missions médicales en Afrique. Ces trois dernières années, 53 protocoles ont été conclus ou renouvelés à cet égard. D'autre part, en 2002, a été organisé le Forum Chine-Afrique sur la médecine traditionnelle, à l'issue duquel a été adoptéle Plan d'Action pour la coopération dans le domaine de la médecine traditionnelle entre la Chine et les pays africains.

5.2.2Nous sommes conscients de la menace commune pour l'humanité posée par les épidémies de VIH/SIDA, paludisme, tuberculose,Ebolaet SRAS, et nous trouvons qu'il est nécessaire pour les deux Parties de renforcer leur coopération concernant le mécanisme de gestion des crises dans la santé publique et de promouvoir vigoureusement leurs échanges d'expériences en matière sanitaire et médicale.

5.2.3La Chine continuera à envoyer des équipes médicales en Afrique. L'envergure de celles-ci sera maintenue, et en fonction de ses moyens et des besoins des pays africains, la Chine essaiera de répondre aux demandes des pays africains concernant l'envoi de nouvelles missions médicales, la reprise de l'envoi ou l'augmentation du nombre des missions ainsi que la composition des missions. Elle continuera à fournir, à titre gratuit, des médicaments, des instruments et des équipements médicaux à des pays africains, et intensifiera la formation du personnel médical local. Les pays africains s'engagent, quant à eux, à faire bénéficier aux missions médicales chinoises, des conditions de travail et de vie convenables.

5.2.4Les deux Parties décident de renforcer leur coopération et leurs échanges d'expériences et de techniques dans la recherche-développement des médicaments traditionnels, en particulier dans la prévention et le traitement du VIH/SIDA, du paludisme, de la tuberculose, du SRAS et de l'Ebola, et de les étendre dans de nouveaux domaines. Elles feront de la formation du personnel médical une priorité de leur coopération dans le domaine de la valorisation des ressources humaines.

5.3échanges et coopération dans le domaine culturel

5.3.1Nous sommes heureux de noter que les échanges culturels sous diverses formes s'intensifient de jour en jour entre les deux Parties.Nous sommes conscients du fait que les échanges et la coopération dans le domaine culturel sont essentiels pour préserver la diversité culturelle, approfondir la connaissance mutuelle et resserrer les liens d'amitié entre les différentes nations et ethnies, désamorcer la confrontation et les conflits qui compromettent la paix et la stabilité mondiales, et enfin, réaliser la prospérité partagée et le progrès commun de l'humanité.

5.3.2Nous sommes résolus à renforcer les échanges culturels des deux Parties. Pour ce faire, la Chine décide d'organiser en 2004 un festival international, le « Rendez-vous àBeijing», qui sera principalement consacré à l'Afrique et à ses arts. À cette occasion, 8 à 10 groupes d'artistes d'Afrique seront invités pour des représentations et des expositions artistiques seront organisées en Chine. Des délégations culturelles gouvernementales africaines seront également invitées à ce festival dans le cadre des programmes d'échanges culturels bilatéraux.

La Chine décide d'organiser en outre une manifestation culturelle en Afrique, « Voyage de la culture chinoise en Afrique » en 2004. Elle enverra à cette occasion des ensembles de chants et de danses, d'acrobatie et d'arts martiaux, et organisera le festival de l'art chinois.

Les pays africains s'engagent à répondre positivement à cette initiative chinoise et à donner l'appui nécessaire et les facilités à ces activités.

5.4échanges entre les peuples

5.4.1Nous notons que tous nos gouvernements attachent une grande importance à l'élargissement des échanges entre les peuples et tiennent à l'orienter, dans l'intérêt du renforcement de la compréhension, de la confiance et de la coopération entre les peuples des deux Parties.

5.4.2Nous sommes résolus à continuer à encourager les contacts et les échanges entre les peuples pour raffermir l'amitié traditionnelle. À cette fin, la Chine se propose d'organiser en 2004 en Chine le « Festival des Jeunesses chinoise et africaine », pour mettre en place des canaux de dialogue collectif et de coopération entre les organisations des jeunes de Chine et d'Afrique, promouvoir leur coopération et leurs échanges et jeter ainsi les bases d'une amitié sino-africaine éternelle. Les pays africains, en réponse à cette initiative, encourageront leurs organisations des jeunes, les hommes d'état et les entrepreneurs à participer à cette manifestation.

6. Mécanisme de suivi

Les deux Parties, satisfaites du bon fonctionnement du mécanisme de suivi du Forum, sont d'accord pour tenir en Chine, conformément aux dispositions de laProcédure pour le mécanisme de suivi du Forum, la troisième conférence ministérielle dans trois ans, et une réunion de hauts fonctionnaires dans deux ans.




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